Archives de catégorie : Fiches Films

Fiche film : The Disaster Artist

The Disaster Artist raconte les coulisses de la production de The Room, considéré comme l’un des plus mauvais films de tous les temps. Le long métrage doit son statut de nanar culte autant au jeu approximatif des acteurs, à l’absence totale de cohésion scénaristique ou encore à la direction artistique plus que douteuse qu’à ses conditions de production chaotiques.

The Room est le fruit du travail d’un seul homme : Tommy Wiseau. Réalisateur, scénariste et producteur du film, il a financé de sa poche (soit la modique somme de 6 millions de dollars) le tournage ainsi que l’exploitation et la publicité du film à sa sortie. L’homme, qui se garde bien de lever le voile sur ses origines et son parcours, est pour le moins excentrique et imprévisible. Il a par exemple viré plusieurs membres de l’équipe technique au cours du tournage (qui ne respectaient pas sa vision selon lui) et a fait le choix saugrenu de tourner son film simultanément en numérique et sur pellicule.

The Room est devenu au fil des années un objet de culte pour certains cinéphiles amateurs de nanars grâce notamment aux séances de minuit interactives lors desquelles, à l’instar de The Rocky Horror Picture Show, le spectacle se joue aussi bien sur l’écran que dans la salle.

The Disaster Artist s’appuie sur le livre éponyme de Tom Bissell et Greg Sestero paru en 2013. Ce dernier est non seulement le meilleur ami de Tommy Wiseau mais également l’un des acteurs principaux de The Room, dans lequel il incarne Mark, le meilleur ami de Johnny, incarné par Wiseau. Témoin privilégié du tournage chaotique de The Room, Sestero dévoile dans son ouvrage les coulisses de la production en même temps que sa rencontre et son amitié singulière avec Wiseau.

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Fiche film : Le Secret des Marrowbone

Le Secret des Marrowbone est le premier long métrage que réalise Sergio G. Sánchez, après une brillante carrière en tant que scénariste débutée avec L’Orphelinat de J.A. Bayona, dont la production exécutive a été assurée par Guillermo del Toro. Forts de l’accueil enthousiaste réservé à leur premier film, J.A. Bayona et Sergio G. Sánchez ont poursuivi leur collaboration avec The Impossible, un film dramatique à suspense inspiré de la bouleversante histoire vraie d’une famille espagnole qui a survécu au tsunami de 2004 en Asie du Sud-Est. Le film a non seulement été un succès au box-office espagnol mais également dans le monde. Sergio G. Sánchez a par ailleurs adapté The End pour Jorge Torregrossa et écrit Palmiers dans la neige (visible sur Netflix) réalisé par Fernando González Molina.

Bien que les événements se déroulent dans une localité fictive du Maine, le film a été tourné dans les Asturies en Espagne. Sergio G. Sánchez, qui est originaire de la région, tenait à tourner le film dans son pays pour renforcer le caractère émotionnel de l’histoire.

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Fiche film : Gangsta

Adil El Arbi et Bilall Fallah sont deux cinéastes flamands d’origine marocaine. Après des études au sein de l’école de cinéma Sint-Lukas de Bruxelles, le tandem met en scène des courts métrages avant de réaliser leur premier film très remarqué, Image. Après Black, Gangsta est donc leur 3ème long-métrage. Le tandem aime brasser les thèmes des gangs, des cités difficiles et des problèmes liés au multiculturalisme dans leurs films.

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Fiche film : Lady Bird

Lady Bird n’est pas tout à fait la première réalisation de Greta Gerwig. En effet, celle-ci a co-réalisé avec Joe Swanberg le drame Nights and Weekends en 2008, un film qu’elle a également co-écrit et dans lequel elle joue.

L’écriture de Lady Bird, à l’instar de ses autres scénarios, a nécessité à Greta Gerwig plusieurs années car elle ne travaille pas dans la continuité mais écrit de manière ponctuelle une scène ou un personnage. Elle décrit le processus de création comme « le jaillissement inconscient d’une source au fond de soi qu’on pressent sans vraiment connaître. » Ainsi, le surnom de Lady Bird lui est venu de manière spontanée. Quant à la relation mère-fille qui est au centre du récit, elle provient de la comptine de ma Mère l’Oie, « Coccinelle, demoiselle, Bête à bon Dieu, Coccinelle, demoiselle, vole jusqu’aux cieux » : « Il s’agit d’une mère qui rentre chez elle pour s’assurer que ses enfants vont bien. »

Greta Gerwig a situé l’action de son film en 2002 car elle ne souhaitait pas filmer des smartphones, devenus omniprésents dans la vie des adolescents d’aujourd’hui. L’autre raison est qu’elle souhaitait évoquer l’Amérique post-11 septembre, non pas de manière politique mais simplement pour rendre compte de cette nouvelle époque qui débutait.

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Fiche film : Moi, Tonya

Craig Gillespie connaissait à l’origine très bien cette affaire. Le réalisateur travaillait à l’époque dans la publicité et avait tourné une pub pour la soupe Campbell’s avec Nancy Kerrigan trois mois avant le déclenchement de l’affaire !

Le producteur Tom Ackerley évoque trois difficultés principales par rapport à la conception de Moi, Tonya : la construction même du film dont le scénario comporte 256 scènes, quatre compétitions de patinage et deux éditions des Jeux Olympiques ; les scènes de patinages ; la longue période sur laquelle se déroule le film (qui évoque le parcours de Tonya de l’âge de 4 à 44 ans) indissociable des problématiques liées aux effets maquillage, costumes et prothèses destinés à vieillir les comédiens.

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