Archives par mot-clé : Christoph Waltz

Fiche film : The French Dispatch (2021)

Pour Wes Anderson, The French Dispatch est un mélange de trois choses : « Un recueil d’histoires, ce que j’ai toujours eu envie de faire ; un film inspiré par le New Yorker et le genre de journalistes et d’auteurs qui ont fait la réputation du magazine ; et, puisque j’ai passé beaucoup de temps en France au fil des ans et que j’ai toujours voulu faire un film français, c’est aussi un film lié au cinéma français. »

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Fiche film : Mourir peut attendre (2020)

Alors qu’il était fortement question que Daniel Craig ne reprenne pas le personnage de James Bond après 007 Spectre, l’acteur a finalement rempilé avec Mourir peut attendre. Il a justifié ce choix en faisant part de sa frustration quant à la fin de 007 Spectre qui n’emmenait pas son personnage là où il le souhaitait.

Sam Mendes n’ayant pas voulu rempiler, MGM et Eon ont envisagé Yann Demange, Denis Villeneuve et David McKenzie à la mise en scène. Danny Boyle fut ensuite choisi et commença à travailler sur le film… Jusqu’à ce qu’il quitte le navire pour cause de différends artistiques ! Cary Joji Fukunaga, à qui l’on doit, entre autres, la première saison de True Detective, l’a ensuite remplacé.

L’auteure-compositrice-interprète américaine Billie Eilish succède aux Britanniques Adèle et Sam Smith pour interpréter le thème de ce nouvel opus (No Time To Die). Elle devient, à 18 ans, la plus jeune artiste de l’histoire à écrire et chanter le titre principal d’un film de la saga 007.

Mourir peut attendre aurait dû débarquer dans les salles françaises le 8 avril 2020, puis le 11 novembre de la même année, pour être décalé au 31 mars et enfin au 6 octobre 2021, en raison de la pandémie de Covid-19.

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Mourir peut attendre (au service secret de sa Majesté)

Daniel Craig a hésité avant d’endosser une dernière fois le costume de l’espion de cinéma le plus célèbre au monde. Il faut croire que « l’expérience » 007 Spectre ne l’a pas totalement convaincu et qu’il manquait une véritable conclusion rompant ainsi avec la tradition de la franchise. Et de fait avec ce cinquième et dernier opus, l’évidence est là. On ne sait si les têtes pensantes avaient déjà à l’époque de Casino Royale en 2006 une vague idée de l’arc narratif des cinq prochains films (un peu comme cela se fait de nos jours sur une série télé), mais à l’évidence aujourd’hui celui-ci s’inscrit à la fois dans une authentique continuité bondienne tout en s’en démarquant plutôt violemment. De fait Mourir peut attendre ne manquera pas d’irriter les autoproclamés gardiens du Temple alors qu’à l’évidence il marche dans les pas d’un certain Au service secret de sa Majesté (1969) réalisé par l’oublié Peter Hunt. Il est vrai l’un des films, sinon le film le plus décrié de la série mais aussi le Bond le plus cathartique de la franchise et finalement celui qui nous tient le plus à cœur. Jusqu’à aujourd’hui.

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Downsizing : L’Homme qui (a) rétréci(t)

Le cinéma d’Alexander Payne est bien souvent habité par des personnages arrivés au bout de leur logique avec pour seule visibilité une forme de no man’s land forcément déprimante. À l’image de l’enseignant envieux joué par Matthew Broderick dans L’Arriviste, le retraité bougon incarné par Jack Nicholson dans Monsieur Schmidt, l’amateur de vin quadragénaire en perte de repères campé par Paul Giamatti dans Sideways, le père (Clooney) de famille qui n’en a jamais vraiment été un dans The Descendants, ou encore le fils en N&B à la recherche du père dans Nebraska, tous sont bloqués sur une voie de garage et se débattent souvent maladroitement mais toujours avec une humanité incroyable pour donner un nouveau sens à leur vie. Il va sans dire que même réduit à 12 cm, son anti-héros de Matt Damon dans Downsizing ne déroge pas à l’exemplarité de cet arc narratif dorénavant éprouvé.

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