Deadpool

Sorties Ciné du 10 février 2016 : Le meilleur est forcément devant nous

On ne va pas se mentir, voici encore une semaine où les sorties ciné ne sont pas transcendantes et pour lesquels on ne s’est donc pas transcendé. Comprendre par là : on n’a rien vu. Mais, comme le veux la coutume inhérente à cette rubrique, on va tout de même en parler. En mal il va sans dire.

La Tour 2 Contrôle Infernale
Deadpool
Chair de Poule – Le film
Heidi
Joséphine s’arrondit
Les Innocentes
Free Love
El Clan

La Tour 2 contrôle infernale - Affiche La Tour 2 Contrôle Infernale de Eric Judor – 1h28 (Légende Distribution)

La genèse des aventures de nos deux laveurs de carreaux de la Tour Montparnasse Infernale !

Les chiffres du premier jour d’exploitation montrent déjà que cette suite qui est en fait une préquelle n’attire pas grand monde (77 939 sur 592 copies). En tout cas moitié moins que le premier opus qui pour rappel avait dépassé les 2M d’entrées. Alors soit les djeunes d’il y a 15 ans et qui en ont 30 aujourd’hui sont passés à autre chose (ce qui en soit est une excellente nouvelle), soit les djeunes d’aujourd’hui n’en ont rien à battre. Ce qui additionné et l’un dans l’autre donnent ce résultat au Box office. On va se garder toutefois de tirer immédiatement des conclusions, mais quand même, ce premier constat nous fait un tantinet plaisir. On vous laisse avec la bande annonce ci-dessous pour bien comprendre les données du problème. SG

Deadpool - Affiche Deadpool de Tim Miller – 1h48 (Twentieth Century Fox France)

À l’origine, il s’appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, Deadpool va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie. 

Samedi 13 février devant l’UGC Bercy. Une file de malade qui s’étend jusqu’aux pavés détrempés du village attrape bobos construit en face du cinoche. Renseignement pris, tout ce petit monde tout aussi mouillé que les pavés sus décrits s’est donné le mot pour aller voir Deadpool à la séance de 14h30. Comme on est un peu snob Stef et votre comparse scribouillard ici-même (on n’aime pas les salles pleines de testostérones qui vont forcément rires gras) décident de tenter leur chance de l’autre côté de la Seine au MK2 Bibliothèque réputé moins aspirateur de gens. Pourtant, une fois sur place, même rengaine, avec une séance de 15h30 complète. Qu’à cela ne tienne, on décide alors de se rabattre sur la Cinémathèque pour profiter des dernières heures de l’expo Scorsese. On est persuadé de ne pas avoir perdu au change avec dorénavant l’intention d’attendre un Blu-ray qui si l’on en croit son réalisateur devrait sortir dans une version director’s cut encore plus énervée et violente quelque part à l’automne prochain. Cela tombe bien, on n’est pas pressé. SG

Edit 02/03 : La bande-annonce (non censurée de préférence) annonçait très clairement la couleur avec son super-héros badass au possible qui dégaine aussi vite les vannes raz-la-ceinture qu’il n’explose voire même tranche les têtes qui dépassent. Pour autant, à force de dézinguer à tout va dans l’univers de la culture « geek et comics » tout en s’adressant à outrance au spectateur (le fameux « quatrième mur »), Deadpool finit par produire par endroits l’effet inverse de celui recherché : lasser et non plus accrocher le spectateur. Ajoutez à cela une mise en scène brouillonne qui n’a pas toujours les moyens de ses ambitions ($60M de budget annoncé) et vous obtenez à l’arrivée un film de super-héros certes plaisant et amusant mais certainement pas la « révolution badass » espérée. Pour le coup, il ne sera pas interdit de lui préférer l’excellent Kick-Ass de Matthew Vaughn ou encore le tout aussi réussi mais hélas injustement méconnu Super de James – Les Gardiens de la galaxie – Gunn. Stéphane Argentin3/5

Edit 19/05 : Beaucoup de bruits pour rien. Le recul aidant, on a regardé cela d’un œil il faut bien le dire, un peu torve. À part quelques sourires (2 ou 3 en fait comme lors du générique de début avec ce réalisateur affublé du sous-titre d’être trop payé), on est quand même vite saoulé par le débit de Ryan Reynolds dont il faut bien dire que la plupart des (private) jokes nous passent au-dessus de la tronche. Pour le reste, l’histoire est d’une banalité assommante et on attend la fin comme un condamné dans le couloir de la mort. C’est de plus visuellement assez hideux. Mais on va quand même lui octroyer une certaine mansuétude pour cet effort de vouloir un tantinet sortir des sentiers battus de la production actuelle et aseptisée en matière de films de supers-héros. SG2,5/5

Chair de poule 2015 - AfficheChair de Poule – Le film de Rob Letterman – 1h44 (Sony Pictures Releasing France)

Zach vient d’emménager dans une petite ville et découvre rapidement que la famille d’Hannah, sa jolie voisine, est spéciale : l’énigmatique père de la jeune fille n’est autre que R.L. Stine, le célébrissime auteur des bestsellers horrifiques Chair de poule.

