The Wall (2017) de Doug Liman

Fiche film : The Wall (2017)

« The Wall est un thriller captivant doublé d’une analyse passionnante sur le fonctionnement réel de la guerre, où de parfaits étrangers s’entretuent. Ici, il s’agit de deux tireurs, un Américain et un Irakien, qui ne se connaissent pas et vont devoir faire l’impossible pour survivre. C’est ma vision personnelle du film de guerre. Il n’y est pas question de politique car ce n’est pas comme cela que fonctionne la guerre. On peut se permettre d’avoir tout un tas d’opinions lorsqu’on est bien à l’abri à New York, mais quand vous vous trouvez en Irak et que quelqu’un essaie d’avoir votre peau, cette personne est l’ennemi et doit être stoppée à tout prix. Il en va de votre vie. L’intrigue de The Wall est donc très simple, à l’image de celles de mes films de guerre préférés. J’étais curieux de voir la réaction de l’être humain poussé aux limites de la survie » – Doug Liman

The Wall (2017)

Réalisateur : Doug Liman
Acteurs : Aaron Taylor-Johnson, John Cena, Laith Nakli
Durée : 1h30
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Sortie en salles : 7 juin 2017

Résumé : Deux soldats américains sont la cible d’un tireur d’élite irakien. Seul un pan de mur en ruine les protège encore d’une mort certaine. Au-delà d’une lutte pour la survie, c’est une guerre de volontés qui se joue, faite de tactique, d’intelligence et d’aptitude à atteindre l’ennemi par tous les moyens…

Articles / Liens :

  • Box-office : 77 822 entrées sur 152 copies en 5 semaines d’exploitation. Encore une belle perf de la part du distributeur Metropolitan (mode ironique detected).
  • Dossier de presse
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  • Avis express : Par certains aspects, le pitch de départ ne sera pas sans rappeler le Phone Game (2002) de Joel Schumacher avec ces deux tireurs d’élite attentistes qui s’observent, se jaugent et se livrent à une guerre psychologique par radios interposées. Pour autant, derrière la simplicité apparente du concept, aussi bien en termes d’unité de lieu (un mur) que de temps (l’action se déroule sur une journée), The Wall n’en aborde pas moins à plusieurs reprises un intéressant début de réflexion sur l’interventionnisme américain aux quatre coins du globe. Et a fortiori en Irak avec par moments une belle mise en abîme de l’administration Bush qui questionne par extension la notion de terrorisme de part et d’autre de ce mur en ruine, victime collatérale des frappes américaines avant que l’Oncle Sam ne reconstruise soi-disant le pays à grand coup de pipelines pétroliers. En résulte un film au rythme certes hiératique, dont le concept timbre-poste de départ montre parfois ses limites et cherche plus ou moins artificiellement à relancer l’intrigue mais dont l’exercice de style, à défaut d’être révolutionnaire, n’en demeure pas moins d’une certaine pertinence tant sur le plan géopolitique que militaro-économique. 3,5/5 – SA
  • Avis express 2 : Avec The Wall, Doug Liman semble vouloir faire une pause dans la course à l’échalote qui caractérisait jusqu’ici son cinéma. Une forme en effet de fuite en avant qui l’a vu enfoncer quelques portes ouvertes au sein du film d’action (Mr. & Mrs. Smith), du thriller politique (Fair Game) ou de la SF (Edge of Tomorrow). Pour autant, Liman n’a pas perdu son temps et The Wall d’être une forme de concentré d’expériences acquises derrière la caméra au service d’une histoire ramassée, concise et pour le moins assez efficace. C’est au demeurant toute la force de ce film que de proposer une forme d’expérience visuelle et narrative en apparence balisée mais qui finit par sortir le spectateur de sa zone de confort. Le talent de Liman étant alors de bouger les lignes progressivement mais d’une manière létale. À l’image, cela donne ce sniper américain planqué par la force des choses derrière un mur. De l’autre côté, son alter ego irakien. On pense forcément un peu à Stalingrad de Jean-Jacques Annaud puisque les deux films jouent beaucoup sur la psychologie des personnages. D’ailleurs, dans sa mise en scène faite de rebondissements toutes les dix minutes, The Wall pourrait presque s’apparenter à une pièce de théâtre où le mur est un personnage à part entière. Pour autant, si l’on n’est pas face à un exercice de style stricto sensu, l’exercice à ses limites ne serait-ce que dans le déroulé de l’histoire qui laisse tout de même entrevoir assez rapidement la finalité de tout cela. De plus, si Doug Liman ne cherche pas à faire dans le film politique, sa vision des choses est pour le moins assez gauchisante et prend à partie cette nation va-t’en guerre qu’il stigmatise sur l’autel du sacrifice au profit du trader bien planqué à Wall Street. Ce n’est pas finaud mais cela à tout de même le mérite d’aller à contre-courant de la production idoine actuelle. Et c’est finalement déjà pas si mal. 3/5Sandy Gillet
  • La chronique Blu-ray : L’image est comme on pouvait s’y attendre pour un film récent, de toute beauté. Mais à y regarder de plus près, on se dit que l’on est quand même face à quelque chose de très haute tenue. Piqué de malade, grain omniprésent, rendu de la photo à tomber à la renverse où les contrastes se tirent la bourre avec l’apparence « terre brûlée » de l’ensemble. Et puis en écoutant les quelques bonus, on apprend que la pellicule (oui vous avez bien lu. On parle bien ici de pellicule) utilisée est du 16mm shootée en scope. On comprend donc mieux le grain. Enfin, si l’on se réfère à IMDB, le film a eu droit à un Digital Intermediate 4K ce qui fait regretter l’absence d’un Blu-ray 4K qui aurait certainement rendu encore plus justice à cette photo supervisée par Roman Vasyanov dont au passage on apprend toujours au sein des bonus qu’il a appris son métier auprès du grand Vadim Ioussov, chef op entre autre du légendaire Andreï Tarkovsky. Des compléments au demeurant peu nombreux mais dont on retiendra surtout celui qui en un peu plus de 10 minutes revient sur un tournage pour le moins éprouvant en plein désert des Mojaves. À l’aide de photos prises sur le vif et de simples infos très factuelles qui viennent s’y s’incruster, on apprend ainsi énormément de choses sur les 14 jours de prise de vue à plus de 40 degrés où les tempêtes de sable étaient quotidiennes (en même temps c’est pas comme s’ils ne l’avaient pas un peu cherché). Il y a aussi quelques EPK pas inintéressants mais plus anecdotiques et un commentaire audio avec Doug Liman et l’acteur Aaron Taylor-Johnson malheureusement uniquement en VO. SG
  • Image : 4,5/5
  • Son : 4/5
  • Bonus : 2,5/5

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080

The Wall - Jaquette Blu-rayThe Wall de Doug Liman – Édition Blu-ray – Metropolitan Video – Sortie le 7 octobre 2017

Spécifications techniques :

  • Image : 2.40:1 encodée en AVC 1080/24p
  • Langues : français et anglais en DTS-HD Master Audio 5.1, audiodescription.
  • Sous-tires : français et français pour sourds et malentendants
  • Durée : 1h 30min 03s
  • 1 BD-50

Bonus (en HD et en VOST sauf indication contraire) :

  • La réalité du front : Voyage visuel à travers The Wall (11min 10s)
  • Quatre modules « Sur le tournage » (Qui est Ize – 2min 48s / Tempêtes de sable – 2min 01s / Tactiques militaires – 2min 40s / Derrière le mur – 2min 25s)
  • Commentaire audio (VO)
  • Bandes annonces (VF et VOST) : The Wall (1min 02s) / Locke (VOST uniquement – 1min 50s) / Free Fire (1min 46s) / Song to Song (1min 33s) / Un seul deviendra invincible (1min 49s)

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