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Fiche film : Une certaine rencontre

Le dernier jour de tournage était également celui de la fin de la relation entre Natalie Wood et Warren Beatty. Natalie Wood étant tombé sous le charme de Steve McQueen.

Une certaine rencontre marque les premiers pas au cinéma d’un certain Tom Bosley, le papa de Richie Cunningham dans la série Happy Days.

Natalie Wood avait dit à propos de Une certaine rencontre qu’il s’agissait de l’expérience la plus enrichissante qu’elle a eu dans sa carrière.

Une certaine rencontre a reçu cinq nominations aux Oscars 36ème du nom  dont celui de la meilleure actrice pour Nathalie Wood que remportera Patricia Neal dans Le Plus Sauvage d’entre tous de Martin Ritt.

Une certaine rencontre (Love with the Proper Stranger – 1963)

Réalisateur(s) : Robert Mulligan
Voix originales : Natalie Wood, Steve McQueen, Herschel Bernardi, Tom Bosley
Durée : 1h42
Distributeur : Splendor Films (Rep. 2018)
Sortie en salles : 18 septembre 1964
Reprise : 23 mai 2018

Résumé : Angie, une Italienne catholique, tombe enceinte de Rocky, un musicien avec qui elle a eu une aventure d’un soir. La jeune fille décide d’avorter et le retrouve pour lui annoncer la nouvelle…

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  • Avis express : Décidément, Robert Mulligan est un cinéaste qui mérite bien plus que les films magistraux qu’on lui connaissait jusqu’ici. Il est en effet de coutume de l’assimiler au pur chef-d’œuvre qu’est Du silence et des ombres, à l’angoissant et protéiforme L’Autre ou encore au délicat et suranné Un été 42. Un triptyque dont il serait dorénavant bien opportun d’enrichir par d’autres films peut-être moins connus mais qui mériteraient toute notre attention à commencer par cette rencontre entre une Natalie Wood totalement craquante et un Steve McQueen pas encore au sommet de sa gloire mais dont le talent brut éclabousse déjà chaque centimètre carré de la pellicule.
    C’est l’histoire d’une rencontre oui mais qui en fait a déjà eu lieu. Deux ou trois mois avant le début du film pour être exact. Le temps pour le personnage joué par Natalie Wood de tomber enceinte après une nuit sans lendemain avec le charmant mais non moins volage Steve McQueen. Une fois le queutard retrouvé afin de lui annoncer la bonne nouvelle, il sera alors bien temps de se mettre en quête d’une faiseuse d’ange ou de tomber amoureux. C’est donc à une romance prise à rebours à laquelle nous avons droit ici. Et de par sa prise de risque, elle reste d’une modernité inoxydable. Prise de risque au niveau du script à une époque où l’avortement est encore un sujet tabou et où Hollywood se débat plus que jamais avec le Code Hays. Mais un vent nouveau souffle depuis l’Europe rebattant les cartes en ce début des 60’s d’un système qui s’il a propulsé Hollywood et ses Studios à son âge d’or semble à bout de souffle et dans l’incapacité de se réinventer.
    Une certaine rencontre marque aussi la troisième collaboration (sur sept) du cinéaste avec un certain Alan J. Pakula alors producteur et futur réalisateur, au hasard, des Hommes du président. Ils viennent tout juste de commettre Du silence et des ombres qui au-delà du succès critique et publique a aussi été récompensé par trois Oscars dont un pour Gregory Peck. Les deux hommes peuvent donc à nouveau s’attaquer et encore plus frontalement à une société qui sous couvert d’une opulence et d’un bien être de facto, se lézarde pour laisser échapper un mal être qui n’ira que crescendo au sein de cette décennie. Pour cela Mulligan mélange à merveille les genres à priori incompatibles avec une première partie réaliste à la limite du documentaire craspec et une seconde jouant avec délectation des codes de la comédie romantique made in Hollywood.
    C’est l’autre prise de risque du film. Ce côté un peu entre deux eaux qui achève de donner à cette Certaine rencontre son cachet à la fois atemporel tout en étant le témoin privilégié d’une époque. SG3,5/5
  • Box-office : 974 146 entrées lors de sa sortie en 1964. Un très joli score s’il en est. Et 1 590 entrées sur 2 copies lors de la première semaine de sa ressortie 2018. Là aussi c’est une très belle perf.
  • La chronique Blu-ray : Disponible en import US chez Kino Lorber depuis le 19 septembre 2017. Le master provient d’une restauration HD qui propose le film dans son format d’origine 1.85 en lieu et place du 1.37 dans lequel on pouvait le voir jusqu’ici. C’est celui qu’utilise Splendor pour la ressortie salle française. On y décèle quelques pétouilles et un un gros poil lors d’une séquence entière mais sinon c’est du tout bon. Le superbe N&B signé Milton Krasner est très joliment mis en valeur avec des contrastes de toute beauté. L’encodage son en DTS-HD Master Audio 2.0 mono avec une bande originale composée par Elmer Bernstein himself, est à l’avenant. Attention c’est un zone A et seule la VO est proposée ainsi que des sous-titres anglais. Niveau bonus, on trouve un informatif commentaire audio signé par deux historiennes du cinéma Kat Ellinger et Samm Deighan. Elles y développent entre autre cet aspect qui veut que le film de Mulligan navigue entre influences européennes du moment (Néo-réalisme / Nouvelle Vague) et fin de règne des Studios hollywoodiens.

Captures du Blu-ray cliquables et visibles en mode HD native (1920*1080)

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