Archives par mot-clé : Arnaud Desplechin

Cannes 2017 : Jour double zéro, la tête à Toto

La 70ème édition du festival de Cannes débute officiellement ce mercredi 17 mai avec une semaine de décalage sur les années précédentes, la faute aux élections présidentielles. Officiellement car pour certains, des projections ont déjà eu lieu. Notamment pour les exploitants de salles qui ont eu l’occasion de voir quelques films grâce à l’AFCAE ou pour la presse parisienne dont certains élus se sont vus octroyer le droit d’assister à diverses projections.

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Trois souvenirs de ma jeunesse : Comment je me suis réinventé… le cinéma [Cannes 2015]

Depuis La Vie des morts Arnaud Desplechin n’a eu de cesse de parler de lui, de ses doutes, de ses certitudes, de ses rapports incestueux avec le cinéma et le théâtre, de la mort.. mais surtout de ses amours, de son amour de toujours qui se nomme Esther. Un personnage qu’il a déjà immortalisé sous les traits d’Emmanuelle Devos dans Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle). Un film dont Trois souvenirs de ma jeunesse en serait la préquelle, un peu comme si Desplechin voulait préciser deux ou trois choses sur le cours d’une vie qui décidément coule bien trop vite entre ses mains de cinéaste.

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Jimmy P. – Nouvelle Frontière

De prime abord Jimmy P. peut détonner dans la filmo de Desplechin. Le cinéaste des portraits de groupes de préférence familiaux, héritier direct d’un pan de la Nouvelle Vague façon Resnais ou Truffaut, s’attaque ici à l’adaptation d’un livre peu connu du grand public, Psychothérapie d’un indien des plaines, qui a donné naissance à l’ethnopsychiatrie (discipline à la croisée de l’anthropologie – l’étude de l’humain à la fois physique et culturel –  et de la psychanalyse). Livre fondateur de Georges Devereux, il est aussi le seul ouvrage de psychanalyse qui donne à voir l’intégralité d’une analyse, décrite minutieusement séance par séance. Un aspect repris à l’identique par Desplechin qui en fait d’ailleurs son fil rouge scénaristique et de mise en scène. Une trame, un angle qui pour le cinéaste lui permet de réaliser un film à la puissance cinématographique indéniable.

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