On a toujours autant de mal à comprendre la politique d’un distributeur qui s’obstine à vouloir proposer un film en salles quand celui-ci est sorti depuis tellement longtemps dans son pays d’origine qu’il est déjà disponible en vidéo (VOD / Netflix / DVD / Blu-ray avec VF et VOSTF… sans parler des plateformes de téléchargements à la légalité toute relative). Bref, pendant que le mini moi matait la chose, votre serviteur écrivait les sorties ciné du 27 janvier dernier. À l’issue de quoi, le fiston m’a un peu regardé de travers et est allé se coucher en me faisant la gueule. En gros, pour le gars censé s’y connaître en cinéma, je repasserai quoi. Merci Chair de Poule. 1,5/5SG

Heidi - Affiche Heidi de Alain Gsponer – 1h46 (StudioCanal)

Heidi, une jeune orpheline, part vivre chez son grand-père dans les montagnes des Alpes suisses. D’abord effrayée par ce vieil homme solitaire, elle apprend vite à l’aimer et découvre la beauté des alpages avec Peter, son nouvel ami.

Production edelweisso-teutonne dans la lignée évidente d’un Belle et Sébastien opportunément distribuée par un StudioCanal jamais à la traîne quand il s’agit de profiter d’une queue de comète cinématographique. Les premiers chiffres 24h (51 501 entrées sur 353 copies) montrent que le français ne semble pas encore indisposé par ce flot de films nostalgiques d’une décennie où trônait une certaine ORTF qui diffusait sur une seule chaîne de maigres programmes en N&B. Et, vacances en point de mire oblige, la source ne devrait pas se tarir de sitôt. SG

Joséphine s'arrondit - Affiche Joséphine s’arrondit de Marilou Berry – 1h34 (UGC Distribution)

Depuis deux ans, Gilles (homme-parfait-non-fumeur-bon-cuisinier-qui aime-les-chats) et Joséphine (fille-attachiante-bordélique-mais-sympathique) s’aiment. Tout est parfait. Jusqu’à une nouvelle inattendue : ils seront bientôt trois.

La-comédie-française-pathétique-de-la-semaine-à-la-bande-annonce-même-pas-drôle. Mais bon tout le monde s’en fout à commencer par les 56 924 personnes (sur 394 copies) qui sont déjà allés le voir sur la seule journée du mercredi 10 février. Meuuuh non on n’est pas sur DC des vieux cons rabougris, amers et qui en ont plein le cul de ce cinéma de tambour à lave-linge (on prend des ingrédients éculés que l’on bourre au sein d’un cycle essorage et on voit ce que cela donne). SG

Les Innocentes - AfficheLes Innocentes de Anne Fontaine – 1h55 (Mars Distribution)

Pologne, décembre 1945. Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français avant leur rapatriement, est appelée au secours par une religieuse polonaise.D’abord réticente, Mathilde accepte de la suivre dans son couvent…

Peut-être le seul film de la semaine que l’on regrette de ne pas avoir vu. Anne Fontaine est une réalisatrice qui ne laisse jamais insensible. Gemma Bovery, sa dernière réalisation, faisait montre, comme souvent, d’une réelle empathie pour ses comédiens et d’un traitement qui ne laisse jamais l’histoire sur les bords de la pelloche. L’histoire intrigante, la photo proche du N&B et la bande annonce très sibylline rajoutent au côté un peu mystérieux de l’ensemble. Rattrapage, il va sans dire. SG

Free Love - AfficheFree Love de Peter Sollett – 1h44 (Bac Films)

Années 2000. Laurel, est une brillante inspecteur du New Jersey. Sa vie bascule le jour où elle rencontre la jeune Stacie. Leur nouvelle vie s’effondre quand Laurel découvre qu’elle est atteinte d’un cancer en phase terminale.

Disponible depuis le 2 février en Blu-ray et VOD aux States. Que cela ne vous empêche pas d’aller voir ce mélo lesbien basé sur le documentaire Freeheld ayant remporté l’Oscar en 2007. Nous, on passe. On a donné avec Harvey Milk et Dallas Buyers Club. Et puis on a déjà une copine gay. SG

El Clan - Affiche El Clan de Pablo Trapero – 1h49 (Diaphana Distribution)

El Clan s’inspire d’une histoire vraie, celle de la famille Puccio, et se déroule dans un contexte historique particulier. Ce sont les dernières années de la dictature militaire argentine juste avant le retour de la démocratie.

Encore un film inspiré d’une histoire vraie réalisé par l’argentin Pablo Trapero à qui l’on doit Elefante Blanco avec Jérémie Renier ou encore Leonera, deux films plutôt marquants bien que ne lésinant pas sur le pathos et la mise en scène un peu (trop) appuyée. El Clan ne semble pas déroger à ce credo de cinéma. On vous en reparle quand on l’aura rattrapé en Blu-ray ou « autrement ». On n’est pas sectaire à DC. SG

 

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