Blu-ray 4K Ultra HD - MacGyver

Blu-ray 4K Ultra HD : Notre matos de test

Avec l’arrivée d’une nouvelle technologie viennent immanquablement les premiers choix / tests quelque peu balbutiants. Mais avant d’en venir aux tests à proprement parlé, encore fallait-il choisir et régler correctement le matos ad hoc. Et comme bien souvent, derrière les acronymes 4K, UHD et autres HDR se cachent une myriade de petites choses qui nécessitent de s’y attarder un tant soit peu…

Dans l’absolu, on pourrait se dire qu’il suffit de brancher la platine au téléviseur à l’aide de ce foutu câble HDMI et hop le tour est joué ! Mais dans la pratique, c’est un petit peu plus compliqué que ça pour qui souhaite profiter pleinement des bienfaits de ses tout premiers films sur support Blu-ray 4K Ultra HD. Autant le choix de la platine et du câble HDMI 2.0 aura été réglé très facilement, autant celui du diffuseur se sera révélé un sacré casse-tête qui aura valu à l’auteur de ces lignes de passer des heures à compulser / comparer les différents modèles disponibles sur le marché.

Blu-ray 4K Ultra HD : Le câble HDMI

Votre humble serviteur n’ayant jamais lésiné sur la qualité de ses connectiques depuis les premières heures du DVD et a fortiori du Blu-ray, ce n’est certainement pas avec l’arrivée du Blu-ray 4K Ultra HD qu’il allait transiger. L’enseigne où a été acheté l’ensemble du matos ne proposant pas de câble HDMI de la marque Supra (souvent considéré comme l’un des musts en la matière), on s’est donc « rabattu » sur une autre marque de prestige en la matière, à savoir Monster Cable. En l’occurrence, le choix s’est porté sur le modèle Ultra HD Platinum (60€ le câble de 1,5m tout de même !). De quoi affronter le plus sereinement qui soit la déferlante de pixels UHD et de couleurs HDR !

Blu-ray 4K Ultra HD : Le lecteur

Là encore, le choix s’est avéré relativement simple puisqu’à l’heure actuelle, seuls deux lecteurs Blu-ray 4K Ultra HD existent sur le marché français : le Panasonic DMP-UB900 et le Samsung UBD-K8500, tarifés respectivement à 999€ et 499€. Le plus cher est-il forcément le meilleur ? Le vendeur a bien tenté de nous convaincre que le Panasonic était visuellement plus « élégant » avec un châssis mieux conçu et une qualité audiophile en matière de lecture CD plus abouti, différentes recherches préalables à droite à gauche sur le net n’avait pas laissé apparaître une supériorité flagrante pour ce qui nous intéressait en premier lieu, à savoir la lecture des titres Blu-ray 4K Ultra HD. Les deux platines répondent à l’intégralité des normes que nous évoquons dans notre article sur les principaux points à retenir sur le sujet et sont toutes deux pourvues de deux sorties HDMI, une pour l’image et l’autre pour le son. Va pour le Samsung UBD-K8500 alors ! Précisons qu’aucun câble HDMI n’est fourni avec le lecteur en question. Une absence que d’aucuns jugeront assurément très discutable.

Blu-ray 4K Ultra HD : Le diffuseur

Là par contre, les choses se sont très sérieusement corsées car les propositions en matière de diffuseurs 4K Ultra HD sont légions ! Nous avons donc procédé par élimination en fonction de deux critères : budget et qualité / taille d’image. Ainsi avons-nous dû nous résigner à laisser tomber les vidéoprojecteurs 4K (dont le tarif flambe au-delà des 7000€). La meilleure solution pour profiter pleinement des bienfaits du couple UHD / HDR aurait été un joli petit téléviseur OLED, technologie que seule la marque LG propose pour le moment mais là encore, le ticket d’entrée de tels joyaux technologiques nous est apparu pour le moins incompatible avec la tronche de notre banquier. Et pour cause, il faut compter 3 500€ pour les modèles « d’entrée de gammes » en 55 pouces (139 cm). Le 55 pouces nous apparaissait toutefois le « minimum syndical » en termes de taille d’écran pour profiter dans des conditions descentes des bienfaits de nos chers Blu-ray 4K Ultra HD. Et tant qu’à faire, autant opter pour un modèle suffisamment récent, de préférence un issu de la collection printemps/été 2016. Profitant d’une jolie promo couplée à l’une des nombreuses campagnes de remboursement différé dont sont désormais friands les constructeurs, le choix s’est donc porté sur le modèle LG 55UH950V (à ne pas confondre avec le modèle OLED référencé 55EF950V et qui n’est pas du tout au même tarif !).

Blu-ray 4K Ultra HD : Branchements et premiers réglages

En soit, les étapes de déballage et de branchement n’ont pas été les plus ardus qui soient (encore que, compte-tenu du bazar dans les câbles bien planqués à l’arrière, la seconde étape s’est avérée un peu plus longue qu’initialement prévue). La seule petite subtilité en matière de raccordement a consisté à relier le lecteur Samsung, d’une part au téléviseur pour véhiculer l’image 4K Ultra HD (sortie HDMI n°1) et d’autre part à l’ampli home-cinéma pour véhiculer le son (sortie HDMI n°2). En effet, afin de ne pas alourdir outre-mesure la facture déjà bien rondelette, l’auteur de ces lignes a décidé (dans un premier temps) de conserver son vieil ampli actuel qui, bien qu’incompatible avec la norme HDMI 2.0, remplira néanmoins totalement son office puisque parfaitement à même de décoder les flux audio HD tels que le Dolby TrueHD ou encore le DTS-HD Master Audio, et ceci jusqu’à 7.1 canaux (oui, ça fait beaucoup de câbles et d’enceintes mais les voisins sont ravis quand tout ceci se met en branle !). Pourquoi un tel choix ? Outre l’aspect financier, ceci découle d’un constat technique. En effet, autant le format Blu-ray 4K Ultra HD propose une résolution d’image revue à la hausse, autant les possibilités en matière de flux audio sont demeurées inchangées par rapport aux Blu-ray « normaux ». Il n’y avait donc dans l’immédiat aucune raison d’upgrader l’ampli.

