Archives par mot-clé : Faute d’amour

Nos Tops Cinéma 2017

A y’est, on a enfin rattrapé les derniers films que l’on avait loupé sur 2017. Il était donc temps. Ou pas d’ailleurs car là au moins au début du mois de février tout le monde est passé à autre chose. On est déjà à fond sur 2018 et 2017 semble déjà si loin. Quant à nous, on est des bien baisés et on a donc moult autres choses à faire que de mater des m***. Parce qu’il faut bien l’avouer, plus ça va, plus la prod ambiante cinoche nous excite autant qu’une vieille pute toute ravalée pour la énième fois et qui fait le tapin entre 2 et 4 heures du matin du côté du bois de Château-Gontier (et non cela ne sent pas le vécu). Pour autant, nos tops cinéma ne sentent pas le ressac faisandé. Nope, l’air y est plutôt frais et les embruns plus que revigorants. Ils vont vous fouetter l’intellect comme une bonne bifle digne de ce nom. C’est qu’à DC on bouffe du porc au petit dej et du #MeToo après avoir remballé tous les soirs la viande dans le torchon. On vous aura prévenu !

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Cannes 2017 : Jour double zéro, la tête à Toto

La 70ème édition du festival de Cannes débute officiellement ce mercredi 17 mai avec une semaine de décalage sur les années précédentes, la faute aux élections présidentielles. Officiellement car pour certains, des projections ont déjà eu lieu. Notamment pour les exploitants de salles qui ont eu l’occasion de voir quelques films grâce à l’AFCAE ou pour la presse parisienne dont certains élus se sont vus octroyer le droit d’assister à diverses projections.

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Faute d’amour de Andrey Zvyagintsev [Cannes 2017 – Compétition officielle]

Cela fait désormais 14 ans et 5 films que Zvyagintsev est le meilleur réalisateur russe de sa génération. Ce n’est pas ce nouvel opus qui va changer la donne. Comme son précédent film LéviathanFaute d’amour commence par une succession de plans fixes sur un milieu aquatique mais nulle déferlante ou colère divine cette fois. Au contraire, c’est à quelque chose de beaucoup plus calme que l’on a affaire, de plus mort également. Une forêt drapée de neige, perdue entre une ville lointaine semblable à mille autres, des branchages noirs, crispés et leur reflet verdâtre. Surplombant ces paysages vides, de vagues notes au piano, de plus en plus fortes, créent une tension à partir de rien avant de l’évacuer dans les bruits de tous les jours. Dès le début Zvyagintsev impose un formalisme ténébreux, macabre mais bien moins clinique qu’un Haneke par exemple. Plus charnel également. Et c’est peut-être cette chair et la manière douce et brutale dont il l’expose, en opposition avec les dialogues, qui impose une autre idée de la violence.

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