La Septième Compagnie au clair de lune (1977) de Robert Lamoureux - Capture Blu-ray

Collection Blu-ray Gaumont Découverte – Vague 18 (mai 2017)

Pour sa 18ème vague Blu-ray Gaumont Découverte, l’éditeur à la Marguerite fait une nouvelle fois dans l’éclectisme entre polar, biopic et comédies populaires. Il y en aura donc pour tous les goûts durant la pause estivale, en attendant les trois prochaines vagues programmées à partir de la rentrée.

Sur les cinq longs-métrages présents au sein de cette troisième vague Blu-ray Gaumont Découverte de 2017 (après celles de mars et d’avril), un seul titre était déjà paru en HD, Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?, qui avait eu les honneurs d’une sortie Blu-ray en 2010 tandis que les quatre autres films étaient inédits à ce jour sur le support. Passage en revue.

 

L'Étrange Monsieur Steve (1957) de Raymond Bailly - Packshot Blu-ray Gaumont DécouverteL’Étrange Monsieur Steve (1957) de Raymond Bailly – Disponible depuis le 24 mai 2017

Un petit employé de banque, Georges Villard, se lie d’amitié avec un certain Monsieur Steve qui lui fait goûter des plaisirs dispendieux. Suite à un chantage, Georges est contraint de devenir son complice. Monsieur Steve se révèle être un dangereux manipulateur, qui met au point le casse de la banque dans laquelle travaille Georges…

Si l’affiche de L’Étrange Monsieur Steve est fort plaisante (Jeanne Moreau, Lino Ventura, etc.), la véritable star du film se trouve toutefois en coulisses en la personne de Frédéric Dard, auteur très populaire avec 80 romans pour 10 millions d’exemplaires vendus au moment de l’interview d’archives proposée au sein des bonus. Un écrivain qui mettra sa plume au service d’une cinquantaine de longs-métrages au cours de sa carrière dont certains ont déjà eu les honneurs d’une parution au sein de la collection Blu-ray Gaumont Découverte de par le passé : Le Dos au mur (1958), Toi… le venin (1959), Le Monte-charge (1962). Ceux qui connaissent le bonhomme et/ou ont déjà eu l’occasion de (re)découvrir les trois longs-métrages en question savent donc à quoi s’attendre, à savoir des polars élégamment ficelés, nourris de bons mots (Dard officiant également en tant que dialoguiste) pour des films noirs qui tiennent le spectateur en haleine de bout en bout. L’Étrange Monsieur Steve ne déroge pas à la règle et dresse aussi lentement que sûrement le piège ourdi par le Mr Steve du titre (Armand Mestral) dans lequel Georges (Philippe Lemaire) va se retrouver englué. Sans oublier l’élément féminin aussi trouble que désirable inhérent aux œuvres sus-citées campée par Jeanne Moreau. À l’arrivée, le spectateur est à son tour pris dans les filets de ce polar rondement mené et se demandera, jusqu’à l’ultime séquence, quels protagonistes réchapperont de ce jeu de dupe. Outre l’interview de Dard évoquée ci-dessus, le Blu-ray propose également une vidéo montrant, extraits à l’appui, des images avant / après restauration ainsi qu’une scène alternative entre Philippe Lemaire, Jeanne Moreau et Lino Ventura qui présente une autre approche du piège qui se referme sur Georges. À noter toutefois que sur notre exemplaire, ces deux derniers suppléments étaient dépourvus de son (et ce après des essais sur plusieurs platines distinctes. Nous attendons un retour de Gaumont pour nous confirmer que le problème est réglé ou juste propre à notre exemplaire). Quant aux prestations techniques, elles sont, comme toujours, de bon aloi, aussi bien en termes d’image que de son.

Notes :

  • Image : 4/5
  • Son : 4,5/5
  • Bonus : 2/5

Spécifications techniques :

  • Image : 1.33:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Français DTS-HD MA 2.0
  • Sous-titres : Anglais, Français pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 36min 03s

Bonus (HD) :

  • Interview d’archives de Frédéric Dard, scénariste (1min 35s)
  • Scène alternative (2min 48s)
  • L’Étrange Monsieur Steve restauré (3min 38s)
  • Bande-annonce (2min 34s)

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Une saison en enfer (1971) de Nelo Risi - Packshot Blu-ray Gaumont DécouverteUne saison en enfer (1971) de Nelo Risi – Disponible depuis le 24 mai 2017

La vie tumultueuse d’Arthur Rimbaud, le Poète maudit, qui acheva son œuvre à l’âge de vingt ans, devint trafiquant d’armes et mourut à trente-sept ans ; et sa relation passionnée avec Paul Verlaine, semée d’errances, d’orages et de brouilles.

