Annabelle

Annabelle : Dans l’ombre bien caché de Rosemary

Après le succès (surprise ?) de Conjuring en 2013 ($320M de recettes mondiales pour un budget de $20M et 1,2M d’entrées France), il semblait inévitable de voir débarquer rapidement une suite / une préquelle / un spin-off (rayez la/les mention(s) inutile(s)). On vous donne un indice : Annabelle se déroule quelques mois avant les évènements relatés dans Conjuring.

Affiche-Annabelle

Annabelle : poupée de cire pour film en carton

À tous ceux qui se poseraient la question : non, il n’est pas utile d’avoir vu Conjuring pour comprendre Annabelle puisque la scène d’ouverture qui (ré)introduit la poupée maléfique est reprise du long-métrage de James Wan qui a délaissé son poste derrière la caméra au profit d’un certain John R. Leonetti. Un illustre inconnu qui n’a pas grand-chose de mémorable à son actif en tant que réalisateur (Mortal Kombat : Annihilation, sic ! L’Effet papillon 2, re-sic !) mais une longue carrière en tant que directeur de la photo. Il n’est donc guère surprenant que la mise en images d’Annabelle soit plutôt bien torchée comme en témoigne ce très long plan-séquence qui voit le malheur s’abattre sur le jeune couple et a fortiori l’héroïne.

 Une héroïne pour laquelle les scénaristes / producteurs / responsables du casting semblent d’ailleurs s’en être donnés à cœur joie puisque l’actrice principale se prénomme Annabelle et interprète une certaine Mia. Difficile de ne pas voir là un clin d’œil à une certaine Mia Farrow, l’inoubliable Rosemary du cultissime Rosemary’s baby. Car sitôt ladite séquence du trauma susnommée, Annabelle n’aura de cesse de marcher dans l’ombre du classique indémodable de Roman Polanski. Mais alors bien dans l’ombre hein !

 Entre des jump scares vus et archi revus, un final que l’on sent venir de très loin qui pourtant tombe comme un cheveu sur la soupe et une Mia qui ressemble un peu trop à une photocopie de Rosemary, à l’arrivée, il n’y a rien à retenir de cet énième film d’épouvante / possession démoniaque si ce n’est un épilogue qui annonce d’ores et déjà une suite hypothétique en cas de succès en salles (compte tenu du démarrage au box-office américain, c’est plus que probable, re-re-sic !). Un conseil : au lieu de vous déplacer en salles pour découvrir cette Annabelle en carton-pâte, revoyez plutôt le classique de Polanski ou bien l’excellent Mister Babadook sortie en juillet dernier et passé (hélas, re-re-re-sic !) relativement inaperçu alors qu’il s’agit là d’une vraie et belle réussite en la matière.

Annabelle – 08 octobre 2014 (Warner Bros. France)

Résumé : John Form est certain d’avoir déniché le cadeau de ses rêves pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s’agit d’une poupée ancienne, très rare, habillée dans une robe de mariée d’un blanc immaculé. Mais Mia, d’abord ravie par son cadeau, va vite déchanter.
Une nuit, les membres d’une secte satanique s’introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. Et ils ne se contentent pas de faire couler le sang et de semer la terreur – ils donnent vie à une créature monstrueuse, pire encore que leurs sinistres méfaits, permettant aux âmes damnées de revenir sur Terre : Annabelle…

Note : 1.5/5

Une réflexion sur « Annabelle : Dans l’ombre bien caché de Rosemary »

  1. Et on peut même supposer que l’héroïne s’appelle Mia Gordon, comme l’actrice Ruth Gordon, qui jouait Minnie Castevet dans Rosemary’s Baby.

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