Tous les articles par Sandy Gillet

Split : Phénomènes

The Visit ayant rapporté plus de 100 millions de dollars pour un budget d’à peine 5, il était évident que M. Night Shyamalan allait prolonger l’expérience basée sur de l’autofinancement et portée par le producteur Jason Blum, connu dans le milieu pour sa capacité à faire fructifier des films à petit budget pour en faire des succès. Avec Split, cela semble bien parti d’autant que tout le monde s’accorde à dire que le père Shyamalan a retrouvé la gniak. Nous on veut bien, mais si Split s’inscrit à l’évidence dans une volonté pour le réalisateur du Sixième sens de revenir à certains fondamentaux de mise en scène et d’écriture on va dire plus ramassés, il n’en demeure pas moins qu’il en oublie toujours en cours de route l’idée directrice qui faisait la force de son cinéma, on va dire jusqu’à Signes, de prendre par la main son spectateur pour ne plus le lâcher sinon totalement essoré, vidé, repus, heureux. Ici Shyamalan se fait juste plezz et nous ennuie même pas poliment.

Continuer la lecture de Split : Phénomènes

Logan : X-Rated

Très franchement on ne l’a pas vu venir. C’est que le précédent Wolverine dit Le Combat de l’immortel dont James Mangold assurait déjà les destinées était une vraie purge. Oui bon d’accord, moins mauvais que X-Men Origins : Wolverine… Mais y a bataille quand même. Là, tout de go on se tape un Logan censé clôturer une trilogie que l’on aurait pu/dû qualifier d’infamante. Ben en fait non. Le nouveau James Mangold met tout simplement un bel uppercut aux idées préconçues. De celles du journaleux fondamentalement hargneux qui met sa belle prose au service de sa mauvaise foi. Manque de bol donc puisque Logan est un putain de bon film. C’est même un abysse qui sépare ce dernier dernier opus (promis juré craché) avec les deux autres. Explication de texte.

Continuer la lecture de Logan : X-Rated

Jeu Concours Alvarez Kelly

À l’occasion de la sortie en Blu-ray et en DVD de Alvarez Kelly (1966), un film de guerre mâtiné de western en scope et en technicolor signé Edward Dmytryk, nous vous proposons un jeu concours pour gagner 3 Blu-ray. Et si vous voulez vous faire une idée plus précise de l’excellent travail effectué par l’éditeur Sidonis, on vous invite à lire l’excellent papier (y a pas de mal à s’envoyer des fleurs) que nous vous avons mitonné avec amour ici. Une saine lecture qui pourrait aussi vous aiguiller dans la recherche des bonnes réponses à nos questions « badasses » ci-dessous.

Continuer la lecture de Jeu Concours Alvarez Kelly

Fiche film : Chez nous

Chez nous possède une particularité dans la filmographie de Lucas Belvaux puisqu’il s’agit du premier film qu’il a écrit avec quelqu’un, en l’occurrence l’écrivain Jérôme Leroy. Le cinéaste a décidé de procéder ainsi pour deux raisons : d’abord parce que l’envie qu’il avait de travailler sur l’extrémisme politique s’est manifesté à travers Le Bloc, un roman écrit par Leroy, et ensuite parce qu’il était primordial que quelqu’un connaissant le sujet de manière très précise prenne part à l’écriture.

Si Agnès Dorgelle, campé par Catherine Jacob, peut faire penser à Marine Le Pen, Lucas Belvaux y voit davantage un écho qu’un portrait. Le réalisateur explique tout de même avoir travaillé sur des marqueurs forts de ce personnage comme sa blondeur et sa brutalité.

Continuer la lecture de Fiche film : Chez nous

Alvarez Kelly de Edward Dmytryk en Blu-ray chez Sidonis

Est-ce que Alvarez Kelly est un western ? Le fait qu’il intègre la prestigieuse collection Westerns de Légende de l’éditeur Sidonis ne doit pas obscurcir notre jugement.  C’est que le film signé par l’excellent faiseur Edward Dmytryk se déroule en pleine guerre de sécession aux abords de la ville de Richmond (la capitale des Sudistes) donc très loin des espaces de jeu habituel du genre où la Frontière se pose souvent là comme personnage à part entière. Il y est question pourtant d’un cowboy, Alvarez Kelly, réputé pour son savoir faire en matière de conduite de bétail. À la tête d’un important troupeau qu’il est censé livrer aux troupes nordistes, il se fait kidnapper par le camp d’en face dans le but d’en faire leur homme d’expérience et de main qui pourra les aider à voler ses propres bêtes. Alors Alvarez Kelly film de guerre ? Oui plutôt mais au final on s’en fout un peu et nous aura permis de meubler cette intro sans coup férir.

Continuer la lecture de Alvarez Kelly de Edward Dmytryk en Blu-ray chez Sidonis