Après le polar noir bien serré, place au biopic à tendance dramatique (comme tout biopic qui se respecte) avec Une saison en enfer. À la question de savoir pourquoi un acteur britannique et non français, en l’occurrence Terence Stamp, interprète le célèbre poète, le principal intéressé rétorque « Rimbaud était un personnage universel » au sein du reportage d’époque proposé en guise de bonus tandis que le réalisateur Nelo Risi aurait bien vu Gérard Philipe (disparu en 1959) comme acteur français capable de tenir le rôle. Et si le metteur en scène italien (le film étant, comme beaucoup d’autres à l’époque, une coproduction franco-italienne) précise que « un génie comme Rimbaud, c’est difficile à classer », le portrait qu’il en donne à voir à l’écran, tiraillé entre poète incompris, trafiquant d’armes en Afrique et relation pour le moins tumultueuse et désormais (inter)nationalement connue avec Paul Verlaine, découle sur une succession de scénettes à différentes époques de la vie du personnage pour former un long-métrage devant lequel il ne sera pas interdit de s’ennuyer poliment. De là à dire que l’exercice du biopic au cinéma est, par essence même, casse-gueule et souvent ennuyeux (cf. l’exemple récent du Cézanne et moi de Danièle Thompson), il n’y a qu’un pas que l’auteur de ses lignes ne franchira nullement sinon pour dire que l’image et le son de cette édition Blu-ray s’en sortent plus qu’honorablement.

Notes :

  • Image : 3,5/5
  • Son : 4/5
  • Bonus : 2/5

Spécifications techniques :

  • Image : 1.85:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Français DTS-HD MA 2.0
  • Sous-titres : Français pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 36min 02s

Bonus (HD) :

  • Reportage sur le tournage (10min 39s)
  • Bande-annonce (4min 25s)

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Mais où est donc passée la septième compagnie ? (1973) de Robert Lamoureux - Packshot Blu-ray Gaumont DécouverteMais où est donc passée la septième compagnie ? (1973) de Robert Lamoureux – Disponible depuis le 24 mai 2017

Fin mai 1940, alors que l’armée allemande attaque sur tous les fronts et oblige les Alliés à se replier, la 7ème compagnie du 108e régiment de transmission est contrainte de se réfugier dans les bois. Le capitaine Dumont décide d’envoyer trois hommes pour surveiller les environs : le chef Chaudard, le téléphoniste Pithivier et le fusilier-mitrailleur Tassin. Entre temps, leur compagnie est repérée et arrêtée par les allemands. Désormais seuls, les trois hommes vivent des jours bucoliques dans la forêt de Machecoul, jusqu’à ce qu’ils entreprennent de voler une dépanneuse allemande…

Après le polar et le biopic tendance dramaturgique, arrive pour conclure la bonne grosse poilade de cette 18ème vague Blu-ray Gaumont Découverte. À savoir la trilogie 7ème compagnie dont seul le premier opus avait déjà eu droit à une parution en 2010 sous la forme d’un combo Blu-ray + DVD tandis que les deux suites demeuraient inédites à ce jour sur le support. Un tort aujourd’hui réparé de manière fort honorable puisque tous les bonus présents au sein du précédent coffret DVD paru en 2002 ont fait le voyage jusqu’à leur successeur Blu-ray (les galeries de photos et d’affiches sont toutefois passées à l’as) tandis que la restauration effectuée laisse apparaître des images de très bonnes tenues (notamment sur les opus 2 et 3) et une bande son qui ne manque pas de peps, aussi bien pour retranscrire le thème musical archi connu que les différentes explosions qui égrainent chacun des films. Une trilogie qui, comme tant d’autres longs-métrages de cette époque, appartient désormais à ce que l’on appelle les « classiques » de la comédie populaire franchouillarde et devant lesquels on se prend perpétuellement à rire grassement à chaque nouveau visionnage.

