Tous les articles par Sandy Gillet

La Taularde : Bande(s) de filles

La proposition est suffisamment rare dans le cinéma français pour que l’on s’y attarde. Car outre Un prophète, il faut remonter à pas mal de décennies en arrière pour trouver trace de films ayant pour cadre quasi unique l’univers carcéral. Spontanément on pense à Un condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson (1956) qui peut aussi être vu comme un film sur la Résistance ou encore au Trou de Jacques Becker (1960). On me souffle au débotté Zonzon réalisé il est vrai en 1998 par Laurent Bouhnik. On en garde un souvenir diffus mais encore positif. En fait, avec La Taularde, on a surtout en tête Les Poings contre les murs du britannique David Mackenzie à qui l’on doit aussi le tout récent Comancheria.

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Les 7 Mercenaires (2016) : La Chevauchée des 7 bannis

On le sait, Antoine Fuqua n’est pas connu pour faire dans la dentelle mais en jetant un œil à sa filmo, reconnaissons lui une certaine faculté à nous pondre des « actioners » aussi bourrins que funs. Une sorte de Walter Hill des années 2000, le message politique sous-jacent en moins. C’est d’ailleurs quand il s’essaye à quelque chose de moins bourre pif ou de plus « réfléchi » que la machine se grippe. Comme si le bougre rongeait son frein derrière la caméra. C’était le cas de L’Élite de Brooklyn, thriller policier totalement atone, ou encore du Roi Arthur à la mise en scène aussi prétentieuse qu’indéfendable (ce que d’aucuns diraient de tous ses films au demeurant). Avec Les 7 Mercenaires, Fuqua s’arroge le droit d’un remake mais aussi d’une forme de troisième voie qui lui permettrait d’explorer un cinéma moins volatile. Mais le résultat plus qu’anecdotique ne lui apportera rien d’autre qu’une ligne de plus à son CV et pas de celle qui permet de postuler dans la cour des grands.

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Jeu Concours pépites de la SF en Blu-ray chez Elephant Films

À l’occasion de la sortie en combo Blu-ray + DVD des Survivants de l’infini et du Météore de la nuit, deux pépites de la SF yankee des années 50, nous vous proposons un jeu concours pour gagner un combo de chaque édité par Elephant Films. Et si vous voulez vous faire une idée plus précise de l’excellent travail effectué par l’éditeur, on vous invite à lire nos deux papiers mitonnés avec amour par un certain Francis Moury ici et . Une saine lecture qui pourrait aussi vous aiguiller dans la recherche des bonnes réponses à nos questions « badasses » ci-dessous.

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Sorties Ciné septembre 2016

C’est la rentrée et au cinoche cela se ressent aussi avec pléthore de films attendus ou non mais qui vont forcément donner le la d’une fin d’année que l’on espère de toute façon plus excitante qu’elle ne le fut jusqu’ici. Car si on fait 5 minutes les comptes, quels films nous ont donné la trique en 2016. Spontanément La Tortue rouge et Braqueurs. Et puis à quelques encablures derrière Jane Got a Gun, Triple 9, Les Ardennes, The Witch, Ma Loute, Cafe Society et Tout en haut du monde. Ça fait pas bézef et remplit péniblement l’estomac d’un cinéphage compulsif et encore moins un Top 10 annuel qui fait pour l’instant un tantinet la gueule. Ceci étant dit, sur septembre il y en a au moins deux qui viendront s’y greffer lui donnant déjà plus de couleurs. Il s’agit de Comancheria, polar westernien contemporain savoureux et surtout du film d’animation (encore un) Kubo et l’armure magique à la tessiture sublime et à la richesse scénaristique très très rarement vue pour le genre. D’autres se découvriront peut-être mais comme nous ne les avons pas encore découverts au moment d’écrire cette petite intro… On pense à Frantz, le nouveau François Ozon ou à Free State of Jones par le réal du premier Hunger Games (Beurk) mais aussi de Pleasantville ou de Seabiscuit, pas des grands films mais de ceux dont on se souvient encore.

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Ben-Hur (1959) – Arrête ton char Charlton

Monument du cinéma mondial couronné par onze oscars dont celui de meilleur film, meilleure mise en scène, meilleure interprétation masculine pour Charlton Heston, Ben-Hur n’en finit pas, génération après génération, de susciter étonnement et admiration. C’est que ce film d’aventure, comme semble vouloir le « ranger » Patrick Brion dans son livre du même nom, est tout bonnement inclassable tant la multiplicité des thèmes et des genres qu’il aborde, s’il pourrait relever ailleurs d’un foisonnement suicidaire, en fait ici une œuvre cinématographique véritablement unique et passionnante. L’autre facteur qui contribue à faire de Ben-Hur un spectacle hors norme est ce simple constat : chaque nouvelle vision n’entrave jamais un plaisir qui non content de demeurer intact se double d’une bonification temporelle indéniable.

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