Better Call Saul

Better Call Saul – Saison 1 : Un Blu-ray commis d’office

Comment enchaîner après un monument de l’Histoire de la série TV ? Tel était le challenge du showrunner Vince Gilligan après le triomphe de Breaking Bad. Décider de rester dans le même univers n’est en rien une facilité puisque la comparaison est encore plus naturelle et casse-gueule. Gilligan a d’ailleurs flippé, allant jusqu’à se demander lors d’une intervention au Hollywood Reporter en mai 2014 s’il n’avait pas fait une erreur en choisissant de s’embarquer dans cette aventure. Il précise d’ailleurs dans les bonus de ce Blu-ray que s’il savait au début de Breaking Bad comment Walter White allait devenir Heisenberg, il ne savait pas comment James McGill deviendrait Saul Goodman. C’est peut-être là que la différence entre ces deux séries se fait sentir : on est plus dans l’anecdotique dans Better Call Saul – ce qui n’est pas forcément négatif. Le plaisir est là, il y a toujours ce côté imprévisible qui fonctionne parfaitement et des situations absurdes. Mais il est trop tôt pour donner un verdict global. On vous dira juste que les promesses sont excitantes et qu’on signe sans hésiter pour la saison 2. Ça tombe bien, elle fut actée très tôt et sa diffusion débutera en février 2016…

Better Call Saul - Logo

Les critiques

Autant dire que les chacals avaient aiguisés leurs canines et que Vince Gilligan était attendu au tournant : la presse aime tellement encenser pour ensuite brûler ses idoles… Et pourtant, cette première saison s’offre un 100% d’avis positifs sur Rotten Tomatoes, soit plus que la  saison 1 de Breaking Bad (78% pour trois fois moins de critiques sélectionnées, 23 contre 68). On pourra alors s’étonner que la série n’ait qu’une nomination aux Golden Globes (pour Bob Odenkirk), un vrai scandale en soit. Même s’il est bon de rappeler le côté un peu bidon de Rotten Tomatoes, sachant que rien ne démarque un avis enthousiaste d’un autre dithyrambique… Les Emmy Awards ont su faire preuve de meilleur goût en lui offrant 7 nominations (mais aucune victoire) dont Meilleure série dramatique, acteur et second-rôle masculin (pour Jonathan Banks, nommé il y a deux ans dans Breaking Bad).

Audience

AMC a tenté avec succès une nouvelle case horaire pour lancer une série inédite (lundi à 22h) et les résultats ont été plus qu’encourageants puisque le premier épisode a battu le record pour un lancement, avec 6,9 millions de téléspectateurs (record battu depuis par Fear The Walking Dead). Bizarrement, ces chiffres ont dégringolé par la suite pour donner une moyenne finale de 3,2 millions par épisode, sachant tout de même que les enregistrements numériques et replay ont été particulièrement nombreux. Bref, AMC garde le moral. Quant aux audiences françaises, mystère vu que Netflix ne communique pas sur ce sujet. On le regrette. Par contre le téléchargement illégal a marché à plein régime chez nous. La preuve ultime que la série n’est pas passée inaperçue chez nous étant la réactivité constatée sur les sites spécialisés à la mise en ligne des fichiers de sous-titres en français…

Les polémiques

Avec un chef d’orchestre comme Vince Gilligan, pas de place pour les approximations ou incohérences qui mettraient les fans dans l’hystérie la plus totale. Les clins d’œil à Breaking Bad sont d’ailleurs nombreux, du plus évident (la scène d’ouverture en noir & blanc) au plus anodin (McGill habite la même rue que Gale, l’inoubliable chimiste dans BB). Deux liens sinon : vers un top amusant de Topito et un article plus complet d’Esquire

Better Call Saul

Les bonus

Alors là, chapeau. Sony ne prend pas le consommateur pour un veau et ce Blu-ray devient pour le coup un cadeau fort recommandable pour Noël. Tenez-vous bien : 11 commentaires audio – dont l’épisode 7 par les Kettleman) et 2h45 de bonus (dont 25min commentées ou pas), le tout sous-titré siouplaît. Bien sûr, tout n’est pas génial mais l’ensemble mérite sans hésiter le détour. Voici la liste :

  • 5 scènes supplémentaires (10min41s) : vous pouvez n’en regarder qu’une, celle de l’épisode 7 qui nous offre un savoureux dialogue de 5mn30 entre Jimmy et Mike au parking.
  • Jimmy au tribunal, avec présentation de la réalisatrice Michelle MacLaren (12mn)
  • Jimmy kaléidoscope, avec présentation de Peter Gould – séquence basée sur le travail de Slavko Vorkapich (2min19s)
  • Better Call Saul 1er jour de tournage (4min08s)
  • Création de la première saison (24mn11)
  • Bon flic, mauvais flic, devenir Mike (12min33s)
  • En studio (5mn11) : pour les amateurs de country, les autres passez votre chemin.
  • Clip Better Call Saul par Junior Brown (2min44s)
  • Conversation entre Jimmy et Chuck (33min36s) : passionnante au bout d’un quart d’heure alors résistez au début qui nous balance trop de références inconnues du public français.
  • Lecture du 1er épisode (53mn05)
  • Bêtisier (3mn33) : le seul bonus à mettre à la poubelle.

Nous terminerons par une phrase de Peter Gould, co-créateur, qui laisse rêveur : « Qu’est-ce qui va pousser Mike à bosser pour Gus ? Nous y répondrons si la série se prolonge. »

Better Call Saul – Saison 1 – Édition Blu-ray

Better Call Saul - Recto Blu-ray

Éditeur : Sony Pictures France
Date de sortie : 18 novembre 2015

Spécifications techniques Blu-ray :
– Image : 1.78:1 encodée en AVC 1080/24p
– Langues : Anglais DTS-HD MA 5.1 et Français DD 5.1
– Sous-titres : Français
– Durée : 10 épisodes de 47 minutes
– 3 BD-50

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