Archives par mot-clé : David Lynch

Festival de Cannes – Les Palmes d’or en Blu-ray et Blu-ray 4K : Les années 90

Le festival de Cannes dans les années 90 c’est au niveau des Palmes d’or la mainmise de deux sociétés françaises. En effet, Jean Labadie et Bac Film trustent pas moins de 5 Palmes d’or en ce début de décennie avec pour apothéose le triomphe de Pulp Fiction en 1994. L’autre société emblématique de la décennie c’est Ciby 2000. Créé de toute pièce par Francis Bouygues dont l’anagramme rappelle Cécil B. De Mille, elle avait pour ambition de produire des films populaires rentables afin de permettre la faisabilité de films indépendants où l’auteur / réalisateur avait une grande latitude de création. La mort de Francis Bouygues en 93 a mis fin à cette vision qui aura tout de même permis 4 Palmes d’Or (La Leçon de piano, Underground, Secrets et mensonges et Le Goût de la cerise). Cannes dans les années 90 est donc moins une fenêtre sur le cinéma mondial que le reflet d’une politique des auteurs bien assimilée et comprise par l’économie française du cinéma. Un raccourci certes mais pas plus scandaleux que certaines Palmes d’or de l’histoire du festival. Quant aux Blu-ray, à part Rosetta chez Criterion et La Leçon de Piano chez TF1 Vidéo, on ne peut pas dire que voici une décennie excellemment bien servie d’autant que l’on cherche encore le début de la queue d’un Blu-ray 4K.

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Elephant Man en Blu-ray issu de la nouvelle restauration 4K

Elephant Man est tout simplement le premier film de David Lynch a avoir les honneurs d’une sortie en Blu-ray 4K UHD. Mais on va réfréner un tantinet votre enthousiasme car nous n’allons pas en parler ici. Un papier spécifique devrait voir le jour sur le sujet dans les prochains jours / mois / siècles (rayez les deux premières mentions). Mais nous allons quand même vous causer de cette restauration 4K qui a servie comme nouveau master puisque le Blu-ray présent au sein de cette édition en a aussi profité. StudioCanal a eu comme souvent maintenant la super bonne idée de ne pas nous refourguer le Blu-ray édité en 2009 comme beaucoup d’éditeurs aiment à le faire pour des films de catalogue quand ils ressortent en Ultra Haute Définition.

Nous avons même droit à des bonus inédits qui viennent se rajouter à ceux déjà nombreux présents au sein de l’édition de 2009. De quoi définitivement nous motiver tout en profitant de cette occasion pour vous causer un peu dans le poste de ce deuxième long de Lynch qui est la fois une commande et une œuvre très personnelle. Elephant Man s’inscrit en effet dans le prolongement d’Eraserhead qui reste encore aujourd’hui une expérience de cinéma proche de l’Art absolu. À eux deux, ils signent l’acte de naissance d’un cinéaste qui n’a eu de cesse depuis de marquer son temps.

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Dune : Un Blu-ray aussi aride qu’Arrakis

Pour profiter sans doute du retour sur le devant de la scène de David Lynch qui nous fait le coup du revival de Twin Peaks, l’éditeur Movinside propose un nouveau Blu-ray de Dune (1984). Nouveau ? Pas vraiment en fait. On est même dans le domaine de la régression peu avenante. Explications.

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Gone Girl : Fincher en apesanteur

En un peu plus de deux décennies et seulement dix films, David Fincher s’est imposé comme l’un des tout meilleurs cinéastes en activité. Certes, sa filmographie n’est pas exempte de quelques petites faiblesses (Panic Room et Millénium. Encore que ce dernier dispose d’un joli matelas de fans hardcores) mais demeure dans l’ensemble passionnante, d’une maîtrise formelle à nulle autre pareille et d’une cohérence absolue. Quant à Gone Girl, il vient y apporter une pierre essentielle en forme de maître-étalon.

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