Top-rédacteurs-2014

Top cinéma 2014 des rédacteurs

L’année cinoche n’aura pas été des plus folichonnes mais elle aura permis tout de même l’émergence de quelques pépites (Whiplash du nouveau venu Damien Chazelle pour ne citer que le plus emblématique) et la confirmation du talent de quelques réalisateurs comme Fincher, Miyazaki, Jonze ou Wes Anderson. Au hasard. À Digital Ciné on ne remontera pas de Top cinéma de la rédac car les membres qui la composent ont des goûts tellement éclectiques qu’une synthèse serait des plus périlleuses et finalement assez peu représentatives de ce qui nous motive à aller dans les salles de cinéma. Tout juste peut-on dire que le Gone Girl de Sieur Fincher met tout le monde un peu d’accord si ce n’est Nicolas Thys qui ne le cite même pas. De fait, vous trouverez ci-dessous le top détaillé de chacun d’entre nous. Ainsi, même si nous avons tourné la page d’une aventure devenue aujourd’hui un site orange, nos idées et nos goûts en matière de cinéma restent, disons le, larges. Enfin, nous l’espérons.

Belle et heureuse année au passage. En espérant que Digital Ciné en fasse partie.

Stéphane Argentin

1- Gone Girl

D’un roman en demi-teinte David Fincher accouche d’un fulgurant thriller sociologique en forme de réflexion sur la place et l’évolution du couple, et avant tout de la femme, au sein de la société.

2- La Planète des singes : l’affrontement

Matt Reeves renoue avec la puissance évocatrice du film de Franklin J. Schaffner qui amène l’Homme à s’interroger sur sa propre évolution au cours de l’Histoire face à ce miroir simiesque.

3- Les Gardiens de la Galaxie

L’une des plus brillantes réussites en matière d’adaptation de comics que ce gigantesque space opéra fun, rythmé, drôle et totalement décomplexé en forme de compilation hautement jouissive de tout un pan de la pop culture / pulp fiction 80’s.

4- The Raid 2

Outre une intrigue mieux ficelée qu’il n’y paraît, c’est bel et bien dans la démesure de ses séquences d’action (dont une course-poursuite automobile appelée à faire date) que The Raid 2 hisse la barre encore plus haut que son prédécesseur.

5- Diplomatie

Au-delà d’une nuit historique, une fulgurante évocation de la Guerre dans ses grandes largeurs servie par une interprétation et des dialogues d’une force incommensurable.

6- Minuscule – La vallée des fourmis perdues

Un spectacle majuscule tout en musique, bruitages et gags visuels au service d’un sublime conte animé.

7- Whiplash

Full metal jacket version jazz band avec un J.K. Simmons impérial, des répartis à pleurer de rire et jamais la moindre fausse note au niveau du rythme, le tout au service d’une très intéressante réflexion sur l’engagement au service de la virtuosité.

8- Night Call

Une radiographie fulgurante de la société moderne qui questionne non pas tant l’étique et la déontologie journaliste que le rapport du public à la violence et au voyeurisme.

9- Equalizer

Avec cette nouvelle incursion dans le polar noir brut de décoffrage, Antoine Fuqua réalise son meilleur film à date avec une fois encore ce sous-texte sur « l’engagement de ces hommes au service de leur pays ».

10- John Wick

Sans concession, John Wick avance tel un véritable rouleau compresseur dans cette série B certes régressive mais hautement jouissive qui ne sera pas sans rappeler le cultissime Commando avec Schwarzy.

Aux portes du classement :

Du sang et des larmes, The Grand Budapest Hotel, Les Gazelles, Nebraska, Pas son genre, Godzilla, Deux jours une nuit, X-Men : Days of future past, Edge of Tomorrow, The Rover, The Face of Love, Boyhood, Mister Babadook, Le Rôle de ma vie, Fury, The Go-Go Boys : The Inside Story of Cannon Films, Interstellar, Une nouvelle amie, Calvary, Paddington.

Tonton BDM

1- L’Étrange couleur des larmes de ton corps

Quelques années après l’incroyable Amer, le couple Hélène Cattet / Bruno Forzani nous livre un nouvel exercice de style brillantissime, à la croisée des chemins entre l’expérience sensorielle à la Ken Russell et le poème visuel érotique et macabre, dont les influences vont se chercher du côté de Dario Argento et du giallo en général. Une merveille.

