Paradise Lost - Affiche

La minute critique : Paradise Lost

Film aux deniers français comme son titre ne l’indique pas (Dimitri Rassam à la prod et Pathé à la distrib), Paradise Lost utilise pour partie l’histoire apparemment véridique d’un homme à qui Pablo Escobar avait confié la mission de cacher son trésor, avant d’ordonner son exécution. À l’écran cela donne Nick (Josh Hutcherson, oui celui qui joue dans la saga Hunger Games) qui tombe raide dingue amoureux… de la cousine du narcotrafiquant. On connaît donc la suite.

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Et c’est un peu ça le problème du film. C’est que l’on devine la fin dès les premières minutes.  On regrette du coup que l’acteur Andrea Di Stefano dont c’est ici la première réalisation, n’ait pas daigné raccourcir toute une première partie qui n’a aucune justification sinon d’étirer en longueur les présentations et d’installer plus que de raisons des personnages qui pour autant demeurent des clichés sur pattes. Il paraît que Di Stefano a écrit le scénario en 3 semaines.

La deuxième partie est plus enlevée bien qu’au niveau de la mise en scène cela reste très plan plan. Et ce n’est pas le montage qui abuse des flashbacks sur-signifiants qui va élever le niveau. Seul Benicio Del Toro arrive à donner corps à son Pablo Escobar. Tour à tour bon père de famille et criminel sans âme, il fait brillamment passer ce sentiment de demi-dieu qui a la mainmise totale sur le destin des gens.

Scénario galvaudé, filmage que l’on va poliment caractériser de classique, Paradise Lost a tout de l’emballage biopic alors qu’il s’agit d’une tentative de fiction dont on n’aura peine à se souvenir d’ici quelques mois. Si ce n’est peut-être pour Benicio.

Paradise Lost – 05 novembre 2014

Note : 2.5/5

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