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Fiche film : Once Upon a Time… in Hollywood

À l’origine, c’est la Weinstein Company (société avec laquelle Quentin Tarantino collabore depuis ses débuts) qui devait distribuer Once Upon a Time… in Hollywood. Mais suite au scandale de l’affaire Harvey Weinstein, survenu en octobre 2017, c’est finalement Sony Pictures qui a obtenu les droits de distribution du film, après avoir été mis en concurrence avec Warner, Universal, Paramount, Annapurna et Lionsgate.

Quentin Tarantino n’a conservé qu’un seul exemplaire de la version complète du scénario de Once Upon a Time… in Hollywoodque seuls Leonardo DiCaprio et Brad Pitt ont pu lire entièrement, et ce uniquement dans la demeure du réalisateur. Au total, il a travaillé pendant cinq ans sur ce scénario.

Once Upon a Time… in Hollywood (2019)

Réalisateur(s) : Quentin Tarantino
Avec : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino, Timothy Olyphant, Kurt Russell, Dakota Fanning, Emile Hirsch
Durée : 2h41
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Sortie en salles : 14 août 2019

Résumé : En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.

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  • Avis express : Un Tarantino Low Key. Et chez Digital Ciné, affirmer cela n’est absolument pas rédhibitoire tant on a du mal avec le Tarantino qui en fait des caisses, brassant du vent avec des histoires qui ne vont nulle part mâtinées de dialogues au verbiage ad nauseam. Bref, on déteste ce cinéaste qui se regarde filmer s’astiquant son phallus caméra jusqu’à la dernière goutte de pelloche numérisée ou non. Un « concept film » que le bonhomme a érigé en un système huilé et standardisé dès Reservoir Dogs qui avait cependant pour lui la fraîcheur de la découverte. Seule exception, Jackie Brown, miracle cinéphile et non pour geek cinéphile où la mise en scène s’efface derrière une histoire à fleur de peau, pleine d’humanité et d’humour noir. Tarantino s’y livrait sans artifice et avec une sincérité déconcertante. Once Upon a Time… in Hollywood semble renouer avec cette facette du cinéaste sans que pour autant il veuille s’y abandonner totalement.
    C’est qu’il y a dans la coulisse de son 9ème film une énorme machinerie. De celle qui recréée in extenso le Los Angeles de 1969. Et même si le résultat à l’image confine à une forme de légèreté proche de l’indicible, on ne peut aussi s’empêcher de penser que tout cela est réglé au poil de cul près pour que le tout respire à chaque seconde le vécu et l’organique. Un peu comme si les façades puaient un peu trop la peinture fraîchement vieillie à l’image du fameux village dans la série culte Le Prisonnier. Mais le génie de Tarantino est justement d’arriver à s’extirper de ce carcan qu’il s’est imposé en prenant sans cesse de la distance avec la pléthore de destinées qui hante l’histoire qu’il veut nous raconter. Ou plutôt qu’il ne nous raconte pas tant son film s’apparente à une sorte de déambulation incessante aux quatre coins d’une ville à peine cartographiée mais qui est sans conteste le personnage central du film.
    Tarantino pousse ensuite le bouchon un peu plus loin en prenant un malin plaisir à tordre le coup à la vérité historique afin de donner naissance à une forme d’uchronie dont il est coutumier depuis Inglourious Basterds. Le film devient dès lors une sorte de relecture de cette fin des années 60 à Hollywood drivée par ses deux voire trois personnages principaux, mélange là encore d’inspiration habile et de réalité historique. Soit l’acteur Rick Dalton et son cascadeur Cliff Booth interprétés respectivement par Leonardo DiCaprio et Brad Pitt qui symbolisent les us et coutumes de l’époque. Steeve McQueen ne se déplaçait en effet jamais sans sa doublure cascade Bud Ekins, celui qui exécute par exemple le fameux saut en moto dans La Grande évasion. Film mentionné et dont on voit d’ailleurs