2/3- Sabotage / Fury

Le prolifique David Ayer nous offre sa vision brut(al)e du cinéma d’exploitation populaire et subversif, en nous livrant deux séries B sévèrement burnées, qui lorgnent sans honte vers le bis pur et simple. Deux uppercuts de celluloïd destinés à un public friand de gros bourrinage : du pur plaisir immédiat et bien déviant, que l’amateur éclairé goûtera comme de l’hydromel.

4 – Night Call

Glauque, volontiers complaisant, l’électrochoc Night Call va loin, très loin, et navigue entre les genres pour faire réfléchir le spectateur sur sa position même de spectateur. Une volonté volontiers subversive à l’ère de l’image-reine, se rapprochant de la démarche de maestros du film de genre, tels John Carpenter sur Invasion Los Angeles ou encore George A. Romero sur Diary of the dead. Plutôt de bonnes références, non ?

5 – Gone girl

Classe, fluidité, scénario à tiroirs, duo d’acteurs en état de grâce… Le nouveau Fincher parvient à nous faire oublier le flottement artistique qui habitait ses derniers films : avec Gone girl, le réalisateur américain retrouve la puissance hypnotique de Zodiac. Si quelques défauts subsistent, le résultat reste proprement fascinant.

6/7 – La Grande aventure Lego / 22 Jump Street

2014 aura donc vu plusieurs réalisateurs signer plusieurs films sur la même année ; après David Ayer c’est donc au duo Phil Lord / Chris Miller de nous livrer deux comédies renversantes. On en entend certains crier au priapisme écervelé, à l’hystérie et à la vulgarité, mais rendons nous à l’évidence : ces deux films sont avant tout des merveilles de créativité et de comédie.

8 – Les sorcières de Zugarramurdi

Quand Álex de la Iglesia retourne à ses premières amours (la comédie fantastique), cela donne Les sorcières de Zugarramurdi, une pochade déjantée aux accents franchement misogynes, mise en scène avec une inventivité folle et traversée d’éclairs absurdes vraiment réjouissants.

9 – Young ones

Passé complètement inaperçu l’été dernier, Young ones est une ambitieuse fresque familiale sur fond de science-fiction. Puissant, tout en retenue, le film n’est pas sans évoquer, dans son universalité et sa force, un There will be blood dont l’hystérie et l’ampleur se seraient mués en froideur et en non-dits bouleversants.

10 – La Planète des singes : l’affrontement

L’année 2014 aura été une belle année pour le blockbuster en général : plusieurs studios nous auront livré des œuvres intéressantes, ne prenant pas, et c’est un fait suffisamment rare pour être souligné, le spectateur pour un imbécile. Mais de X-Men – Days of the future past, Godzilla, Edge of tomorrow ou encore des Gardiens de la galaxie, on retiendra peut-être d’avantage la nouvelle livraison simiesque de La Planète des singes, tout bêtement parce que c’est celle qui nous fait attendre le plus impatiemment d’en découvrir la suite.

Sandy Gillet

1 – Gone Girls : Fincher en apesanteur

2 – Whiplash : Un premier film fait de chair et de sang

3 – Maestro : Le plus bel hommage que l’on pouvait rendre au cinéma de Rohmer

4 – Nebraska : Monsieur Schmidt au Nebraska et en noir et blanc

5 – Le vent se lève : Miyazaki au faite de son génie

6 – The Grand Budapest Hotel : Wes Anderson récidive. Wes Anderson est grand.

7 – Nightcrawler : Le guerrier de la nuit

8 – Leviathan : Le retour d’un immense cinéaste russe

9 – The Equalizer : Fuqua revient aux fondamentaux. Et ça fait mal

10 – ’71 : Behind the enemy Lines

Aux portes du classement (par ordre alphabétique) :

Alleluia : The Honeymoon Killers chez les Du Welz

Le Conte de la princesse Kaguya : Mon voisin Takahata

De Guerre lasse : Hélas, ce polar musclé d’Olivier Panchot n’a pas rencontré son public

The Face of Love : La comédie romantique de l’année avec Robin Williams dans l’un de ses derniers rôles.

