On ne sait pas ce que vous faites ce soir, mais nous on sera à l’ouverture de la rétrospectiveJohn Ford qui débute donc ce mercredi 3 décembre par la projection des Deux Cavaliers avec James Stewart, Richard Widmark et Shirley Jones. Des festivités qui dureront jusqu’au 23 février à la Cinémathèque française.
L’excellent démarrage du troisième et avant-dernier opus de la saga Hunger Games permet de porter à bout de bras un box office hebdomadaire qui affiche au final un total honorable de 3 371 823 entrées. Car au-delà,, c’est un peu Waterloo morne plaine.
On le sait, quelle que soit la période, les États-Unis ont cette faculté du dédoublement immédiat ou quasi immédiat. De celle qui leur permet de régurgiter le lendemain ce que la veille leur a imposé ou enseigné. Une sorte d’analyse à chaud forcément au cordeau mais qui semble essentielle pour cette « jeune » nation qui y voit certainement là comme une sorte de thérapie par électrochoc censée la requinquer le temps de quelques pulsations minute. Night Call fait partie de cette tradition thérapeutique qui place le spectateur au cœur d’une double réalité schizophrénique dont il devra s’extirper par ses propres moyens.
En décembre, la chaîne TCM Cinéma a choisi de mettre en avant un cinéaste américain emblématique d’une période de tous les changements et de tous les repères perdus. Un réalisateur qui a su faire le pont entre la fin de l’âge d’or des Studios et ce que l’on a appelé le Nouvel Hollywood. Un homme dont les films furent ainsi le réceptacle d’une Amérique ébranlée jusque dans ses fondements qu’il filma sans concessions mais avec le sens aigu de vouloir prolonger l’héritage d’un pan entier de la cinéphilie de son pays, John Ford en tête.