The Strangers - Image une Sorties Ciné

Sorties Ciné du 6 juillet 2016 : Stranger Than Paradise

Les sorties ciné de la semaine oscillent (une nouvelle fois) entre des suites, des reboots, des films indé de nationalités différentes, la cuvée cannoise et des reprises en version restaurée. Si la qualité n’est pas toujours au rendez-vous et que l’accès à tous ces films se fait d’une manière de plus en plus inéquitable, reconnaissons tout de même que nous avons la chance de vivre dans un pays qui propose une si large palette de cinéma semaine après semaine. Bon, c’était la minute bisounours ! Reprenons nos bonnes habitudes et parlons dans le détail et la mauvaise foi de films que, pour la plupart, nous n’avons pas vu.

Box office France – Week-end du 6 au 10 juillet 2016Box office France – Week-end du 6 au 10 juillet 2016 – Sources CBO

Tarzan - Affiche 2016Tarzan (The Legend of Tarzan) de David Yates (USA) – 1h50 (Warner Bros. France)

Après avoir grandi dans la jungle africaine, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de John Clayton, Lord Greystoke. Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu’au jour où il est convié au Congo en tant qu’émissaire du Commerce. 

Il semblerait que de sources autorisées cela soit archi mauvais et que les yeux pleurent des larmes de sang devant tant de fonds verts et autres CGI glauques. Cela aurait pu grave nous motiver… Mais en fait non. SG

Edit : Eh ben mon poto, voici encore des rumeurs de merde. Car si ce Tarzan ne laissera pas une trace indélébile dans l’histoire du medium, ce n’est pas non plus la bouse mainte fois décriée. Alors certes les décors en fond vert finissent un tantinet par provoquer la nausée, alors certes la prestation d’Alexander Skarsgård fait plus penser à une endive sur patte gavée aux OGM, alors certes la savane et ses animaux font un peu pitié à voir… Mais étonnamment la sauce prend un tantinet. La faute à un Christoph Waltz qui en fait des caisses et on adore, la faute à un Samuel L. Jackson qui y croit à mort mais aussi la faute à une histoire qui mine de rien tient la route en axant le tout sur un retour du roi de la jungle au bercail et non sur la sempiternelle mise en orbite de l’enfant adopté par les singes, même si cet aspect n’est pas oublié. L’ensemble ne heurte donc pas plus que cela notre intelligence et on se prend donc à se laisser aller entre deux phrasées Waltziennes jubilatoires. Pour soirées pluvieuses sous la couette. 2,5/5SG

L'Aigle et l'enfant - AfficheL’Aigle et l’enfant de Gerardo Olivares et Otmar Penker (Autriche / Espagne) – 1h37 (Légende Distribution / Marco Polo Production)

L’histoire époustouflante de l’amitié entre un garçon nommé Lukas, son aigle Abel et Danzer, le garde forestier. Lukas, un jeune garçon élevé par un père autoritaire, recueille un aiglon tombé du nid. Il nomme son nouveau compagnon Abel et s’en occupe en secret avec l’aide de Danzer.

« L’Aigle et l’enfant fusionne deux genres distincts : le documentaire animalier et la fiction dramatique. Ce mélange des genres a été possible grâce à la collaboration de deux spécialistes dans leur domaine : Otmar Penker, réalisateur de films animaliers et Gerardo Olivares, réalisateur de films familiaux. » Extrait du dossier de presse. Débrouillez-vous avec cela. Ah non, si, une dernière chose. Précisons qu’il y a du Jean Reno dedans. Allez, salut pour de bon cette fois. SG

Nos pires voisins 2 - AfficheNos pires voisins 2 (Neighbors 2: Sorority Rising) de Nicholas Stoller (USA) – 1h33 (Universal Pictures France)

Mac et Kelly Radner, pour l’arrivée de leur deuxième enfant, sont enfin prêts à franchir l’étape ultime vers la vie adulte et déménager en banlieue. Mais alors qu’ils mettent tout en œuvre pour vendre leur maison, une sororité d’étudiantes décomplexées succède à l’ancienne fraternité de Teddy…

L’une des suites les moins attendues dans l’histoire du cinéma. SG

Irréprochable - AfficheIrréprochable de Sébastien Marnier (France) – 1h43 (Memento Films Distribution)

Sans emploi depuis un an, Constance revient dans sa ville natale quand elle apprend qu’un poste se libère dans l’agence immobilière où elle a démarré sa carrière, mais son ancien patron lui préfère une autre candidate plus jeune. Constance est alors prête à tout pour récupérer la place qu’elle estime être la sienne.

