Dragon Inn

Sorties ciné du 12 août 2015 : Votre mission si vous l’acceptez…

Nouvelle rubrique hebdo. Sorties ciné va nous permettre de nous répandre en quelques lignes forcément de mauvaise foi et peu argumentées sur les sorties de la semaine. Certaines auront eu les honneurs d’une critique circonstanciée, d’autres (et c’est la majorité) non. Parce que on a eu la flemme, parce que le film est mauvais, parce que on a rien à dire d’intéressant, parce qu’on ne l’a pas vu… mais on va quand même dire ce que l’on en pense. Bref, l’idée est de se défouler et accessoirement d’informer. Pas le contraire. Ce serait trop simple et trop vertueux. Ce que nous ne sommes pas à DC.

Affiche française - Mission Impossible - Roge NationMission: Impossible – Rogue Nation – de Christopher McQuarrie (Paramount)

L’équipe IMF (Impossible Mission Force) est dissoute et Ethan Hunt se retrouve désormais isolé alors que le groupe doit affronter un réseau d’agents spéciaux particulièrement entraînés, le Syndicat.

Notre critique est à découvrir ici. Mais si lire plus d’un paragraphe vous saoule, disons en quelques mots que si ce cinquième opus n’égale pas le précédent qui avait de toute façon mis la barre très haute, il n’en demeure pas moins tout à fait recommandable au cœur d’un été blockbustérien  vraiment pourri (cf Les 4 Fantastiques ou Terminator Genisys au hasard). 3,5/5 SG

Contrairement à l’avis de Sandy, ce nouveau M:I n’est pas moins bien que le précédent. Brad Bird avait fait les choses en (très) grands. McQuarrie préfère, dans la continuité de toute sa filmo (aussi bien en tant que scénariste qu’en tant que réalisateur), poser lentement mais sûrement ses différents « pions » avant de tout faire péter. En résulte un film plus axé sur le « thriller / suspense » et moins sur le spectaculaire mais qui n’en demeure pas moins, à date, la meilleure proposition de blockbuster hollywoodien de l’année et accessoirement la seule franchise d’Hollywood à conserver la tête haute à chaque nouvel opus depuis bientôt 20 ans. 4/5 – SA

Affiche - FlorideFloride – de Philippe Le Guay (Gaumont Distribution)

À 80 ans, Claude Lherminier n’a rien perdu de sa prestance. Mais il lui arrive de plus en plus souvent d’avoir des oublis, des accès de confusion. Un état qu’il se refuse obstinément à admettre. Carole, sa fille aînée, mène un combat de tous les instants pour qu’il ne soit pas livré à lui-même. 

La Bande annonce est vendeuse et Philippe Le Guay a prouvé qu’il n’est pas un manche niveau direction d’acteurs ou histoires qui tiennent la route. On pense à Alceste à Bicyclette plutôt convaincant ou encore Les Femmes du 6ème étage qui avait surpris le box office avec ses 2 274 327 entrées. On ne l’a pas vu mais on va se rattraper. N’est-ce pas Stef ;o) – SG

Fidèle au reste de sa filmo, Philippe Le Guay allie à nouveau rires et émotions avec un talent certain et une inclinaison toute particulière pour ses personnages et les liens qui les unissent, à l’image de la relation père – fille poignante sur fond de maladie d’alzheimer que nous offre le duo Kimberlain – Rochefort. Ce dernier trouvant sans doute là l’un des plus beaux rôles de sa carrière. 3,5/5 – SA

La Face cachée de Margo - Affiche FrançaiseLa Face cachée de Margo (Paper Towns) – de Jake Schreier (Twentieth Century Fox)

La Face Cachée de Margo est l’histoire de Quentin et de Margo, sa voisine énigmatique, qui aimait tant les mystères qu’elle en est devenue un. Après l’avoir entraîné avec elle toute la nuit dans une expédition vengeresse à travers leur ville, Margo disparaît subitement – laissant derrière elle des indices qu’il devra déchiffrer.

Le nom du réal ne dira pas grand chose au plus grand nombre. Mais en grattant un peu, les plus perspicaces auront reconnu celui qui mis en scène Robot & Franck, un joli petit film qui racontait l’histoire d’une amitié entre un robot et un ancien cambrioleur retraité atteint d’Alzheimer. Le tout dans un futur pas si éloigné. La Fox n’a pas fait de son deuxième long une sortie technique (259 copies quand même) bien que niveau com, elle reste assez confidentielle. Quoi qu’il en soit, la bande annonce ne donne pas trop envie pour ce qui semble être un énième teenage movie un peu passe-partout. De toute façon rien ne peut dépasser le récent The Myth of the American Sleepover signé  David Robert Mitchell qui vient juste d’être édité en Blu-ray par Metroplitan (une exclu française) que l’on trouvera en guise de bonus sur l’édition de It Follows que Stef (encore lui) vient juste de chroniquer rien que pour vous. SG

La Peur - AfficheLa Peur – de Damien Odoul (Le Pacte)

Gabriel, jeune conscrit, rejoint le front en 1914. Il va vivre l’enfer des tranchées, et connaitre la peur qui ravage tous les soldats. Sorti vivant de cette terrible expérience, pleine de fureur et de sang, il va découvrir sa propre humanité.

