Star Wars: Le Réveil de la Force – Spoiler free guaranteed

Chaque critique qui pond un papier sur Star Wars septième du nom, devrait commencer par donner son âge et dire quel rapport il a avec la saga. Alors je m’exécute : j’ai 42 ans, j’ai vu L’Empire contre-attaque au cinoche à 8 ans (premier film en VO sur les Champs avec un copain), découvert peu de temps après le premier épisode en VHS, joué avec les figurines, etc… J’ai aimé la trilogie suivante mais n’ai jamais osé revoir ces épisodes, alors que j’ai vu les IV, V et VI un nombre incalculable de fois sur grand écran. Voilà pour le tableau. Bref, c’est pas comme si j’avais grandi avec Twilight et Harry Potter

Star Wars 7 - Le Réveil de la Force

Comment parler du nouveau sans rien dévoiler, telle est la question. C’est aussi une bonne excuse – imposée par Disney ceci dit – pour ne pas rentrer dans les détails et critiquer ouvertement un scénario juste correct qui oscille entre hommage, déjà-vu et remake.

Alors du côté des bons points, applaudissons la direction artistique et la mise en scène spectaculaire de J.J. Abrams, qui livre ici son meilleur film – il est vrai que je ne suis pas un grand admirateur, préférant les originaux aux copies. Les fans de la saga sont caressés dans le sens du poil, et il n’y aura pas de scandale à la Jar-Jar. Les 2h20 passent plutôt facilement malgré un petit ventre mou (ça pouvait tenir en 2h…). Quant au cast, il paraît assez incroyable de dire que les nouvelles têtes sont plus convaincantes dans l’ensemble que les anciennes, et pourtant j’ose. Chewie à part, of course. Lui n’est pas venu cachetonner.

Et les mauvais points, me demanderez-vous ? J’en vois trois majeurs. Tout d’abord on peut reprocher la frontière parfois trop fine entre clins d’œil et manque cruel d’inspiration. Je pense notamment à LA scène qui fera causer à la sortie des salles. L’événement majeur. Le truc qu’on voit arriver gros comme une maison et pas de bol, ça se réalise. Il y a de quoi se demander si l’on ne frise pas ici avec le foutage de gueule en nous balançant ainsi le remake d’une scène culte. Bon je ne vais pas m’attarder sinon je vais vous cracher la purée car même ailleurs ça sent parfois un peu trop la redite et toujours en moins bien. Ensuite, il manque une scène d’anthologie, comme la destruction de l’Étoile de la mort, la bataille sur Hoth, la course d’hoverbikes dans la forêt des Ewoks, un duel au sabre-laser… On est dans le grandiose, certes, mais jamais dans l’exceptionnel ou le génialissime.

Dernière faiblesse, c’est le méchant, un sous-Dark Vador qui n’a rien de honteux, mais qui s’oubliera facilement. Comment qu’y s’appelait déjà le méchant de l’épisode I ? Ah oui, Darth Maul. Là, c’est Kilo Ren. Dommage qu’on ne voit pas plus son interprète (Adam Driver) sans le casque car il est excellent – il « sauve » d’ailleurs la fameuse scène dont je vous parlais plus haut, celle qui fera causer dans les chaumières.

Voilà, après, à vous de voir où vous mettez la barre, qui déterminera votre niveau de déception – ou non. Bien sûr que cette nouvelle trilogie n’arrivera qu’à la cheville de la première de Lucas. Mais c’est toujours mieux à prendre qu’un énième Marvel ou Superman contre Godzilla. Ne faisons donc pas trop la fine bouche et ne boudons pas notre plaisir qui de toute façon ne pourra jamais plus égaler celui qui fut le nôtre à la découverte de la première trilogie…

Star Wars – Épisode VII : Le réveil de la Force de J.J. Abrams – 16 décembre 2015 (The Walt Disney Company France)

Résumé : Dans une galaxie lointaine, très lointaine, un nouvel épisode de la saga Star Wars, 30 ans après les événements du Retour du Jedi.

Note : 3,5/5

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