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Dune : Deuxième Partie – Le côté obscur de la Force

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’avec Dune : Deuxième partie (on n’y peut rien c’est la dénomination officielle), Denis Villeneuve lâche quelque peu les chevaux. Les connaisseurs ne seront pas surpris étant entendu que le cinéaste canadien ne fait que suivre à la lettre et depuis le début les aventures du futur Kwisatz Haderach par Franck Herbert. Mais pour les autres qui ont de surcroît eut du mal avec la première partie, ce sera une délicieuse surprise dont nous allons essayer de comprendre en filigranes les implications futures.

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Fiche film : Dune (2020)

Dune est adapté de la première partie du roman au titre éponyme écrit par Frank Herbert et paru pour la première fois en 1965. Le livre, qui a donné lieu à une saga littéraire de science-fiction on ne peut plus riche, a déjà été adapté en 1984 par David Lynch, dans un film qu’il a par la suite renié avec Kyle MacLachlan, Francesca Annis, Jürgen Prochnow et Sting. Dune a également été exploité à la télévision, en deux séries : Dune (2000) et Les Enfants de Dune (2003).

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Dune (2020) – En manque d’épice !

Ce qui frappe d’entrée avec cette nouvelle incursion de la part de Villeneuve dans la psyché de son adolescence de cinéma, c’est cette volonté quasi obsessionnelle à vouloir coller le plus possible au récit foisonnant et limite indigeste imaginé par Franck Herbert. Un roman de SF au pedigree si méta qu’il reste d’ailleurs le moteur et le socle de moult déclinaisons littéraires et cinématographiques depuis sa première parution en 1965 à commencer par un certain Star Wars qui s’en est inspiré si outrageusement que Franck Herbert a voulu attaquer pour plagiat Georges Lucas sans jamais toutefois passer à l’acte. Voici donc son Dune qui en s’appuyant sur une narration ultra dense semble vouloir prendre à contre-pied l’impression « splendide coquille vide » laissée par Blade Runner 2049. D’autant que la mise en scène n’a rien perdu de sa furia grandiose en cours de route. Mais alors pourquoi a-t-on l’impression que le cinéma de Denis Villeneuve n’évolue plus depuis 2013 et Prisoners ? Pis, qu’il semble même s’enfoncer dans quelque chose de totalement régressif, atone et in fine chiant à en mourir.

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Mother ! : Modes et Travaux

Bon bon bon, par où commencer cette petite bafouille censée rendre compte du dernier Aronofsky. Ben oui vous savez, le gars à qui l’on doit récemment l’indigeste Noé mais aussi le sublime Black Swan. On notera d’ailleurs que l’affiche mentionne bien ce dernier au détriment de l’autre. Pas folle la ruche des marketteux chez Paramount. Mais encore, me direz-vous avec justesse. Peut-on résumer la filmo de ce cinéaste à ces deux seuls longs-métrages ? Il va sans dire que non. Mais ils dénotent tout de même une sorte de va-et-vient sensuel en forme de ressac plus ou moins clivant qui s’est manifesté à plusieurs reprises. Ainsi, on peut détester The Fountain  et adorer The Wrestler (le contraire est jouable mais reste du domaine de quelques cinglés). Ou encore rester dubitatif devant Pi, son premier long, et s’extasier encore et toujours à la vision de Requiem for a Dream. On ne sait si en balançant ces quelques aphorismes, on esquisse un semblant de contour quant au pedigree du bonhomme, mais ce qui est certain c’est que ce Mother ! semble vouloir repeindre du sol au plafond une bâtisse filmique pour le moins atypique et qui au passage devient une denrée rare dans la production cinoche contemporaine.

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