Bon alors celui-là on l’a vu. Et pas en rattrapage. C’est le Prix Jean Vigo 2015 qui depuis 1951 récompense un réalisateur français distingué pour l’indépendance de son esprit et la qualité de sa réalisation. Là encore Damien Odoul n’est pas un habitué des sunlight et est donc peu connu du grand public. Disons qu’il trace sa route sur les sentiers du cinéma d’auteur exigeant. La Peur est une libre adaptation d’un roman signé  Gabriel Chevalier qui raconte son expérience de « poilu » face aux horreurs de la Première Guerre mondiale. En ces années où l’on commémore cette tragédie humaine, il est important de ne pas laisser sur le bord de la route les tentatives autres que documentaires qui abordent cette période. Malheureusement, La Peur est plus un essai philosophico-onirique qui convaincra à n’en pas douter quelques cercles cinéphiles bien calés sur leur strapontin parisien, mais qui pour les autres aura bien du mal à aller au-delà de l’exercice un peu vain, pour ne pas dire un tantinet nauséeux, compte tenu du sujet traité. On (re)verra plutôt le chef-d’œuvre Les Croix de bois de  Raymond Bernard disponible depuis quelques mois en Blu-ray dans une copie restaurée de toute beauté chez Pathé.   2/5 SG

Absolutely Anything - Affiche-françaiseAbsolutely Anything – de Terry Jones (Océan Films)

Neil Clarke, un enseignant désenchanté, amoureux de sa voisine du dessous qui sait à peine qu’il existe, se voit attribuer par un conseil extraterrestre le pouvoir de faire absolument tout ce qui lui passe par la tête.

Cela faisait depuis 1996 et Erik le Viking que Terry Jones n’avait plus réalisé un long métrage de cinoche. Absolutely Anything ne semble exister que pour réunir ce qui reste des Monty Python au service d’une vaste bouffonnerie qui, si l’on se base sur la bande annonce pas drôle, reprend la même trame que Bruce tout-puissant. Le tout orchestré par un Simon Pegg qui est du coup à l’affiche deux fois cette semaine. Pas vu pas pris donc. Ps : Ce film marque le dernier travail de Robin Williams qui fait la voix du chien en VO, pour le cinéma (Sic !). Edit : Rattrapé sur mon canapé en fast forward. 1/5SG

Simon Pegg s’en donne à cœur joie (Robin Williams aussi, cf la séquence du générique de fin), Kate Beckinsale est toujours aussi affriolante et Terry Jones s’amuse visiblement beaucoup à enchaîner les gags qui, pour la plupart, font mouches en vue d’aboutir à une morale gentillette. L’ensemble est certes plaisant et (très) drôle mais n’en demeure pas moins assez prévisible. 3/5 – SA

Dragon Inn - Affiche française (2015)Dragon Inn – de King Hu (Carlotta Films)

Le puissant eunuque Cao Shaoqin sème la terreur parmi son peuple. La police secrète vient d’exécuter le loyal Yu Qian, précepteur du prince et ministre de la Défense, accusé à tort d’avoir aidé des étrangers. Ses trois enfants sont, eux, condamnés à l’exil hors du pays.

Avec A Touch of Zen sorti le 29 juillet dernier, le distributeur Carlotta propose ainsi deux films majeurs du réalisateur chinois King Hu qui fit toute sa carrière entre Hong-Kong et Taïwan. Dragon inn est ce que l’on appelle communément un film de sabre chinois (Wu xia pian) qui pourra faire sourire les plus jeunes ou les moins adeptes du genre à la chorégraphie martiale d’un autre temps pour ne pas dire désuète. Et pourtant, Dragon Inn envoûte justement par des mouvements de caméra improbables que Tarantino ou Tsui Hark reprendront littéralement à leur propre compte. L’histoire aussi qui semble a priori anodine reflète une époque où les habitants de Taïwan voulaient reconquérir leur pays. L’affrontement contre les forces obscurantistes représentées par l’eunuque tyrannique Cao Shaoqin sous la dynastie Ming peuvent rappeler l’aversion que l’île pouvait entretenir à l’égard de Mao. Si vous êtes parisien (en première exclusivité le film est distribué sur 3 copies dans la capitale mais elles devraient tourner par la suite en province), il serait dommage de bouder cette véritable denrée rare datant de 1967 qui de surcroît est proposée dans une copie restaurée 4K. En attendant le futur Blu-ray. 3/5SG

Coup de chaud - AfficheCoup de chaud – de Raphaël Jacoulot (Diaphana Distribution)

Au cœur d’un été caniculaire, dans un petit village à la tranquillité apparente, le quotidien des habitants est perturbé par Josef Bousou. Fils de ferrailleurs, semeur de troubles, il est désigné par les villageois comme étant la source principale de tous leurs maux jusqu’au jour où il est retrouvé sans vie dans la cour de la maison familiale…

Comme pour Avant l’aube, Raphaël Jacoulot pose lentement mais sûrement tous ses personnages, ainsi que les tenants et aboutissants de son intrigue (inspiré de faits réels) pour mieux les recouper à la toute fin et brosser ainsi avec force discernement une chronique de mœurs sociales dans un petit bourg rural. 3/5SA

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