Fury : Bête de guerre

Maps to the Stars : A History of Violence

The Rover : Mad Max et Brigitte Bardot, même combat

Une nouvelle amie : Vraiment Jeune et jolie pour le coup

Wish I Was Here (Le rôle de ma vie) : La comédie Scrubs de l’année

Young ones : There will be no blood and no water mister Michael Shannon

X-Men : Days of future past : Le plus convaincant des films de super héros vu cette année

Nicolas Thys

1 – Le Vent se lève : La fin (?) rêvée de Miyazaki

2 – Le Conte de la princesse Kaguya : Retour parfait pour Takahata

3 – Le Garçon et le monde : Enfin un dessin animé qui ne prend pas les enfants pour des idiots

4 – Conversations animées avec Noam Chomsky : Excellente introduction à Chomsky comme à Gondry

5 – Under the skin : Un voyage formel noir et glaçant

6 – Leviathan : Épique, désespéré, russe…

7 – White God : Un état poétique et politique de la Hongrie contemporaine

8 – Her : Aussi désuet et naïf que beau et actuel

9 – Ida : Un film magistral sur l’enfermement et le désir de liberté

10 – The Grand Budapest Hotel : Wes Anderson fait du Wes Anderson et c’est toujours aussi beau !

Tous les suivants parce qu’il est compliqué de choisir, que 2014 aura été riche et que d’un jour sur l’autre j’aurais pu mettre un des ces films à la place d’un des précédents :

Only lovers left alive de Jim Jarmush, At Berkeley / National Gallery de Frederick Wiseman, My Sweet Pepperland de Hiner Saleem, Night Moves de Kelly Reichardt, Mommy / Tom à la ferme de Xavier Dolan, Le Sel de la terre de Wim Wenders, Cañada Morrison de Matías Lucchesi, Tonnerre de Guillaume Brac, Wrong cops de Quentin Dupieux, We are the best de Lukas Moodyson, Lulu femme nue de Solveigh Anspach, La Vie rêvée de Walter Mitty de Ben Stiller, Des chevaux et des hommes de Benedikt Erlingsson, Bird people de Pascale Ferran, Black Coal de Yi’nan Diao, Zero Theorem de Terry Gilliam, Boyhood de Richard Linklater, Sils Maria de Olivier Assayas, Run de Philippe Lacôte, Sarah préfère la course de Chloé Robichaud, Les Amants électriques de Bill Plympton, Maps to the stars de David Cronenberg, Refroidis de Hans Petter Moland, The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy, A girl at my door de July Jung, Whiplash de Damien Chazelle, The Double de de Richard Ayoade.

Sans compter ceux que j’ai oublié et que je regrette déjà de ne pas avoir inclus…

Cédric Le Penru

1 – Les combattants : Tout ce que le cinéma Français devrait être… et qu’il n’est pas

2 – Nightcrawler : Le voyeurisme-sadique de la télé… au ciné

3 – Whiplash : Le jazz c’est du cinéma, et réciproquement

4 – Gone Girl : La fille est partie et l’institution du mariage avec. Fincher flingue juste ; encore une fois !

5 – Bande de filles : Car la banlieue, ce n’est pas toujours morose

6 – Elle l’adore : Être fan, c’est cher et c’est dur. Être idole, pas toujours drôle

7 – Pas son genre : Un belge, un film francophone, une idée « amoureuse » de la lutte des classes.

8 – La crème de la crème : Quand, justement, la lutte des classes devient « sexuellement mercantilisée »

9 – Her : L’amour est un fantasme (ou pas ?). Et le cinéma ? Un rêve éveillé ?

10 – Nebraska : Le plus beau N&B de l’année. L’amour d’un fils pour son père, jusqu’aux limites du rêve impossible

Une réflexion sur « Top cinéma 2014 des rédacteurs »

  1. Et je me retrouve du coup, chez presque tout le monde. Mon Top à moi kilébô, kiléfrais :

    1 – Gone Girl
    2 – Le conte de la princesse Kaguya
    3.) Le vent se lève
    4.) Whiplash
    5.) Her
    6.) Black Coal
    7.) States Of Grace
    8.) Maps to the Stars
    9.) The Grand Budapest Hotel
    10.) Lego : La grande aventure

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