Archives de catégorie : Critiques Ciné

Quand vient la nuit : Retour à Little Odessa

Michaël R. Roskam nous avait un tant soi peu séché avec Bullhead, un premier long en forme de doigt d’honneur tourné dans sa Belgique natale où il y était déjà question de gangsters mafieux qui se bouffaient le nez pour un trafic d’hormones juteux. Quand vient la nuit reprend donc là où on avait laissé le réalisateur à la différence près qu’il troque les vaches de la Flandre rurale pour les rues de Brooklyn, ses bars et sa mafia Tchétchène. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’y sent toujours comme un poisson dans l’eau.

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Favelas : Petit cousin de La Cité de Dieu & Slumdog Millionaire

Quelle meilleure opportunité que l’année 2014 pour la sortie d’un film comme Favelas alors que l’organisation de la Coupe du Monde de Football à Rio de Janeiro fit couler autant d’encre en raison des coûts engendrés par une telle manifestation par opposition à la misère qui gangrène les tristement célèbres bidonvilles de la métropole brésilienne. Continuer la lecture de Favelas : Petit cousin de La Cité de Dieu & Slumdog Millionaire

Respire : Mélanie Laurent à fleur de peau

Trois ans après le très réussi Les Adoptés, Mélanie Laurent repasse à nouveau derrière la caméra pour son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice. Présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2014, Respire a été accueilli au terme de sa projection par une (très) longue standing ovation. Un accueil justifié ? Continuer la lecture de Respire : Mélanie Laurent à fleur de peau

Qui vive ou l’extirpation difficile de la cité

Présenté au sein de la programmation Acid au Festival de Cannes 2014, Qui vive est parfaitement en phase avec une certaine réalité socio-politique en posant la question suivante : « Est-il possible avec force travail et volonté de s’extirper de la cité ? ». Continuer la lecture de Qui vive ou l’extirpation difficile de la cité

Skyfall : No limits

Avant de découvrir Skyfall, on se demandait ce que donnerait un James Bond avec un réal qui pouvait prétendre apporter avec lui une véritable filmographie ou/et un univers en propre. C’est que l’histoire de la saga a eu jusqu’ici plutôt tendance à montrer et à démontrer que le personnage s’est toujours plus ou moins bien passé d’un véritable maître d’œuvre cinématographique. Entre un ancien « clapper-boy » (Peter Hunt), des habitués aux films bourrins bas de plafond (Lee Tamahori, Martin Campbell, Roger Spottiswoode…), le gars trop tendre pour une entreprise si énergivore (Marc Foster), d’autres qui n’existent que par et pour James Bond (De Terence Young à John Glenn)… Le constat est en effet assez remarquable jusqu’à admettre qu’en un demi siècle, elle demeure un modèle iconique du genre qui a façonné ses chefs d’orchestre plutôt que le contraire.

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