Archives par mot-clé : Chiara Mastroianni

Les Enfants des autres – Déchirante humanité

Rebecca Zlotowski impose progressivement mais incontestablement sa griffe dans le paysage cinématographique français. Apparue sur les radars en 2010 au festival de Cannes section Semaine de la Critique avec Belle Épine qu’elle prolongera trois ans plus tard avec Grand Central présenté à Un Certain regard, on avoue bien volontiers que rien ou pas grand-chose ne nous avait donné envie de crier au génie ou à la fulgurante révélation décrétée par une bonne partie de la critique d’alors. On avoue aussi que son Planétarium qu’elle réalise en 2016 en s’adjoignant un casting plutôt détonnant (Natalie Portman, Lily-Rose Depp, Emmanuel Salinger, Amira Casar, Pierre Salvadori, Louis Garrel…) nous avait tellement laissé de marbre que nous ne l’avons toujours pas vu. C’est donc peu de dire que quand débarque Une fille facile à la Quinzaine des réalisateurs en 2019, on y va surtout pour satisfaire une curiosité des plus voyeuristes cinéphiles. Pensez donc, il y a Zahia en tête d’affiche. La claque rohmérienne que l’on s’est prise, outre le fait que l’on ne s’y attendait pas, et bien on ne s’en est toujours pas remis. Une brulure faciale que Les Enfants des autres prolonge de la plus belle des manières.

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Fiche film : Les Enfants des autres (2022)

Avec Les Enfants des autres, Rebecca Zlotowski a voulu se pencher sur une situation peu racontée, mais qu’elle estimait digne de l’être : celle d’une belle-mère. Ce lien qui unit une femme aux enfants d’un autre n’a pas de nom (on ne parle pas de « belle-maternité ») et n’est pas représenté à l’écran.

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Fiche film : K.O

K.O est le deuxième long-métrage de Fabrice Gobert après Simon Werner a disparu… (2010). On lui doit aussi les deux saisons des Revenants.

Avec sa coscénariste Valentine Arnaud, Fabrice Gobert souhaitait avant tout aborder les thèmes « de la violence au travail, des rapports de pouvoir, du mépris, de l’incapacité qu’ont certains à se mettre à la place de l’autre ». Il n’était toutefois pas question de l’aborder de manière frontale, mais par un biais fantastico-tragique et un personnage central antipathique. « Un personnage que l’on n’aime pas d’emblée. Un Scrooge, le héros d’Un Conte de Noël de Dickens, contemporain, dont la réussite est flagrante, qui a atteint les sommets et qui, du coup, méprise ceux qui n’ont pas réussi comme lui », confie le réalisateur.

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