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Sorties Ciné du 09 mars 2016 : Un éléphant ça trompe énormément !

Le film de la semaine est sans conteste Room qui s’est vu gratifié d’un Oscar mérité via son actrice Brie Larson. Mais bon si le sujet vous rebute, ce que l’on pourrait comprendre, il y a comme toujours de la comédie française en veux-tu en voilà. DieuMerci ! par exemple qui se laisse voir ainsi que le dernier Dominik Moll qui assure le minimum syndical. Après, on pourra aller ronfler au dernier Hou Hsiao-Hsien ou se la péter un peu en soirée si l’on choisit Seul contre tous ou Louis-Ferdinand Céline. Ceci étant dit, le mieux pour paraître intelligent est de se taper les 9 films de la rétrospective Kurosawa (première partie), mais après avoir lu notre dossier il va sans dire. Et surtout, ne nous dites pas merci.

Top 30 Box Office Week-end du 9 au 13 mars 2016Top 30 Box Office Week-end du 9 au 13 mars 2016 / Sources : CBO

Divergente 3 : Au-delà du mur
DieuMerci !
Seul contre tous
Room
Des nouvelles de la planète Mars
The Assassin
Brooklyn
Louis-Ferdinand Céline
The Party
Rétrospective Akira Kurosawa

Divergente 3 - AfficheDivergente 3 : Au-delà du mur de Robert Schwentke – 2h (SND)

Sous le choc, Tris et Quatre doivent fuir et franchir le mur encerclant Chicago. Pour la première fois, ils quittent la seule ville et famille qu’ils aient connues. Mais au delà du mur se trouve un monde hostile qu’ils vont devoir affronter. Tris et Quatre doivent rapidement déterminer en qui ils peuvent avoir confiance alors qu’une bataille menaçant l’humanité toute entière est sur le point d’éclater…

« La pensée divergente se présente chez les personnes qui montrent des aptitudes à l’anticonformisme, à la curiosité, à la prise de risques et à la persévérance ». Si c’est Wiki qui le dit… En tout cas, on a eu beau chercher, mais les deux premiers volets ne montrent rien d’autre qu’un cinéma au conformisme ambiant des plus déprimant. SG

Edit 03/07/2016 : Bon ben au-delà du mur y a pas des masses de choses à découvrir sinon une philosophie de comptoir sur le thème de l’acceptation de l’autre quelque soit ses différences. Pas certain que la jeunesse gobe le credo même si le succès (plus de 2M d’adeptes en France mais 300 000 spectateurs de moins que le deuxième volet) est encore au rendez-vous. Shailene Woodley est toute de blanc vêtue pendant la quasi totalité du film parce qu’elle est pure. De l’action y en a pas des masses et le nouveau bad guy porte un costume trois pièces avec pour seule mission d’avoir toujours plus de fonds pour cloner le génome humain parfait. Bref tout cela sent le réchauffé et, au risque de se faire traiter de vieux con, que je n’aurais pas aimé être ado en 2016. 2/5SG

Je crois que je deviens trop vieux pour ces conneries mollassonnes à base d’allégories sur une société eugénique pour ados boutonneux. Je préfère encore me revoir À la poursuite de demain, là au moins, c’était fun. 1,5/5Stéphane Argentin

DieuMerci ! - AfficheDieuMerci ! de Lucien Jean-Baptiste – 1h35 (SND)

À sa sortie de prison, DieuMerci, 44 ans, décide de changer de vie et de suivre son rêve : devenir comédien. Pour y arriver, il s’inscrit à des cours de théâtre qu’il finance par des missions d’intérim.

Petite comédie sympathique de surcroît un tantinet autobiographique venant d’un auteur qui s’est fait tout seul. Plutôt rafraîchissant quand on sait notre cinéma si consanguin. 3/5SG

Seul contre tous - Affiche Seul contre tous de Peter Landesman – 2h03 (Sony Pictures France)

L’histoire du docteur qui diagnostiqua le premier l’encéphalopathie traumatique chronique chez un joueur de football américain.

C’est passionnant. Non vraiment quand on a lu le synopsis, on s’est précipité en projos de presse car on voulait tout savoir de l’encéphalopathie traumatique chronique. Résultat. On est allé se faire un foot entre potes. SG

Room - AfficheRoom de Lenny Abrahamson – 1h58 (Universal Pictures France)

Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère, Ma. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu.

