La Forme de l'eau - Image une fiche film

Fiche film : La Forme de l’eau – The Shape of Water

L’idée de La Forme de l’eau est née en 2011 d’une discussion entre Guillermo del Toro et Daniel Kraus, son partenaire d’écriture sur le livre pour la jeunesse Trollhunters. Ce dernier évoqua l’idée d’une femme de ménage travaillant dans un complexe gouvernemental qui devenait secrètement l’amie d’un homme amphibie détenu captif en tant que spécimen d’étude, et qui décidait de le libérer. Séduit par cette histoire, del Toro décide d’en faire un film et commence l’écriture du scénario lors de la post-production de Pacific Rim. En 2014, il finance sur ses propres fonds un groupe d’artistes et de sculpteurs qui réalisent des dessins et des maquettes d’argile qui l’accompagnent lors de sa présentation du projet au studio Fox Searchlight. Celui-ci donne son feu vert et quelques mois plus tard, Vanessa Taylor rejoint l’aventure en tant que co-scénariste.

La Forme de l’eau marque la 7ème collaboration entre Guillermo del Toro et Doug Jones. L’acteur est habitué à incarner des créatures puisqu’avant l’Amphibien, il a notamment interprété un vampire dans la série The Strain, Abe Sapien dans Hellboy et sa suite, le faune dans Le Labyrinthe de Pan et le fantôme de Lady Sharpe dans Crimson Peak.

La Forme de l’eau – The Shape of Water (2017)

Réalisateur : Guillermo del Toro
Acteurs : Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Octavia Spencer, Michael Stuhlbarg
Durée : 2h03
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Sortie en salles : 21 février 2018

Résumé : Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultra-secret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…

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  • Avis express : On désespérait de trouver dans le cinéma de del Toro une once d’humanité à même de provoquer en nous une quelconque empathie au hasard envers ses personnages et a fortiori ses histoires.  C’est que sous le vernis d’images léchées, magnifiquement travaillées, pour ne pas dire excessivement alourdie d’artefacts numériques derrière lesquelles le cinéaste mexicain semble s’être toujours réfugié, il y avait bien un cœur qui battait. La preuve avec cette Forme de l’eau qui s’il ne constitue pas une forme d’aboutissement ou mieux, le fameux film de la maturité, n’en établie pas moins une étape importante dans sa filmographie.
    Celle de parvenir enfin à exprimer autre chose qu’un savoir-faire formel indéniable mais désespérément creux. Celle de rendre compte enfin de l’altérité bienveillante de son cinéma. Celle d’adouber enfin la prégnance et la vitalité de son univers fait de monstres merveilleux et d’une cinéphilie oniriquement déviante. Telle sa créature amphibie, del Toro s’aventure au-delà de son élément naturel et donc de sa zone de confort pour donner libre cours à son amour transi de cinéaste à l’attention de son art. À tel point d’ailleurs que lors d’une scène de claquettes a priori anodine mais qui s’inscrit dans une gestuelle de déclaration d’amour, la gorge se noue, les yeux s’embrument, les mains se crispent aux accoudoirs et oui, on prend son pied.
    Mais cela ne dure qu’un instant. Trop court. Car toutes les digues ne cèdent pas. L’homme derrière la caméra demeure extrêmement pudique et ne compte pas se livrer totalement ni aussi facilement. Et du coup, il reste encore du chemin à parcourir pour que nous, spectateurs, on adhère sans retenu à cette mécanique encore bien trop huilée. Quelque part, on se dit que c’est tant mieux car cela induit juste que le meilleur reste encore à venir. 3/5 – SG
  • Box-office : Si l’on est fort logiquement assez loin des 405 250 entrées enregistrées par Pacific Rim après son 1er week-end d’exploitation, La Forme de l’eau s’en sort tout de même avec les honneurs avec ses 260 149 entrées capitalisées en à peine 5 jours. On notera qu’avec 248 copies, il s’agit d’une des plus faibles combinaisons de salles pour un Guillermo del Toro en France. À noter aussi que c’est Blade 2 avec 1 238 432 entrées qui remporte la palme du plus gros succès « deltoresque » chez nous. Edit janvier 2019 : 1 362 606 spectateurs ont finalement succombé aux charmes de ce monstre aquatique des plus romantique. C’est tout simplement la meilleure marque du réalisateur mexicain en France. Chapeau.

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