Godzilla - Image une test Blu-ray

Test Blu-Ray : Godzilla

6 août 1945, 8h15. Une bombe atomique à l’uranium 235 vient d’être lâchée sur Hiroshima par un bombardier américain, Enola Gay. Soixante dix-huit heures plus tard, une seconde salve touchera elle Nagasaki. Points finals d’une guerre effroyable tout autant qu’inutile, ces bombardements seront la figure du chamboulement culturel d’un Japon d’après guerre, coincé entre peur du nucléaire, et soucis écologiques.

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Parmi les représentations fictionnelles de ces thématiques s’impose vite un monstre géant, pensé comme l’union d’un gorille et d’une baleine : Godzilla. Imaginé en 1954 par le producteur Tomoyuki Tanaka, ce lézard géant connaîtra tout au long des 31  films qui constituent sa carrière une évolution continue, passant de monstre destructeur à personnage héroïque. Et lorsqu’il s’agit pour Warner de sortir en Blu-Ray le portage du dernier opus de la franchise, souhaité par son metteur en scène comme un hommage fidèle à l’esprit initial du monstre de la Toho, inutile de préciser qu’il s’agit de peaufiner le disque qui se retrouvera dans nos lecteurs. Portait de la sortie vidéo la plus attendue de cette fin d’année.

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S’il y a une chose que l’on peut d’ors et déjà mettre au crédit de la jeune carrière de Gareth Edwards, c’est sans aucun doute sa patte esthétique. Grand adepte d’obscurité et de lumière cristalline, ses deux métrages sont autant de régals pour les yeux que la sensibilité de leurs choix colorimétriques. Et en ce sens, ils sont également les parfaits candidats à une masterisation HD. Définition, profondeur, couleurs… Tout est ici poussé à son paroxysme et prend régulièrement des allures de démo technique tant les moments flatteurs pour nos rétines sont nombreux. Cent vingt-trois minutes parfaitement restituées, aux nombreux points culminant, tel que l’incroyable saut en parachute final.

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Trop souvent mise de côté dans nos éditions hexagonales, la partie son bénéficie cette fois-ci de la même attention. Warner a vu les choses en grand et VF comme VO sont ainsi logées à la même enseigne et encodées en DTS-HD Master Audio 7.1 ! Un choix éditorial à saluer tant il fait en pratique des merveilles. Si les scènes relevées s’invitent de façon tonitruante dans nos salons, il en est de même pour la bande originale du film, magnifiquement accompagnée par une spatialisation que peu trop peu répandue au sein nos éditions localisées.

Il n’y a en fait que du côté des suppléments qu’il serait d’usage d’être un peu plus critique. Si le making of scindé en plusieurs parties apporte son lot de détails intéressants quant à la production du film et au-delà la mythologie Godzilla, c’est malheureusement tout. Ni commentaire audio, ni scènes coupées ne viendront étoffer une section bonus bien maigre. Seules 4 featurettes fictionnelles à l’intérêt tout à fait relatif s’invitent à la fête. Un manque de contenu dommageable, qui vient entacher une édition Blu-Ray en tous points techniquement remarquable.

Précisons enfin qu’outre l’édition Combo Blu-ray + DVD chroniqué ici, Warner Home Video s’est aussi fendu d’une édition DVD simple et d’un combo Blu-ray 3D + DVD.

Image : 5/5

Son : 5/5

Bonus : 2.5/5

 

Godzilla (WHV) – Disponible depuis le 24 septembre

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