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Critiques SMS de la rédac, box office du week-end et teasing

Et on continue cette semaine avec un petit florilège de critiques SMS envoyés à la rédac qui nous permettent comme chacun l’a bien compris maintenant de tirer au flanc dans les grandes largeurs. On mate le film, on s’en débarrasse en quelques lignes. C’est la critique fast-food de films qui ne méritent de toute façon pas mieux. Ou pas.

Stéphane Argentin

L’Enquête : on sent clairement l’envie de faire un film dans la mouvance du cinoche d’investigation façon 4ème pouvoir U.S. des 70s. Et sans atteindre le niveau de ses aïeuls, le résultat n’a pas trop à rougir de la comparaison avec au final un film suffisamment bien ficelé à tous les niveaux et vulgarisé pour que tout un chacun comprenne les tenants et aboutissants de l’affaire.
3,5/5

Commentaires de la rédac : Outre la filiation ricaine, j’ai aussi en tête un film comme Mille milliards de dollars en moins pugnace cependant. Assez d’accord sinon avec ton ressenti Stef. Il s’agit là d’une tentative de vulgarisation d’une affaire dont les répercussions économiques sont plus que jamais prégnantes dans notre vie actuelle de tous les jours. Le film n’apprendra rien à ceux qui avaient suivi tout cela avec assiduité mais ils apprécieront certainement l’angle humain avec un Lellouche fidèle à lui-même. Pour info sinon, dimanche soir, le film de Vincent Garenq distribué par Mars Distribution ne performait pas outre mesure (115 553 entrées sur 170 copies). Ce qui devrait peut-être lui permettre de dépasser les 500 000 entrées, mais pas beaucoup plus.

Les nouveaux héros : le film brasse une foultitude d’influences : Terminator bien sûr avec son robot protecteur dont certaines scènes et/ou certains dialogues ressemblent quand même beaucoup au chef d’œuvre de James Cameron, mais aussi Stargate (le portail), Fast & Furious (le temps d’une course-poursuite), Iron Man et plus généralement les super héros of course (avec un clin d’œil presque obligé lors de la séquence post-générique). Et même si le cheminement narratif est somme toute très classique, l’histoire avance sans le moindre temps mort entre scènes d’actions et passages sentimentaux, le tout saupoudré d’un humour qui fait systématiquement mouche (on retrouve bien là la pâte des deux réals, déjà scénaristes de Kuzco, l’un des Disney les plus délirants) et dans un style graphique qui allie à merveille l’animation 3D et la Japanime. Seul petit bémol à mes yeux : le film s’adresse quand même davantage à un public masculin. Au final, l’un des meilleurs Disney depuis bien longtemps. Vivement la suite !!!
4/5

Commentaires de la rédac : Pas grand chose à rajouter sinon que pour l’avoir vu en projo avec mon mini moi (9 ans) pas plus fou fou que cela de la gabegie super-héros du moment, il a adhéré sans aucune restriction se fendant la poire tout en étant au taquet lors des nombreuses scènes d’action. De loin en effet le meilleur Disney depuis un bail. Côté box-office c’est pas la grosse poilade par contre. Avec 451 463 entrées sur 721 copies enregistrées à la fin du week-end, Disney France a déjà raté son départ. À moins que le film n’enregistre au moins le même nombre d’entrées entre lundi et mardi. Ce qui est peu probable. À croire que pour s’assurer un succès, il faut qu’un « Disney » sorte en fin d’année. Ou alors c’est que du côté du marketing on a raté le coche. Il est vrai que l’affiche très chargée brouille un peu les pistes tout en affirmant bien le côté masculin de la chose. On devrait tout de même allégrement dépasser le million d’entrées, peut-être même le million et demi, mais rien n’est moins certain.

Cinquante Nuances de Grey : C’est clairement comme tout le monde l’a déjà dit : nul et sans intérêt. Le bouquin était déjà ainsi tu me diras : 300 pages à l’eau de rose façon prince charmant SM où le seul intérêt résidait précisément dans ses passages de cul à intervalle régulier et un tant soit peu excitants. Une fois transposé à l’écran, on se retrouve devant un mauvais soap (pléonasme ?) où les scènes de cul font bander mou. C’est filmé et monté comme les pieds histoire de ne rien montrer et de systématiquement couper avant climax. Comme je le disais depuis l’annonce du projet, il fallait un réalisateur capable de sublimer la chair à l’écran, un mec comme Paulo (Paul Verhoeven / NDSG) quoi !!! Seul élément à sauver, à la limite : la BO, plutôt sympa niveau chansons. Je ne prévoyais pas de lire les deux autres tomes. À présent, pour les suites au cinoche, ce serait à la limite rattrapage vidéo en accéléré.
1,5/5

