Et (beaucoup) plus si affinités : Radcliffe au passé simple

À l’occasion de la sortie en Blu-ray de Et (beaucoup) plus si affinités (sorti le 10 mars dernier sous les couleurs de M6 Vidéo, oui on sait on est à la bourre), laissez-moi vous conter jeunes gens la merveilleuse histoire de Daniel Radcliffe, qui, à la façon de Benjamin Button, vit sa vie dans le rétroviseur, en ne jouant QUE dans des films qui existent déjà depuis 20 à 30 ans au moment où il les tourne… Quel est donc ce mystère ?

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Une étrange attraction vers le passé…

Quand à l’âge de 11 ans, Daniel Radcliffe s’embarque dans Harry Potter, il ne se rend pas compte que la saga créée par J.K. Rowling suit le schéma archétypal du monomythe, brillamment exposé par Joseph Campbell dans Les héros sont éternels, et que ce dernier a déjà été transposé au cinéma vingt-cinq ans auparavant avec la trilogie Star Wars.

Sortant de la puberté en même temps que du tournage du dernier Harry Potter, il décide de frapper un grand coup, avec un film d’horreur, Horns, histoire de prendre tout le monde à revers et montrer qu’il n’est pas seulement le sorcier binoclard. Manque de bol, il ne se rend pas compte que le scénario de Joe Hill ne fait que recycler des classiques de la littérature contemporaine créées par son père Stephen King, tels que le chef d’œuvre Ça, ou encore la nouvelle Le corps, adaptée au cinéma en 1986 sous le titre Stand by me.

Contrarié, Danielou décide de se tourner vers la comédie romantique. Pour être sûr d’être dans le mood, il se la joue mumblecore, et intègre le cast de Et (beaucoup) plus si affinités. Les hommes, les femmes, New York, tout ça. Comme toujours, Daniel y met tout son cœur, et comme d’habitude, le film n’est pas désagréable en soi. Mais une fois de plus, notre petit Harry Potter ne s’était pas rendu compte que son dernier film existait déjà depuis 1989, et en mieux, et qu’il s’appelait Quand Harry rencontre Sally.

… mais un support d’avenir

Et (beaucoup) plus si affinités nous arrive donc sur support Blu-ray sous l’étendard brodé spécial « comédies romantiques » de M6 Vidéo. Il faut admettre que le transfert HD du film, proposé en 1080p et format Scope respecté, saura s’imposer sans peine : avec un grain cinéma présent et respecté à la lettre, un piqué net et précis ainsi que des couleurs éclatantes, vives, légèrement saturées, il permet aux retardataires l’ayant loupé en salles de découvrir le film dans des conditions optimales. Côté audio, on se délectera de deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 à la spatialisation très discrète, faisant la part belle aux ambiances, et mettant essentiellement les dialogues en avant sur la voie centrale. Mais comme vous pouvez vous en douter, on n’est pas à proprement parler chez Michael Bay ou Roland Emmerich : la bande-son du film n’est pas spécialement conçue pour en mettre plein les oreilles, la volonté du réalisateur lorgnant bien d’avantage du côté de chez Woody Allen.

Dans la section suppléments, on trouvera tout d’abord un making of, qui d’emblée interpellera sans doute le spectateur, puisque le film y est appelé The F word. On en conclura que ce module est probablement en provenance soit du Canada, soit du Royaume-Uni, les deux pays anglophones dans lesquels le film s’appelle encore ainsi (pour la petite histoire, le film a changé de titre aux États-Unis pour éviter la classification « R »). D’un classicisme absolu, ce court journal de tournage, entrecoupé d’entretiens avec Harry Potter et les autres membres de l’équipe, revient sur les origines du scénario et la longue gestation qui a suivi pour que ce dernier se transforme enfin en projet viable. Globalement, tout le monde est très content du travail accompli, ils sont tous formidables, extraordinaires. Une courte featurette intitulée Interviews sur le tapis rouge consiste en un red carpet lapidaire (1min30s) lors de la première du film. Visiblement très content de l’anecdote qu’il nous avait déjà balancée dans le making of, Daniel Radcliffe la ressort à une journaliste ébahie devant tant de spontanéité. Enfin, une courte série de scènes coupées sans grand intérêt (trois interactions verbales entre divers personnages) ferme le bal.

Image : 4/5
Son : 4/5
Bonus : 3/5

 

Cliquez sur les captures Blu-ray ci-dessous pour les visualiser au format HD natif 1920×1080

Et (beaucoup) plus si affinités – Édition Blu-ray

Éditeur : M6 Vidéo
Date de sortie : 10 mars 2015

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Spécifications techniques :
– Image  : 2.35:1 encodée en AVC 1080/24p
– Langues : Français / Anglais DTS-HD MA 5.1
– Sous-titres : Français
– Durée : 1h38
– 1 BD-50

Bonus :
– Making of (18min56s)
– Interviews sur le tapis rouge (1min37s)
– Scènes coupées (3min37s)

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