Dans l’interview confectionnée pour les besoins du coffret DVD évoqué ci-dessus, Henri Guybet (qui avait repris le rôle tenu dans le premier film par Aldo Maccione qui « ne trouvait pas la solde assez importante » pour tourner dans les suites) se dit lui-même surpris par le succès du film, y compris de nos jours. À l’époque, les deux premiers opus avaient effectivement fait recettes avec respectivement 4 et 3,7 millions d’entrées en salles tandis que le troisième volet avait attiré 1,8 millions de spectateurs. Une performance d’autant plus remarquable que, comme le souligne là encore Henri Guybet qui nous abreuve de moult anecdotes de tournage, tel ce « mon lapin » que déclamait un Robert Lamoureux très exigeant sur le plateau dès qu’il n’était pas satisfait d’une prise, ce même cinéma populaire hexagonal des années 70 était essentiellement dominé par trois stars : Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et Louis De Funès. Quarante ans plus tard, leur (re)découverte par l’entremise de ces éditions Blu-ray démontre si besoin était que Clair de lune est le film le plus faiblard de la trilogie tandis qu’il ne sera pas interdit d’avoir une petite préférence pour le deuxième volet, On a retrouvé la 7ème compagnie, dont le comique de répétition couplées à certaines répliques nous font toujours autant mourir de rires : « Restez groupir […] Le fil rouge sur le bouton rouge […] Si j’connaissais l’con qu’à fait sauter l’pont […] Touche pas à ça p’tit con ». De bien belles tranches de rigolade à (re)voir sans modération…

Addendum du 31 mai 2017 : Après un rapide comparatif, les deux éditions de Mais où est donc passé la 7ème compagnie ? sont au coude à coude en termes de qualité d’image. Le cadrage et la colorimétrie sont virtuellement identiques, laissant à penser que le master utilisé serait identique dans les deux cas. L’édition 2017 offre bien un petit surplus de définition (le film occupant désormais 20Go sur le disque contre 17,5Go auparavant) mais laisse également apparaître un léger dégrainage par rapport à l’édition sortie en 2010. De menus différences qui ne font toutefois guère pencher la balance en faveur de l’une ou l’autre des deux éditions.

Notes :

  • Image : 3,5/5
  • Son : 4,5/5
  • Bonus : 1,5/5

Spécifications techniques :

  • Image : 1.66:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Français DTS-HD MA 2.0
  • Sous-titres : Français pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 29min 11s

Bonus (HD) :

  • Reportage sur le tournage (3min 30s)
  • Bande-annonce (2min 38s)

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On a retrouvé la septième compagnie (1975) de Robert Lamoureux - Packshot Blu-ray Gaumont DécouverteOn a retrouvé la septième compagnie (1975) de Robert Lamoureux – Disponible depuis le 24 mai 2017

En mai 1940, le lieutenant Duvauchel, le chef Chaudard, et les soldats Pithivier et Tassin poursuivent leur débâcle personnelle à bord d’une dépanneuse de chars, dérobée à l’ennemi. C’est grâce à cette dépanneuse qu’ils font évader leur compagnie prisonnière… Au cours de ces retrouvailles mouvementées, ils sont pris pour des héros. Ils vont se retrouver, le plus souvent malgré eux, impliqués dans une série d’aventures rocambolesques.

Notes :

  • Image : 4/5
  • Son : 4,5/5
  • Bonus : 2,5/5

Spécifications techniques :

  • Image : 1.66:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Français DTS-HD MA 2.0
  • Sous-titres : Français pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 26min 55s

Bonus (HD) :

  • Reportage sur le tournage (5min 30s)
  • Henri Guybet, souvenirs d’un bidasse (19min 46s, SD)
  • Bande-annonce (2min 51s)

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La Septième Compagnie au clair de lune (1977) de Robert Lamoureux - Packshot Blu-ray Gaumont DécouverteLa Septième Compagnie au clair de lune (1977) de Robert Lamoureux – Disponible depuis le 24 mai 2017

Dans ce troisième et dernier volet, les trois héros de la 7ème compagnie ont été démobilisés après leur évasion. Redevenu quincailler dans une petite ville de province, le chef Chaudard a invité ses anciens camarades de combat Pithivier et Tassin. Il ignore que sa femme fait de la résistance, et qu’elle cache un officier dans la cave du magasin.

Notes :

  • Image : 4/5
  • Son : 4,5/5
  • Bonus : 2/5

Spécifications techniques :

  • Image : 1.66:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : Français DTS-HD MA 2.0
  • Sous-titres : Français pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 22min 00s

Bonus (HD) :

  • Interview d’archives de Pierre Mondy et Henri Guybet (12min 18s)
  • Bande-annonce (2min 46s)

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