Commentaires de la rédac : Pas vu pas pris. Bon après mon Stef, on est clairement pas la cible. Les mecs dans la salle étaient certainement là pour faire plaisir à leur nana (ou leur compagnon) en espérant peut-être se rincer l’œil au passage ou alors trouver des idées coquines pour la suite de la soirée. Quoi qu’il en soit c’est le tsunami annoncé au niveau du BO. Près d’1 700 000 entrées entre mercredi et dimanche soir. 2 millions certainement sur la semaine. Bref pour Universal c’est le jackpot certes annoncé, encore fallait-il transformer. La question maintenant est de savoir si l’engouement se confirmera en deuxième semaine malgré les critiques et les retours tiédasses. Très difficile à dire pour l’instant. C’est ce qui permettra de savoir si le film dépassera ou non les cinq millions d’entrées.

Un village presque parfait : Et oui je continue à donner sa chance au « made in France » ! C’est bien ce qu’on nous ressasse sans cesse non ? 🙂 Je n’avais même pas prêté attention au fait qu’il s’agissait du remake de La Grande séduction, film québécois fort sympathique au demeurant à défaut d’être inoubliable sorti en 2004. La version hexagonale n’est pas davantage inoubliable mais fleure bon la France profonde avec juste ce qu’il faut de situations incongrues et de toile de fond sociale sur la désertification rurale avec opposition comme il se doit entre les parigots snobinards et les provinciaux « cul-terreux ». Plaisant mais sans plus.
2,5/5 en étant gentil et parce que moi aussi je viens d’un petit village de province où il fait bon vivre et où les gens se connaissent et ne passent pas leur journée à vous faire la gueule ou à vous gueuler dessus quand vous n’avancez pas assez vite 😉

Commentaires de la rédac : Bon bon bon, heureusement que l’on a notre Stef national pour aller voir ce genre de film. On serait bien triste sinon. Ce qui donne 176 627 entrées sur 274 copies. Un peu mieux que L’Enquête mais à l’arrivée toujours 500 000 entrées. À la différence tout de même que le film est ici budgétisé à moins de 5 millions quand L’Enquête en a coûté le double.

Florian Descamps

La nuit au musée 3 : C’est dans la lignée des deux précédents. Ça n’évite ni les gags lourdauds, ni la morale trop appuyée. Par contre les scénaristes ont intelligemment rajeuni le concept en délocalisant les événements au British Museum de Londres et en y incluant de fait de nouveaux personnages/lieux historiques. Reste au final un divertissement banal mais pas offensant, qui entend à priori bâtir son avenir sur Ricky Gervais. Enfin…

Commentaires de la rédac : Avis mail ici en lieu et place de la critique SMS. On précise. Là encore pas vu pas pris avec au niveau du BO un grand coup de mou par rapport aux deux autres. Mais le constat est dorénavant à relativiser puisque à dimanche soir le film ne perdait que 17% de ses spectateurs pour un total de 837 608 entrées. On y reviendra dans le prochain BO hebdo.

Sandy Gillet

Bon, celui qui se fait appeler ici même La rédaction va faire un peu de teasing. Ce Monsieur (oui c’est un homme) a vu le dernier Michael Mann. Et il se demande s’il va se fendre d’une critique tant c’est un crève-cœur d’aller dire du mal d’un film signé par l’une de ses idoles de cinéma. Et pourtant, Hacker semble confirmer que le bonhomme n’a plus rien dans le bide et nous de pleurer toutes les larmes de notre corps face à ce pitoyable thriller digital qui rehausse d’un coup d’un seul Johnny Mnemonic au rang de film culte.

Pour se consoler on a revu Furyo au Max Linder qui ressort en version restaurée le 18 mars prochain sous la bannière Bac Film. Le film de Nagisha Oshima avec David Bowie est une tuerie sur grand écran. Moi (oui j’abandonne la troisième personne du singulier) qui l’ai toujours vu en vidéo (et dernièrement via le sublime Criterion), ce fut une nouvelle révélation. Il n’est pas dit qu’un test du fameux Criterion justement ne soit pas dans les tuyaux.

Enfin, on est en train de préparer la première interview vidéo du site. Il s’agit du réalisateur de Red Army Gabe Polsky dont le film découvert au dernier Festival de Cannes sort mercredi 25 février. Ce doc est extraordinaire dans sa faculté à manier l’histoire de la plus belle équipe soviétique de hockey sur glace tout en la contextualisant dans la géopolitique de l’époque. À suivre donc…

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