Penny Dreadful Une

Penny Dreadful Saison 1 en DVD et en roue libre

Quand l’équipe à l’origine du triomphe de Skyfall – le premier 007 à avoir dépassé le milliard de dollars en recettes mondiales dans les salles – décide de se lancer dans une série télé en costumes, on peut voir venir et ne pas craindre un look cheapos. La plongée dans le Londres victorien de 1891, encore traumatisé par les meurtres de Jack l’éventreur, ravira les amateurs de belles et fidèles reconstitutions et fera évidemment penser à From Hell des frères Hugues ou le Sweeney Todd de Burton. Qu’on se le dise, visuellement Penny Dreadful est une série qui a de la gueule, au point que son esthétisme ambitieux soit sa plus grande réussite, au point de mettre à mal un scénario qui brille par le sommet de ses hauts et la profondeur de ses bas. Gare aux dents de scie, vous allez saigner.

Penny Dreadful - Eva Green

Eva Green mon amour…

Enfin, la plus grande réussite… C’est vite dit et faire outrage à la performance inoubliable d’Eva Green (ex-James Bond girl s’il en est) en médium au service d’un explorateur (le revenant Thimothy Dalton, ancien Bond – on n’en sort pas !) pour retrouver sa fille, mystérieusement disparue. Jamais on a vu la fille de Marlène Jobert montrer une telle richesse de jeu, aussi crédible dans la séduction que dans… la possession. Une palette au demeurant poussée à l’extrême lors d’un épisode 7 d’anthologie où une Eva Green exorcisée marque à jamais les esprits. Autant être clair : Eva nous permet de digérer les nombreux défauts de cette première saison tant sa présence dynamise à chaque fois le rythme trop souvent mou. De la bite, déjà, car on nous annonçait de l’érotisme à tout-va, et il faudra se contenter de très peu. Mais aussi parce que le développement de certains personnages n’est pas à la hauteur des ambitions affichées par John Logan, créateur de la série. En d’autres termes, on s’ennuie parfois. C’est d’autant plus frustrant que le potentiel est là, que le talent est bien présent. Par exemple, dans l’épisode 3 centré sur une créature de Victor Frankenstein, le bien nommé Prometheus. Mieux encore avec le meilleur épisode de la saison, le 5, qui creuse en flash-back la relation entre le personnage interprété par Eva Green et son amie disparue. Mais à côté, il faut se farcir un Dorian Gray dont on sait trop peu de choses pour s’y attacher, une amourette entre paumés (l’has-been Josh Hartnett et une catin malade), des rôles qui ne servent à rien (au hasard, Van Helsing), et une autre créature de Frankenstein aux états d’âme qui finiront néanmoins par nous toucher dans un dernier épisode fort décevant malgré tout. Ah ! Au fait, que donne le trouillomètre ? Humm… À part l’exorcisme de l’épisode 7 dont on vous parlait plus haut (à la conclusion hélas peu convaincante), on est plus dans l’action que dans l’épouvante. Certes, le quota de monstres et de surnaturel est atteint, l’ambiance est inquiétante, mais pour réellement flipper, passez votre chemin quand Eva n’est pas là.

Au final, le positif l’emporte quand même – allez on va mettre un peu plus que la moyenne à l’ensemble – et on peut se pencher maintenant sur les bonus.

DVD et Blu-ray même combat

Parce que bon, à l’heure du téléchargement légal ou pas, si on achète le DVD ou le Blu-ray, c’est un peu aussi pour les bonus, non ? Heu, non, là il ne vaut mieux pas, car il n’y a pas grand chose d’appétissant à se mettre sous la dent aiguisée ou pas. Avec 12 featurettes entre 2 et 4 minutes (28mn au total), on ne fait que survoler des thèmes pourtant passionnants qui auraient mérité que l’on s’y attarde plus longuement. Là, on juste l’mpression de voir une bande-annonce géante d’un making-of manqué. Pour avoir une idée précise de la chose, rares sont les plans qui dépassent 3 ou 4 secondes. Hé, ho, du calme, on n’est pas tous des djeuns lobotomisés par NRJ 12… Pour finir, un petit livret sans grand intérêt comblera de bonheur ceux qui se demandent à quoi ressemblent des dossiers de presse… Bref, on se retrouve avec un objet assez dispensable au service d’une série qu’on va poliment qualifier de prometteuse. Sans mauvaise foi non plus, car l’envie de découvrir la saison 2 est réelle, avant de décider ou non si la série mérite d’être définitivement suivie. Mais pour repasser par la case « achat », il faudra faire des efforts côté bonus.

Image : 4/5
Son : 4/5
Bonus : 1,5/5

Penny Dreadful Saison 1 – Édition DVD

Éditeur : Paramount Home Entertainment France
Date de sortie : 15 avril 2015

Spécifications techniques :
– Image : 1.78:1 encodée en MPEG2
– Langues : Anglais & Anglais DD 5.1
– Sous-titres : Français & Anglais
– Durée : 419 minutes
– 3 DVD-9 – Coffret

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Bonus :
– Livret sur les coulisses de la série (48 pages)
– 12 Featurettes

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