Archives de catégorie : Critiques Ciné

Massacre à la tronçonneuse (1974) : chef-d’œuvre du cinéma fantastique !

Le titre original The Texas Chain Saw Massacre de Tobe Hooper se déclinait en « Chain-Saw », « Chainsaw » ou « Chain Saw » au gré du matériel publicitaire original. La graphie correcte est « Chain Saw ». Le terme fut introduit aux États-Unis en 1944 selon le dictionnaire américain Merriam-Webster’s. Le fait-divers dont le film s’inspire est antérieur d’environ quinze ans et eut lieu non pas au Texas mais dans le Wisconsin. En outre, le criminel était un individu isolé et non une famille entière. Coupable de nombreuses profanations de tombes et de meurtres, Ed Gein fut, selon Hooper, découvert pour avoir laissé trop longtemps empalé le cadavre de l’une d’entre elles sur un croc de boucher. Reconnu dément, il était en prison à l’époque où le film fut tourné. Hooper et Kim Henkel ont donc considérablement modifié dans leur scénario le lieu, la date et les faits réels. Très peu de gens eurent conscience de ce décalage lors de sa distribution.(1) Continuer la lecture de Massacre à la tronçonneuse (1974) : chef-d’œuvre du cinéma fantastique !

Men, Women & Children : Sexe, Mensonges & Réseaux sociaux

Film après film, Jason Reitman s’affirme décidément comme l’archétype du cinéaste tendance au sein de la sphère indé outre-atlantique. L’homme sait choisir ses sujets et les assume à l’intérieur d’un système qui l’a adopté et qu’il a depuis quelque peu remodelé. Le problème c’est que si le bougre aura donné le change le temps d’un Thank you for smoking juste brillant, sa filmo brasse depuis le vent des illusions perdues.

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Night Call : Le guerrier de la nuit

On le sait, quelle que soit la période, les États-Unis ont cette faculté du dédoublement immédiat ou quasi immédiat. De celle qui leur permet de régurgiter le lendemain ce que la veille leur a imposé ou enseigné. Une sorte d’analyse à chaud forcément au cordeau mais qui semble essentielle pour cette « jeune » nation qui y voit certainement là comme une sorte de thérapie par électrochoc censée la requinquer le temps de quelques pulsations minute. Night Call fait partie de cette tradition thérapeutique qui place le spectateur au cœur d’une double réalité schizophrénique dont il devra s’extirper par ses propres moyens.

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Un illustre inconnu : Réflexion fatale

Voilà un film que l’on aurait aimé défendre ne serait-ce que pour son postulat de départ passionnant sur la double réflexion de soi. La réelle, celle du matin devant la glace, et la fausse, celle que l’on renvoie aux autres le reste de la journée. De cette schizophrénie latente en chacun de nous, Un illustre inconnu a décidé de l’exacerber pour poser les bases psychologiques d’un homme qui ne supporte plus sa solitude et l’insignifiance de son reflet aux yeux des autres.

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La prochaine fois je viserai le coeur : Tueur d’élite

En partant d’un fait-divers survenu à la fin des années 70 connu sous la terminologie du « tueur de l’Oise », Cédric Anger semble vouloir explorer un cinéma plus authentique. Son traitement confirme au demeurant cette direction entre épure de la mise en scène et économie des dialogues à rebrousse poil de son verbeux, futile et précédent film, L’Avocat. On est d’ailleurs plus ici dans la filiation de son premier long, Le Tueur, qui avait pour lui une étrangeté passionnante et une aura visuelle indéniable. La prochaine fois je viserai le cœur va plus loin en y adjoignant enfin un corps qui donne au récit une valeur beaucoup plus marquante et durable.

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