Un thriller à la bande annonce mou du genou mais Marina Foïs semble à l’aise dans le costume de prédatrice provinciale. Rattrapage canapé envisageable pour ce premier long signé par le co-auteur de la série d’animation Salaire net et monde de brutes diffusée entre janvier et avril 2016 sur Arte. SG

La force mais aussi la faiblesse du film réside indubitablement dans sa première partie car il faudra en effet patienter jusqu’à la dernière demi-heure pour que tous les éléments mis en place jusque-là, très lentement et de façon quelque peu répétitive, ne prennent totalement forme. En découle alors le profil d’un personnage qui, à n’en pas douter, donnerait pas mal de boulot à bien des psys et une Marina Foïs qui, par certains aspects, ne sera pas sans rappeler le rôle tout aussi dérangeant de Daniel Auteuil dans L’Adversaire de Nicole Garcia. 2,5/5 – Stéphane Argentin

Truman - AfficheTruman de Cesc Gay (Espagne) – 1h48 (La Belle Company)

Julian, un madrilène, reçoit la visite inattendue de son ami Tomas qui vit au Canada. Ils sont loin de se douter qu’ils vont passer avec Truman, le chien fidèle de Julian, des moments émouvants et surprenants…

Non, ce n’est pas un biopic sur Harry S. Truman, le 33ème Président des États-Unis et encore moins la suite de  Turner et Hooch avec Tom Hanks. Truman c’est d’abord un film espagnol qui a apparemment cartonné dans son pays en raflant 5 Goyas (la même chose que nos César) dont celui du meilleur film (en même temps c’est écrit en gros sur l’affiche). À part ça, la bande annonce n’explique pas grand chose et ne parlons pas du synopsis. Certainement à dessein de la part du distributeur car en furetant du côté du dossier de presse tout s’éclaire : « Truman (…), c’est un enchevêtrement de comédie et d’émotion, d’ironie et de tendresse. Un mélange de sentiments destiné à faire rire, pleurer, penser et sourire. Truman est un essai. Une tentative de surmonter la panique que nous ressentons face à la maladie et à la mort imminente, la nôtre ou celle d’un être cher. C’est l’exploration de nos réactions devant l’inattendu, l’inconnu et la douleur. C’est aussi un film sur l’amitié et sur la relation de deux hommes faisant face à l’adversité, un homme malade et un autre qui l’accompagne. Deux hommes et également un chien, le fidèle compagnon du protagoniste, dont le nom donne au film son titre. » Bref, voilà encore un film très mal vendu en nos contrées et qui va disparaitre des radars avant même d’avoir eu la chance d’y avoir fait ne serait-ce qu’un saut de puce. Il suffit de jeter un œil à son classement au BO du week-end que nous reproduisons en tête de ce papier pour s’en convaincre. SG

Hibou - AfficheHibou de Ramzy Bedia (France) – 1h23 (Gaumont Distribution)

Rocky est un homme discret. Il est heureux mais n’existe dans le regard de personne. Un soir en rentrant chez lui, il découvre un hibou « Grand Duc » sur son canapé qui le fixe intensément. Il comprend qu’il doit agir. Le lendemain, arrivé à son bureau, il revêt un déguisement de hibou sans que personne n’y prête la moindre attention. Jusqu’au jour où il rencontre une panda…