Sujet fort et traitement à l’avenant. On ne peut que s’incliner. 3,5/5SG

Oppressante et anxiogène au possible, la partie « enfermée » du film n’est que le premier acte d’un long cheminement mélodramatique qui nous invite à suivre les deux personnages où la forme (tout est filmé à hauteur d’enfant) sert à la perfection le fond. En résulte une fulgurante évocation sur la puissance des liens qui unissent une mère et son enfant, entre soutien mutuel, émerveillements, joies, peines et inquiétudes mais aussi, plus généralement, face aux nombreux obstacles à surmonter au cours d’une existence dans ce vaste monde qu’est le nôtre et où, in fine, la fameuse « Room » apparaitrait presque comme un espace confiné de sûreté. Bouleversifiant ! 4,5/5Stéphane Argentin

Des nouvelles de la planète Mars - AfficheDes nouvelles de la planète Mars de Dominik Moll – 1h41 (Diaphana)

Philippe Mars, ingénieur informaticien divorcé, essaye tant bien que mal de mener une vie tranquille, entre un fils collégien devenu subitement végétarien, une fille lycéenne obsédée par la réussite, une soeur artiste peintre aux oeuvres terriblement impudiques et une ex-femme qui bosse à la télé…

Cinq ans après le très religieux Le Moine, Dominik Moll revient avec une satire sociale mêlée d’une pointe de fantastique / onirisme pour un résultat certes hiératique mais dont le potentiel comique fait souvent mouche, notamment grâce à la présence de François Damiens, toujours aussi remarquable dans ce registre. 3/5SA

The Assassin - AfficheThe Assassin de Hou Hsiao-Hsien – 1h45 (Ad Vitam)

Sous la dynastie Tang, la loyauté d’une meurtrière est mise à mal lorsqu’elle est chargée d’assassiner l’homme qu’elle aime.

Reparti du dernier festival de Cannes avec le prix de la mise en scène, le film de Hou Hsiao-Hsien arbore certes une plastique remarquable, pour qui n’est pas réfractaire au format d’image « carré ». Pour autant, la destinée de cette « assassin » quasi mutique (10 lignes de dialogues grand max en 1h45) au milieu de tableaux qui tiendraient presque de la nature morte aura sans doute permis à certains de finir leur nuit de sommeil lors de la projection cannoise tant les vertus soporifiques du film sont au moins aussi grandes que ses mérites plastiques. 2/5SA

Brooklyn - AfficheBrooklyn de John Crowley – 1h53 (Twentieth Century Fox France)

Dans les années 50, une jeune Irlandaise part à New-York en espérant y trouver du travail. Elle s’éprend d’un plombier italien, qu’elle épouse en secret. De retour dans son pays d’origine à l’occasion de l’enterrement de sa soeur, elle se retrouve à l’heure des choix : quelle vie veut-elle mener ?

Derrière le classicisme tant formel que narratif se cache la très belle histoire d’une jeune femme dont le cœur balance entre deux hommes et deux pays : sa terre natale et sa patrie d’adoption, le tout porté par une Saoirse Ronan à l’image du film, simple mais juste et émouvante. 4/5SA

Céline - AfficheLouis-Ferdinand Céline de Emmanuel Bourdieu – 1h37 (Paradis Films)

1948. Sous la menace d’une condamnation en France pour collaboration avec les Nazis, Louis-Ferdinand Céline s’est exilé au Danemark avec sa femme. Il y rencontre alors un écrivain juif américain qui souhaite lui consacrer un livre biographique.

Cherchez pas. Si on a décidé de vous « parler » de ce film c’est juste parce qu’on s’est fait ch** à encoder la bande annonce. De fait, on vous laisse en sa compagnie et nous on passe (vite) à autre chose. SG

The Party - Affiche 1969The Party de Blake Edwards – 1h39 (Splendor Films)

Un acteur indien est engagé par un studio hollywoodien pour jouer dans un remake de Gunga Din. Faisant preuve d’une terrible maladresse, il fait exploser un coûteux décor. Viré, il se retrouve toutefois invité à la soirée annuelle du studio…

Un sommet de la comédie US devenu depuis un film culte porté par un Peter Sellers sans égal. Splendor le ressort sur 8 copies France dans le même master qui a servi aux Blu-ray US et français sortis respectivement en septembre 2014 chez Kino Lorber et chez MGM en décembre 2014. De quoi se poiler à nouveau avec la même expérience visuelle que les premiers spectateurs. 5/5SG

Rétrospective Kurosaw Partie 1 - AfficheRétrospective Akira Kurosawa –  (Carlotta Films)

Carlotta Films et Wild Side ressortent au cinéma en copies numériques restaurées 9 films classiques d’Akira Kurosawa. Il s’agit d’une première vague de reprise cinéma : au total, 17 classiques de Kurosawa ont été restaurés en HD par la société japonaise de production Toho. Wild Side Vidéo, élément moteur de toute l’opération côté français, les édite en masters 2K (combo Blu-ray + DVD + livret collector) depuis octobre 2015 et ce jusqu’en février 2017. On vous invite à cliquer ici pour en savoir plus. Francis Moury

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