Sitôt les raccordements terminés, direction les réglages du lecteur Samsung UBD-K8500 afin de s’assurer d’une part que la résolution et les couleurs sont parfaitement bien gérées du côté de l’image et d’autre part que le son est bien véhiculée à l’aide du port HDMI n°2 sous sa forme Bitstream, laissant ainsi l’ampli se dépêtrer avec le décodage des flux audio. Le lecteur, c’est fait, direction à présent le téléviseur. Et là, pas vraiment le choix sinon celui d’insérer une galette dans le lecteur, en l’occurrence Mad Max Fury Road, pour que le téléviseur puisse reconnaitre l’arrivée d’une image répondant au couple UHD / HDR. Et là, l’horreur !!! Autant les différentes indications qui apparaissent alors à l’écran nous rassurent sur la compatibilité de l’ensemble de notre matos avec les différentes normes en vigueur, à commencer par les mentions 2160p ou encore « La lecture du contenu HDR a commencé », autant la qualité de l’image est dégueulasse à souhait ! Allions-nous déjà regretter notre achat et faire valoir notre droit de rétractation en tant que consommateur ? Que nenni ! L’image sursaturée, surexposée, surlissée et à la fluidité digne d’un film d’animation 3D était due aux réglages d’usine. Autant dire que nous nous sommes rendus fissa dans les réglages de l’image et ses nombreux sous-sous-menus pour désactiver / réajuster toutes ces fichues options de réduction du bruit, netteté, luminosité, rétroéclairage, « cinéma véridique » et autres « TruMotion ». Ouf, on se retrouve alors face à une image déjà nettement plus en phase avec la découverte en salles et le deuxième visionnage en Blu-ray quelques mois plus tôt. Tout ceci demandera bien sûr à être affiné avec le temps car à l’heure actuelle, il n’existe encore aucun outil / disque de calibrage pour les appareils 4K Ultra HD comme c’est le cas pour le DVD et le Blu-ray. Par conséquent, les différents réglages effectués à partir des deux titres actuellement en notre possession l’ont été de façon quelque peu « empiriques ». De plus, les films actuellement disponibles sont issus d’un catalogue relativement récent (une vingtaine d’années tout au plus). Il conviendra donc de voir comment sont restitués des titres plus anciens et bénéficiant de spécificités photographiques répondant moins à la mode actuelle du tout numérique. Il nous tarde donc de (re)découvrir le sort réservé aux Blu-ray 4K Ultra HD de Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hopper (1974) ou encore au tout premier Mad Max de George Miller (1979) dont nous ne manquerons pas de vous en reparler en temps voulu.

Mais pour l’heure, désormais fin prêt à plonger dans ce monde merveilleux des Blu-ray 4K Ultra HD, nous avons donc jeté notre dévolu sur deux premiers titres, revus en intégralité et comparés à leurs « petits frères » Blu-ray : Mad Max Fury Road et Seul sur Mars.

3 réflexions sur « Blu-ray 4K Ultra HD : Notre matos de test »

  1. Bonjour digitalcine.fr et merci pour vos tests sur les br 4k 😉
    J’ai une question : pourriez vous détailler les réglages que vous faites sur votre TV LG ?
    En effet, je viens d’acquérir une TV 4k uhd LG, d’une gamme inférieure à la vôtre, mais elle fait hdr également. Et si j’ai pris une superbe claque sur le blu-ray de Warcraft, c’était pas la même sur mad max que j’ai vraiment trouvé sans esbrouffe, avec 0 détails niveau profondeur de champ.
    Merci d’avance pour votre réponse
    PXL
    😉

  2. Bonjour,

    Aucun outil de calibrage pour la 4K n’existe encore à l’heure actuelle.
    Nos réglages sont donc « empiriques » si je puis dire.

    Ce que je peux vous conseiller dès à présent, c’est de désactiver toutes les options d’améliorations du style : options dynamiques, améliorations diverses et variées, réduction de bruit et tutti quanti. Toutes ces options qui rendent l’image « artificielle » ou bien la lisse ou la fluidifie au point d’avoir l’impression de regarder un film d’animation 3D.

    Ensuite, je déconseillerais fortement de dépasser les 50% pour des réglages du style rétroéclairage, luminosité et couleurs et de ne surtout pas booster la netteté sinon l’image se trouvera là encore « lissée ».

    De plus, nos réglages sont encore appelés à changer au fil des films que nous recevons, notamment les vieux films comme Massacre à la tronçonneuse ou bien le Zombie de Romero que nous devrions recevoir d’ici quelques semaines. A l’heure actuelle, il n’existe donc pas encore de « réglages parfaits ».

    En espérant que ces premières indications vous aideront pour commencer à régler correctement votre nouveau téléviseur.

    A bientôt,
    Stf.

  3. Merci pour ces conseils.
    En effet, j’avais déjà désactivé tout ce qui était réduction de bruit MPEG, ou truemotion qui transforme un super film en Soap Opera style Marc & Sophie lol.
    Je n’y avais pas pensé, mais grâce à vous, j’ai poussé la Netteté au maximum, et ce fut l’idéal pour mater Mad Max ce soir.
    J’ai vraiment apprécié.
    Et mon plateau sonore Yamaha a joué un rôle extrêmement bon dans ce tableau, le son du BR 4K est vraiment au top !

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