Archives par mot-clé : Michel Audiard

Gas-oil (1955) : Coin de Mire Cinéma – Vague 8

Gas-oil marque la rencontre qui va devenir fructueuse pour ne pas dire légendaire entre Jean Gabin et Michel Audiard. Les deux hommes se sont rencontrés dans un bistrot à l’initiative du réalisateur Gilles Grangier qui en 1953 avait tourné La Vierge du Rhin, son premier long avec Gabin en tête d’affiche. Une collaboration qui s’étendra là aussi sur le long cours avec pas moins de 12 films dont Gas-oil réalisé en 1955 constitue sans aucun doute un des sommets. Deux d’entre eux, Archimède le clochard (1959 – dialogues d’Audiard) et Maigret voit rouge (1963), ont d’ailleurs déjà bénéficié de très belles éditions chez Coin de Mire Cinéma. Celle-ci ne déroge pas à la règle, tout du moins sur son versant technique.

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Michel Audiard au temps de l’occupation

En octobre 2017, le quotidien Le Monde publiait un article intitulé Michel Audiard, collabo impénitent. Celui-ci faisait écho à une enquête extrêmement poussée et exhaustive parue dans le n° 20 de la revue semestrielle Temps Noir. Publiés aux Éditions Joseph K., la revue qui prend à chaque fois la forme de livres bien ventrus (on appelle ça un « mook » de nos jours), se targue d’aborder les littératures policières et ce sans s’arrêter aux écrits puisque rien que dans ce vingtième numéro on y cause de la fameuse collection « Série Noire » fondée en 1945 par les éditions Gallimard qui s’est peu à peu ouverte aux auteurs français renouvelant du même coup le film noir hexagonal. Le point de départ ayant été la publication en 1953 du roman Touchez pas au Grisbi ! d’Albert Simonin devenu immédiatement un best-seller et qui fut dans la foulée adapté au cinéma par Jacques Becker. Évoquer le nom d’Albert Simonin n’est au demeurant pas fortuit de notre part puisque l’homme fut condamné à la libération à cinq ans de prison pour collaboration active avec l’occupant de par ses nombreux écrits ad hoc et antisémites publiés entre autre au sein du journal pétainiste La France au travail. Un passé peu glorieux et peu évoqué jusqu’ici mais dorénavant bien documenté grâce à Temps Noir justement qui dans ses N° 14 et 16 abordaient ces « premiers français de la Série Noire » où aux côtés de Simonin on pouvait aussi trouver une tête d’affiche comme José Giovanni (Le Trou / Le Deuxième souffle / Classe tous risques…), auteur, entre autre, de crimes crapuleux à caractère antisémite durant l’occupation. Par contre, de Michel Audiard on ne savait rien ou presque. C’est ce dont se propose de réparer la seconde partie de ce numéro sous le titre La vérité sur l’affaire Audiard.

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Coin de Mire Cinéma – Vague 4

C’est déjà l’heure de la vague 4 chez Coin de Mire Cinéma alors que l’on est persuadé que même avec le confinement vous n’êtes pas encore venus à bout des titres de la vague 2 et 3 (cherchez pas, y a pas de vague 1 sur DC). Qu’à cela ne tienne, vous avez encore un peu de temps avant de vous ébrouer à la rencontre des multiples dangers de la vie en mode déconfinement pour lire ce copieux papier pour lequel le relecteur avant publication doit certainement nous maudire en découvrant ces premières lignes. Oui parce que à DC on a des relecteurs dont la spécificité est de laisser passer des coquilles et autres belles fôtes dortografes.

Mais si vous n’êtes pas bégueules, laissez vous porter par cette nouvelle fournée concoctée par Coin de Mire Cinéma, cet éditeur nouvellement arrivé dans le « game » de la vidéo physique qui se propose de revisiter ce cinéma de papa vilipendé à l’envi par les jeunes turcs des Cahiers du Cinéma et fer de lance de La Nouvelle Vague alors naissante. Encore qu’ici, on change un tantinet son fusil d’épaule avec l’apparition de Clouzot que l’on aurait bien du mal à associer aux films de Denys de La Patellière, Henri Decoin et Jean Delannoy. D’autant que ce n’est pas un mais bien à deux films du réalisateur du Corbeau ou du Salaire de la peur auxquels on a droit. Et que dire de Georges Lautner où là aussi c’est une première chez Coin de Mire Cinéma avec une nouvelle fois deux films d’un coup d’un seul du réalisateur des Tontons flingueurs. En fait cette nouvelle fournée n’affiche que des premières puisque ni Marcel Carné, ni Edouard Molinaro n’avaient eu jusqu’ici les honneurs d’un luxueux Digibook Blu-ray + DVD + Livret au sein de la collection La Séance. C’est donc chose faite. On vous laisse en bonnes compagnies.

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Les Tontons flingueurs en 4K : C’est du brutal !

S’il y a un éditeur que l’on attendait impatiemment dans l’univers de l’Ultra Haute Définition, c’est bien Gaumont ; la plus ancienne société cinématographique au monde dixit sa fiche Wikipédia. Plus d’un siècle de cinoche derrière elle, ça en fait un sacré catalogue de titres dits « de patrimoine » et autant de films potentiels à (re)découvrir par la magie de l’Ultra HD. Pour inaugurer en fanfare son arrivée sur le support, l’éditeur à la marguerite a misé sur une valeur sûre. Les Tontons flingueurs a donc l’insigne honneur d’être le tout premier titre de la Gaumont à paraître en Blu-ray 4K. Le résultat est-il à la hauteur du long-métrage de Georges Lautner ?

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Collection Blu-ray Gaumont Découverte – Vague 14 (avril 2016)

Pour sa quatorzième vague Blu-ray Gaumont Découverte, l’éditeur à la Marguerite fait le grand écart entre trois longs-métrages issus de la fin des années 60 / début des années 70 et deux grosses poilades populaires des années 90. Continuer la lecture de Collection Blu-ray Gaumont Découverte – Vague 14 (avril 2016)