Tarantula ! (USA 1955) de Jack Arnold est un grand classique du cinéma de science-fiction. Notons d’abord que les affiches originales et les photos d’exploitation américaine rajoutent systématiquement le point d’exclamation parfois négligé sur les affiches et photos d’exploitation étrangère. Il n’apparaît pas sur le générique chimique : cas typique, dans l’histoire du cinéma, d’une légère divergence entre titre du générique chimique et titre du matériel publicitaire. On peut, je pense, dans un tel cas, employer indifféremment l’un ou l’autre titre dans la mesure où aucune norme internationale d’histoire du cinéma n’a réussi à trancher la question de savoir lequel des deux serait le plus légitime. Il fut un temps où je pensais que le générique chimique devait avoir la préséance mais la chose ne m’apparaît plus autant évidente aujourd’hui.
Le 25 janvier 2017, Carlotta Films ressort au cinéma en copies numériques restaurées DCP (« Digital Cinema Package ») 8 films d’Akira Kurosawa dont deux titres inédits en France au cinéma. Cette deuxième vague fait suite à la vague 1 de l’année dernière, déjà examinée sur Digital Ciné et qui comprenait 9 titres. Au total, 17 titres de Kurosawa ont été restaurés en HD par la société japonaise de production Toho. Wild Side Vidéo, élément moteur de toute l’opération côté français, les édite en masters 2K (combo Blu-ray + DVD + livret collector) depuis octobre 2015.
Elephant Films vient de réunir en un unique coffret l’intégrale des 3 saisons (93 téléfilms produits de 1962 à 1965 et presque tous inédits en France) de la célèbre série américaine policière présentée par Alfred Hitchcock. The Alfred Hitchcock Hour. L’ensemble est passionnant, historiquement comme esthétiquement. Il prélude à un projet plus ambitieux qui sera réalisé d’ici 2018 : éditer l’intégralité de la série diffusée entre 1955 et 1965 dans son ordre chronologique strict de production télévisée. Jean-François Rauger a assuré la caution cinéphilique de l’entreprise en présentant chaque DVD et en permettant que quatre chapitres de son livre, L’Oeil domestique, Alfred Hitchcock et la télévision (éditions Rouge profond, l’éditeur qui édite une intégrale révisée et augmentée de la revue Midi-Minuit Fantastiquedont on vous en parlait ici) soient utilisés en guise d’introduction pour le passionnant et précis livret illustré qui présente ensuite succinctement chaque épisode. On y apprend, par exemple, que Shamley productions, société fondée en 1955 aux USA par Hitchcock pour la production de cette série, reprend le nom d’un village du Sud de Londres où son épouse et lui avaient acheté une maison de campagne en 1928.
Le 14 octobre 2016 est sorti aux éditions Carlotta un dictionnaire collectif, supervisé par Pascal-Alex Vincent, comportant 101 notices biographiques, historiques et esthétiques, sur 101 cinéastes couvrant l’histoire du cinéma japonais des origines muettes à nos jours.
Les Survivants de l’infini [This Island Earth] (USA 1955) de Joseph M. Newman fut produit par William Alland pour la Universal avec un budget proche du million de dollars de l’époque, donc important. La publicité clamait que son tournage avait duré deux ans et demi, que le décor de la planète Métaluna avait une superficie d’un demi-hectare (de studio).