Franchement, en matant la BA, on ne sait pas trop quoi penser de ce premier long signé en solo par Ramzy Bedia qui semble se la jouer un peu déviant mais dont l’histoire ne sort pas tant que ça des sentiers battus. On sent quand même l’influence d’un Quentin Dupieux et peut-être en creux la volonté de soigner la dépression d’un comédien qui fut autrefois une star. Un petit film malade ? SG

The Strangers - Affiche Teaser CannesThe Strangers de Na Hong-jin (Corée du sud) – 2h36 (Metropolitan)

La vie d’un village coréen est bouleversée par une série de meurtres, aussi sauvages qu’inexpliqués, qui frappe au hasard la petite communauté rurale. La présence, récente, d’un vieil étranger qui vit en ermite dans les bois attise rumeurs et superstitions.

Par le réalisateur de The Murderer et The Chaser. Autant dire que l’on ne va pas attendre sa sortie en Blu-ray pour le rattraper. Stay Tuned. SG

Edit : Bon ben si finalement. On aura attendu la sortie du Blu-ray pour se faire une idée du nouveau Na Hong-jin. Et on n’a pas été déçu. C’est très fort de bout en bout. D’autant que le réal prend à contre-pied ses films précédents en prenant déjà pour héros un flic en uniforme qui n’a rien pour lui sinon d’être tout le temps dépassé par les événements et d’avoir une fille qui s’est fait maraboutée. Seule motivation au final pour lui afin d’essayer de comprendre et de résoudre la mortalité galopante et soudaine qui frappe la région et particulièrement son village. Dès lors, Na Hong-jin s’en donne à cœur joie et mélange les genres oubliant très vite celui du polar pour aller fureter du côté du fantastique nauséeux et du gore vraiment craspec. C’est immédiatement jouissif mais pas que car cela fait aussi appel aux folklores coréens et japonais dont forcément nous occidentaux n’avons pas toutes les clés de compréhension. Mais qu’à cela ne tienne car The Strangers est tellement riche à tous les étages, à commencer par une mise en scène à la fois économe et infiniment généreuse, qu’il est impossible de ne pas y plonger à corps perdu avec la perspective de ne pas en sortir forcément entier. 3,5/5SG

Autant être clair d’entrée de jeu : si le personnage central est bien un flic et que l’intrigue débute comme une affaire de meurtre, The Strangers s’éloigne toutefois très rapidement du genre polar qui fit la renommée du réalisateur avec ses deux premiers longs pour s’engouffrer dans l’horreur, le gore et le fantastique. Et si l’on appréciera l’attention portée à la mise en place de tous les personnages, les 90 premières minutes tirent quand même un peu en longueur et c’est véritablement au cours de la dernière heure (le film dure 2h35 !) que tout ce petit monde se met en branle dans un gigantesque maelström hautement jouissif à la croisée entre récits chamaniques, fantomatiques, horrifiques, exorcistes avec des zestes de zombies ou encore d’influences nippones (on pense aux films de Hideo Nakata) qui culmine dans un final « whodunit » aussi noir que sanglant. 3,5/5 – SA

La Planète des singes - Affiche 2016La Planète des vampires (Terrore nello spazio) de Mario Bava (Italie – USA – Espagne) – 1h28 (The Jokers / La Rabbia) – En version restaurée 4K

Les vaisseaux spatiaux Argos et Galliot s’approchent d’une planète inconnue dont provient un mystérieux signal. Soudain, l’Argos est pris dans une force d’attraction magnétique faisant perdre connaissance à tous les membres de l’équipage, à l’exception du commandant Mark …

Lire notre critique par Francis Moury 4/5

Un mariage - Affiche 2016Un mariage (A Wedding) de Robert Altman – 1h33 (Splendor Film – Rep. 2016 en version restaurée 4K)

Dans une belle banlieue américaine, un riche et somptueux mariage est sur le point d’être célébré. Invités de choix, cadeaux hors de prix et robes haute couture sont de mise. Mais au fil de la journée, la nature en apparence lisse des conviés va se débrider et laisser place à leur véritable personnalité.

Lire notre brillante critique en cliquant ici. 4/5SG

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