Chez nous - Image Une Fiche film

Fiche film : Chez nous

Chez nous possède une particularité dans la filmographie de Lucas Belvaux puisqu’il s’agit du premier film qu’il a écrit avec quelqu’un, en l’occurrence l’écrivain Jérôme Leroy. Le cinéaste a décidé de procéder ainsi pour deux raisons : d’abord parce que l’envie qu’il avait de travailler sur l’extrémisme politique s’est manifesté à travers Le Bloc, un roman écrit par Leroy, et ensuite parce qu’il était primordial que quelqu’un connaissant le sujet de manière très précise prenne part à l’écriture.

Si Agnès Dorgelle, campé par Catherine Jacob, peut faire penser à Marine Le Pen, Lucas Belvaux y voit davantage un écho qu’un portrait. Le réalisateur explique tout de même avoir travaillé sur des marqueurs forts de ce personnage comme sa blondeur et sa brutalité.

Chez nous (2017)

Réalisateur : Lucas Belvaux
Acteurs :  Émilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix, Catherine Jacob, Anne Marivin, Patrick Descamps, Charlotte Talpaert
Durée : 1h58
Distributeur : Le Pacte
Sortie en salles : 22 février 2017

Résumé : Pauline, infirmière à domicile, entre Lens et Lille, s’occupe seule de ses deux enfants et de son père ancien métallurgiste. Dévouée et généreuse, tous ses patients l’aiment et comptent sur elle. Profitant de sa popularité, les dirigeants d’un parti extrémiste vont lui proposer d’être leur candidate aux prochaines municipales.

Articles / Liens :

  • Avis express : Le nouveau Belvaux ne tranche finalement pas trop du reste de sa filmo. On est même en terrain connu voire ultra balisé. C’est peut-être la raison pour laquelle Chez nous pêche surtout dans sa deuxième partie quand il faut justement être plus dans le cinéma « démocratique » qui laisse au spectateur son libre arbitre. C’est qu’avec Belvaux il faut toujours se méfier d’une image, d’un angle de caméra, bref, d’un point de vue forcément annonciateur d’intentions (de mise en scène) ou d’un message plus ou moins bien senti. Et aborder un tel sujet (volonté de décrypter le(s) messages d’un parti d’extrême droite en s’appuyant sur l’histoire récente du FN) ne peut pas se faire sans casser des œufs. Ou alors on traite de la fermentation de la bière artisanale dans la capitale (et encore). Et donc forcément cela ne peut prêter qu’à la critique d’autant que la première partie laissait respirer l’ensemble à commencer par des personnages jamais caricaturaux ou alors pris dans leur jus plutôt bien vu (surtout au niveau des seconds rôles avec en tête la mère de famille jouée par Anne Marivin) et que la seconde prend plus par la main le spectateur pour l’emmener en des rivages qui ne vont pas forcément plaire à tout le monde. Nous on aurait plutôt tendance à aller dans le sens du cinéaste sauf que si sa démarche semble sur le papier assurée, elle est, dans sa démonstration, plutôt brouillonne pour ne pas dire extrêmement maladroite. En ce sens qu’elle va renvoyer dos à dos pour et anti avec donc comme dommage collatéral cette fameuse discussion que le cinéaste voulait susciter. On appelle cela un acte manqué et en ces temps de campagne électorale qui flirte bien trop souvent avec le putride, on aurait tellement aimé que le cinéma français, même par la voix d’un seul de ses représentants, se pose là en garant du débat démocratique. 2,5/5SG
  • Avis express 2 : Tout ou presque a été dit ci-dessus avec une première partie en phase avec le reste de la filmographie de Lucas Belvaux, à savoir une belle attention portée à l’ensemble des personnages afin d’offrir au spectateur un panel représentatif des opinions socio-politiques actuelles. En revanche, la deuxième partie s’oriente davantage vers une accusation de cette France à feu et à sang en raison de ce parti extrémiste et de son passif peu avouable. On en ressort alors avec le sentiment d’avoir assisté à une œuvre partisane anti-FN (certes jamais les derniers à mettre de l’huile sur le feu des sujets brûlants) là où Belvaux aurait dû nous offrir une mise en garde plus « démocratique ».  2,5/5SA

  Lâchez-vous !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *