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Fiche film : K.O

K.O est le deuxième long-métrage de Fabrice Gobert après Simon Werner a disparu… (2010). On lui doit aussi les deux saisons des Revenants.

Avec sa coscénariste Valentine Arnaud, Fabrice Gobert souhaitait avant tout aborder les thèmes « de la violence au travail, des rapports de pouvoir, du mépris, de l’incapacité qu’ont certains à se mettre à la place de l’autre ». Il n’était toutefois pas question de l’aborder de manière frontale, mais par un biais fantastico-tragique et un personnage central antipathique. « Un personnage que l’on n’aime pas d’emblée. Un Scrooge, le héros d’Un Conte de Noël de Dickens, contemporain, dont la réussite est flagrante, qui a atteint les sommets et qui, du coup, méprise ceux qui n’ont pas réussi comme lui », confie le réalisateur.

K.O (2017)

Réalisateur : Fabrice Gobert
Acteurs :  Laurent Lafitte, Chiara Mastroianni, Pio Marmai, Clotilde Hesme
Durée : 1h37
Distributeur : Mars Films
Sortie en salles : 21 juin 2017

Résumé : Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée.
Au terme d’une journée particulière oppressante, il est plongé dans le coma.
À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ?…
Il est K.O.

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  • Avis express : Autant Simon Werner a disparu… avait pu agréablement surprendre, autant Les Revenants avait pu enthousiasmer. Autant K.O déçoit. Et dans les grandes largeurs. En cause déjà une histoire mal branlée qui veut dénoncer notre société de plus en plus binaire (dominés et dominants / les vivants et les zombies). Ce qui quelque part est la thématique centrale pour ne pas dire obsessionnelle chez Fabrice Gobert. Sauf que les scories que l’on pouvait déceler et que l’on attribuait à une certaine naïveté patinée de fantastique prennent ici une telle ampleur doublée d’une frontalité pour le moins bas du front que plus aucun recul n’est possible. Résultat, K.O déroule sa démonstration avec la détermination d’un Panzer en rase campagne. On ne cherche pas à regarder autour, on fonce tête baissée et puis forcément quand le premier obstacle apparaît… Soit ce cadre supérieur œuvrant dans le monde de la télé (Gobert aurait-il comme des comptes à régler ?) qui regarde tout le monde de haut à commencer par ses plus proches collaborateurs, les écrase d’un simple regard et les ventile façon puzzle par une simple pichenette verbale. À ce stade du film, soit 3 minutes après le générique du début, c’est bon on a décroché. La caricature est telle que l’on est proche du gondolage nerveux. La suite va pourtant exploser nos premières certitudes (c’est bon on a fait le tour, on va pouvoir passer à autre chose ? Ben non, même pas) et creuser le fond même de la piscine pour nous emporter dans un tourbillon de flotte que le film aura su créer tout seul comme un grand. Bref, le gars (au passage, il s’agit de Laurent Lafitte aussi moisi que dans Elle de Verhoeven) se prend une balle dans le buffet (nope, il ne s’agit pas d’un spoiler, c’est dans la bande annonce) et se réveille frais comme un gardon dans une chambre d’hosto du coin. Mais bim, tout s’est barré entre-temps à commencer par son statut social qui le relègue quasiment au bas de l’échelle de la boîte (il est présentateur météo, rendez-vous compte) alors que sa femme… n’est plus sa femme. Complot ? Cauchemar éveillé ? Mauvaise digestion ? Enc*** de Frémaux qui n’a pas voulu du film ? Alors que bon Rodin… Voilà quoi ! De toute façon on s’en contre-fout, cela fait longtemps que l’on fait les yeux doux à sa voisine de 20 ans notre cadette à qui l’on veut bien expliquer la théorie dominant / dominé. On est certain d’être moins lourd que le film. D’ailleurs, le demi point, c’est pour vous mademoiselle. 0,5/5SG

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