Archives par mot-clé : Cannes 2015

Trois souvenirs de ma jeunesse : Comment je me suis réinventé… le cinéma [Cannes 2015]

Depuis La Vie des morts Arnaud Desplechin n’a eu de cesse de parler de lui, de ses doutes, de ses certitudes, de ses rapports incestueux avec le cinéma et le théâtre, de la mort.. mais surtout de ses amours, de son amour de toujours qui se nomme Esther. Un personnage qu’il a déjà immortalisé sous les traits d’Emmanuelle Devos dans Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle). Un film dont Trois souvenirs de ma jeunesse en serait la préquelle, un peu comme si Desplechin voulait préciser deux ou trois choses sur le cours d’une vie qui décidément coule bien trop vite entre ses mains de cinéaste.

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Cannes 2015, jours 2 : Voyages extrêmes à travers l’Europe

Après un premier jour à Cannes sympathique, le deuxième fût venteux sur la croisette et on l’a passé à voyager aux confins des drames et bizarreries de l’Europe avec trois films issus de cinématographies hétéroclites et qui n’atteignent que trop peu nos frontières. Après s’être levé avec des béliers islandais, on est parti vers la Hongrie pour un devoir de mémoire avant d’atteindre la Grèce et ses étonnants homards.

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Mad Max : Fury Road – Tout est dans le titre

30 ans, cela fait 30 ans que Max Rockatansky s’en était allé après avoir sauvé des enfants dont un jeune dadet déjà tout de blanc maquillé des griffes de la sorcière Turner. We Don’t Need Another Hero qu’elle chantait la bougresse au décolleté pigeonnant propre à affoler quelque peu l’ado de l’époque. Depuis, Tina est devenue suissesse, Mel Gibson est passé définitivement du côté obscur de la force et quant à George Miller, il n’a eu de cesse de vouloir pondre un quatrième opus pour se racheter du carnaval des animaux qu’il avait tenté de mettre en scène au-delà du dôme du tonnerre (ce titre franchement). Le résultat est ce Fury Road qui reprend la simplicité narrative du 2 (certains parlent d’épure) et la volonté rédemptrice du 3. Le tout arrosé de pétrole et d’une mise en image soumise au Dieu V8.

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Cannes 2015, jour 1 : Regards sur l’adolescence

Après le jour zéro et son éternelle cérémonie d’ouverture, les festivités ont commencé. On a préféré laisser les discoureurs discourir et Emmanuelle Bercot, La Tête haute, proposer son film à Cannes, à Sandy qui l’a donc chroniqué pour vous et à la France entière pour aller se reposer avant le vrai départ. La première journée s’annonçait chargée, on l’a jouée assez calme et grasse avec spaghettis bolognaise au petit déjeuner et trois films vus : le canadien Sleeping Giants d’Andrew Cividino à la Semaine de la Critique, le roumain L’Étage du dessous de Daru Muntean et An de la japonaise Naomi Kawase tous deux à Un Certain Regard (comment ça : Et Mad Max alors ? Depuis quand on va à Cannes pour voir les blockbusters qui passent dans tous les cinés du coin ? Et que de toute façon Sandy a vu au Max Linder à Paris ? Tsss…). On en a aussi profité pour faire le tour du Palais et des alentours. Et si Thierry Fremaux aime à déclarer que cette année sera celle du changement dans la sélection, autour d’elle, on a l’impression que le temps est immuable et que rien ne bouge vraiment.

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La Tête haute : Les Quatre Cents Coups [Cannes 2015]

Pour ceux qui ne connaissent pas le cinéma d’Emmanuelle Bercot, il suffit d’aller jeter un œil avisé à Elle s’en va, son précédent long métrage avec déjà Catherine Deneuve. C’est qu’avec le recul, il constitue mine de rien la meilleure des introductions à La Tête haute, film qui se veut le garant d’une certaine tradition sociale chère au cinéma français tout en se réappropriant goulûment Les Quatre Cents Coups de François Truffaut.

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