Que Dios nos perdone (2016) de Rodrigo Sorogoyen

Fiche film : Que Dios nos perdone

« Quel qu’il soit, un pouvoir est toujours dangereux. Et selon moi, le plus dommageable est le pouvoir religieux. En ce qui concerne la police, c’est comme dans toute institution : on y trouve tous types de personnes, des gens bien et d’autres sans scrupule. L’Église peut avoir des aspects positifs, mais elle intervient directement, elle a une influence sur la pensée – ce qui, pour moi, est bien plus problématique. » – Rodrigo Sorogoyen à propos de Que Dios nos perdone

Que Dios nos perdone (2016)

Réalisateur : Rodrigo Sorogoyen
Acteurs : Antonio de la Torre, Roberto Álamo, Javier Pereira, Luis Zahera, Raúl Prieto
Durée : 2h06
Distributeur : Le Pacte
Sortie en salles : 9 août 2017

Résumé : Madrid, été 2011. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l’émergence du mouvement des « indignés » et à la visite imminente du Pape Benoît XVI. C’est dans ce contexte hyper-tendu que l’improbable binôme que forment Alfaro et Velarde se retrouve en charge de l’enquête sur un serial-killer d’un genre bien particulier. Les deux inspecteurs, sous pression, sont de surcroît contraints d’agir dans la plus grande discrétion… Une course contre la montre s’engage alors, qui progressivement les révèle à eux-mêmes ; sont-ils si différents du criminel qu’ils poursuivent ?

Articles / Liens :

  • Avis express : Trois mois après le très réussi La Colère d’un homme patient, nos voisins ibériques nous proposent un nouveau thriller bien serré dans lequel Antonio de la Torre incarne cette fois non plus un individu parmi la foule en quête de vengeance personnelle mais un détective lancé sur les traces d’un tueur en série. La particularité de son personnage : il bégaie (un trouble dont l’origine sera précisée au cours de l’histoire) mais n’en demeure pas moins un fin limier dans la lignée d’un certain Columbo, capable de déceler les moindres détails pour traquer le meurtrier. Un coupable dont les motivations seront à chercher du côté de la religion comme le titre, Que Dios nos perdone (littéralement « Que Dieu nous pardonne »), le laissait supposer. On apprécie aussi le souci du détail que cela soit dans le déroulé de l’enquête ou dans la caractérisation du duo de flics dont la vie privée plutôt douteuse est un angle assumé donnant plus de profondeur à ce polar que l’on peut définitivement qualifier « à l’ancienne » à défaut de nous surprendre (le scénario ne réserve aucun twist dévastateur et à quelque peu tendance à s’étirer en longueur). Que Dios nos perdone n’en demeure pas moins enfiévré et étouffant sous la chaleur madrilène. 3/5 – SA

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