l’extrait en question. C’est dire si Tarantino aime jouer sans cesse avec les codes et la réalité pour mieux les tordre. Rick Dalton représente en fait cet Hollywood des années 50 et qui vit à l’orée des années 70 une révolution culturelle et économique que tous deux ont bien du mal à appréhender. Et Tarantino d’en profiter pour raconter aussi cette histoire. Ce passage vers le Nouvel Hollywood avec en ligne de mire Easy Rider qui sort le 14 juillet, la prise définitive du pouvoir de la télévision, l’exil vers l’Italie terre d’accueil des stars sur le retour ou qui n’arrivent plus à enchaîner des films majeurs. Qui ne pense pas ici à Clint Eastwood ?
    Et puis il y a Sharon Tate, l’épouse de Polanski fraichement débarquée dans la cité des anges, que Margot Robbie personnifie au-delà de toutes les espérances. Si Tarantino excelle à crédibiliser le couple DiCaprio – Pitt avec pour ce dernier une cool attitude qui frise l’indécence lors de chacune de ses apparitions à l’écran, que dire en effet à son égard qui ne tombe pas dans les superlatifs galvaudés ? Disons que tout sonne juste avec un je ne sais quoi qui touche à l’évidence instantanée. Quant à Tarantino, il navigue au sein de ce bestiaire comme un poisson dans l’eau sans oublier le climax final qui s’il ne dépareillera pas au sein de sa filmo n’a pas ici ce côté totalement gratuit et superficiel. Comme pour  Inglourious Basterds où il s’arrangeait avec la grande Histoire, Tarantino remet en effet ça certainement pour mieux annoncer la suite que l’on connaît tous mais qu’il n’a pas voulu « montrer ». Une délicatesse peu commune chez lui mais qui lui sied finalement à merveille. SG 3,5/5
  • Box office : Django Unchained est à ce jour le plus gros succès en France pour un film signé Tarantino, soit 4 319 012 entrées sur 610 copies. À n’en pas douter Sony Pictures France va vouloir réitérer la chose compte tenu du buzz cannois, des têtes d’affiche et de tout ce qu’un film du cinéaste le plus pop du moment véhicule avec lui auprès du grand public. Et même si la barre des 4M ne devait pas être franchie, on sera certainement très au-delà des 1 779 974 entrées générées par Les 8 Salopards, son précédent film. Western oblige. Edit 16/08 : Avec 192 373 entrées en 24h sur 683 copies Taranntino réalise ici son meilleur démarrage en France. Loin devant les 139 966 spectateurs de Django Unchained au même stade. Deux films qui au passage on la même durée. Edit 20/08 : 882 407 entrées à l’issue du 1er week-end alors que Django Unchained en était à 929 096 entrées au même moment. On peut mettre ce déficit de 50  000 spectateurs sur le compte du 15 août qui n’est pas forcément le moment que vont choisir certains pour s’enfermer près de 3h dans une salle de cinéma. Ce qui implique que le retour des vacances va certainement permettre au film de ne pas trop perdre de spectateurs en 2ème et 3ème semaine. Edit 21/08 : 1 132 221 entrées après une semaine d’exploitation versus 1 128 810 spectateurs pour Django Unchained au même temps de passage. Il faut croire que les premiers retours de vacances ont déjà boosté les entrées. L’objectif de départ des 4M reste donc plus que jamais envisageable.
  • La chronique Blu-ray et Blu-ray UHD 4K : Inutile de dire que le 9ème film de Tarantino bénéficiera avec certitude d’une édition Blu-ray doublée de sa petite sœur 4K UHD. Et inutile de préciser que l’on sera sur le coup pour vous en rendre compte. Edit 28/10 : Un Blu-ray et un Blu-ray UHD 4K (sans oublier le DVD) sont annoncés pour le 14/12, soit pile poil pour les fêtes de fin d’année.

Une réflexion sur « Fiche film : Once Upon a Time… in Hollywood »

  1. Wouah ce rejet de Tarentino … Ça fait mal de lire ça , un des rares cinéastes qui à encore une certaine fraîcheur , a croire que seul Jackie Brown est un chef d’œuvre pour vous… Il en a fait bien d’autres pourtant.

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