D'après une histoire vraie - Image une fiche film

Fiche film : D’après une histoire vraie

Sur un scénario signé Olivier Assayas, D’après une histoire vraie est adapté du roman à succès du même nom de Delphine de Vigan, récompensé en 2015 par le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens.

Habitué des répétitions avec les acteurs en amont du tournage, Roman Polanski a dû s’en passer pour ce film-là. En effet, les producteurs souhaitaient que D’après une histoire vraie soit prêt pour le Festival de Cannes 2017, privant le cinéaste de répétitions, les délais étant trop courts.

Présenté à Cannes, D’après une histoire vraie a pour sa sortie dans les salles été raccourci de 10mn. L’ordre des scènes a en effet été légèrement modifié, la fin précisée (les courtes scènes avec Josée Dayan et Vincent Perez n’étaient pas là) et la bande-son retravaillée.

D’après une histoire vraie (2017)

Réalisateur : Roman Polanski
Acteurs : Emmanuelle Seigner, Eva Green, Vincent Perez, Camille Chamoux, Dominique Pinon, Josée Dayan, Brigitte Roüan
Durée : 1h40
Distributeur : Mars Films
Sortie en salles : 1er novembre 2017

Résumé : Delphine est l’auteur d’un roman intime et consacré à sa mère devenu best-seller.
Déjà éreintée par les sollicitations multiples et fragilisée par le souvenir, Delphine est bientôt tourmentée par des lettres anonymes l’accusant d’avoir livré sa famille en pâture au public.
La romancière est en panne, tétanisée à l’idée de devoir se remettre à écrire.
Son chemin croise alors celui de Elle. La jeune femme est séduisante, intelligente, intuitive. Elle comprend Delphine mieux que personne. Delphine s’attache à Elle, se confie, s’abandonne.
Alors qu’Elle s’installe à demeure chez la romancière, leur amitié prend une tournure inquiétante. Est-elle venue combler un vide ou lui voler sa vie ?

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  • Avis express : Le scandale du moment n’est pas tant d’avoir invité Roman Polanski lors de l’ouverture de la rétrospective que lui consacre la cinémathèque, le scandale c’est qu’un producteur ait permis que son dernier long-métrage voit le jour. Wassim Béji, pour ne pas le citer, à qui l’on doit au passage les chefs-d’œuvre signés Jalil Lespert que sont Iris, 24 Mesures ou encore Des vents contraires (le gars est pour le moins fidèle… ou maso), a donc dû voir tout plein d’étoiles quand le nom de Polanski s’est invité au sein de son bestiaire. Sans compter que devant la caméra on a aussi du lourd avec une Eva Green parlant magnifiquement notre langue, Emmanuelle Seigner et Vincent Perez (oui bon encore que pour lui on peut cocher la case has been). Et puis pour couronner le tout on a l’adaptation d’un best-seller de Delphine de Vigan par le talentueux Olivier Assayas par ailleurs cinéaste émérite de son état. On reconnaît que sur le papier tout cela est fort alléchant avec le doux son de la caisse enregistreuse résonnant aux oreilles des plus sceptiques. Sauf qu’à l’image cela donne une lente et éprouvante descente aux enfers qui rehausse au passage la déjà presque purge Neuvième porte. Comme dirait notre Président, en même temps c’est pas comme si les signaux n’étaient pas déjà un tantinet au rouge. C’est que La Vénus à la fourrure, le précédent Polanski, nous en touchait une sans jamais raser l’autre, que l’on a déjà oublié Carnage (oui, on est un peu de mauvaise foi. Et alors ?) et qu’Oliver Twist… Bon on ne l’a pas vu. Ce qui veut tout dire. Non ? En fait, depuis le début des années 2000, Roman Polanki a accouché d’un classique instantané qui est Le Pianiste et d’un thriller un peu suranné et hitchcokien qu’est The Ghost Writer. Fermez le banc comme on dit. Aujourd’hui il faut donc se dépêtrer avec ce qui ressemble à une ambulance qui passe et sur laquelle il serait de mauvais ton de tirer dessus. Et bien il faut le faire car ce D’après une histoire vraie est un foutage de gueule version maousse costaud. Comme si Polanski avait voulu se venger de quelque chose, de quelqu’un ou pourquoi pas du monde entier. Une sorte de film testament qui recèle toutes ses obsessions, thématiques et autres signatures visuelles mises bout-à-bout avec un cynisme et une forme d’humour noir qui confine au génie. On ne voit que ça ou alors c’est que le pépère devient grave gâteux. Ce qui est une autre possibilité aussi. Celle qui n’a pas notre préférence mais on va continuer à se poser la question. Serait-ce finalement le seul mérite de ce film ? 0,5/5 – SG

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