Marguerite

Box office du 16 au 22 septembre : Les Bijoux de la Castafiore

Allez hop, on va débuter ce papier par la formule consacrée et lénifiante qui veut que les semaines se suivent et se ressemblent. Pas facile dans ces conditions de trouver un angle légèrement putasssier qui va vous donner envie de scroller voire de lire la chose jusqu’au bout. C’est qu’avec un cumul tout juste au-dessus des 2M d’entrées, les 7 derniers jours du box office sont loin d’avoir été folichons. On ne va pas se mentir, y a de quoi se mettre en grève de jus de cerveau tant tout ce qui va suivre fleure bon avec l’anecdotique confinant à l’ennui.

Top 10 Box office France du 16 au 22 septembre 2015Il faut dire que le pedigree des films du moment n’aide pas des masses non plus. Alors certes Marguerite est tout en haut confirmant une fois de plus le savoir faire d’un distributeur, Memento, qui est sans aucun doute le champion toutes catégories dans sa branche. C’est bien simple, tout ce qu’il distribue se transforme en or ou presque. Il faut dire que la petite équipe semble choisir ses films avec soin tout en prenant le temps de les installer dans la durée avec une préparation en amont à la fois marketing et sur le terrain des exploitants de salles exemplaire. On peut ne pas aimer Marguerite mais on ne peut que saluer la communication mise en place pour le mettre en valeur. Résultat, Marguerite fait déjà mieux que les 208 052 entrées de Superstar, le précédent film de Giannoli, qui fut distribué sur à peu près le même nombre de copies. Les 340 233 entrées de À l’origine semblent aussi à portée de fusil. Et puis qui sait si les 943 754 entrées de Quand j’étais chanteur ne pourraient pas un tantinet trembler.

En deuxième position on trouve le biopic N.W.A – Straight Outta Compton réalisé par F. Gary Gray qui n’a jamais fait mieux chez nous que 640 296 entrées avec le remake Braquage à l’italienne. Là aussi il faut saluer le travail marketing de l’équipe Universal France. C’est que vendre un film retraçant quelque part un pan de l’histoire du rap US semblait être une gageure sur le sol français. À l’arrivée, la moyenne de spectateurs par copie parle pour elle-même avec une fenêtre de sortie qui s’est avérée payante. Y a pas à dire, Universal a le vent en poupe cette année.

L’histoire est toute autre pour Warner et ses Agents très spéciaux qui avec un tel départ va terminer sa course à des années lumières de ce à quoi Guy Ritchie nous avait habitué avec ses deux Sherlock Holmes (plus de 2M d’entrées à chaque fois). La faute au film principalement qui ne semble pas avoir convaincu sinon notre Stef national. Et puis on ne peut pas vraiment blâmer la branche française de Warner au regard des résultats tout aussi peu probant outre-Atlantique (100M de dollars générés au global depuis le 22 septembre dont 44M sur le sol américain pour un budget de 75M de dollars sans les dépenses marketings). Décidément pour Warner, 2015 est déjà une année à oublier.

La quatrième et dernière nouveauté de la semaine est Much Loved que distribue avec toujours autant de conviction Pyramide. Film qui a eu son buzz à Cannes suite à la polémique qui a vu le film interdit de diffusion dans son pays, le Maroc, du fait de son sujet traitant de la prostitution. Si le départ n’est pas tonitruant, Pyramide et son réseau d’exploitants aiment travailler sur la durée. De fait, le film signé Nabil Ayouch devrait atteindre et dépasser les 100 000 entrées avec pourquoi pas en point de mire les 108 693 entrées de Ali Zaoua Prince de la rue distribuée en 2001 sur 34 copies par Océan Films. La meilleure marque à date en France du réal franco-marocain.

Au-delà des 10 premiers, le paysage est encore plus triste mais in fine assez logique considérant la qualité des films proposés. En 11ème position on a ainsi The Program, le biopic en manque de dopage sur Lance Amstrong (oui ok elle n’est pas terrible celle-là !) distribué par Pathé, qui ne fait pas mieux que 42 555 entrées sur 200 copies. En 12ème position Gaumont se ramasse tranquillou avec 41 653 entrées sur 124 copies avec La Vie en grand. Ce premier film réalisé par Mathieu Vadepied et produit à hauteur de 3M d’euros a certainement manqué de visibilité pour acquérir une quelconque notoriété. Il fait partie de ces productions qui n’existent que par un système de financement « généreux » mais qui semblent décorrélées des attentes du public. Ou alors c’est que le distributeur fait très mal son boulot pour donner envie à ce même public d’aller découvrir ce genre de film en salles. On vous laisse trancher.

Et puis enfin à la 17ème position on a Le Prodige qui sur 141 copies n’attire que 34 393 spectateurs. Pour le coup, chez Metropolitan, les années se suivent et se ressemblent (Rhaaaa la la, toujours cette formule de m***).

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