Archives par mot-clé : John Wayne

Fiche film : La Chevauchée fantastique

C’est avec La Chevauchée fantastique que John Wayne devient une vedette, même s’il a déjà tourné dans La Piste des Géants, de Raoul Walsh. L’acteur avait auparavant fait des apparitions dans huit films de John Ford. Après La Chevauchée fantastique, il tournera douze autres films avec Ford, parmi lesquels Rio Grande ou L’homme qui tua Liberty Valance.

La Chevauchée fantastique a obtenu sept nominations aux Oscars en 1940, dont celle de meilleur réalisateur, mais il n’a obtenu que deux statuettes, pour le second rôle Thomas Mitchell, et pour la musique. Cette année-là, le grand gagnant est Autant en emporte le vent.

John Ford fait d’abord appel à David O. Selznick, qui est à la tête de la puissante 20th Century Fox, pour produire son film. Mais celui-ci n’est guère intéressé tout occupé qu’il est sur Autant en emporte le vent, à moins d’engager Gary Cooper et Marlene Dietrich, ce que Ford refuse. Le film sera finalement produit par Walter Wanger.

En 1938, John Ford cherche un décor naturel pour tourner son nouveau western. Il choisit la Monument Valley, qui se trouve à la frontière de l’Arizona et de l’Utah. Après La Chevauchée fantastique, Ford y tournera d’autres chefs-d’œuvre, notamment Rio Grande ou La Prisonnière du désert, contribuant à rendre mythique ce site désertique qui appartient aux Indiens Navajos.

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La Chevauchée fantastique : Un Ford matriciel à plus d’un titre

On comprend qu’Howard Hawks ait pu dire à Peter Bogdanovitch  : « Personne ne peut faire de western sans penser à John Ford et d’ailleurs il est difficile de réaliser quelque film que ce soit sans penser à John Ford » et qu’Orson Welles se soit écrié quand on lui demandait de citer ses maîtres : « John Ford, John Ford et John Ford ! ». La Chevauchée fantastique [Stagecoach] est sans doute le plus connu de son metteur en scène. À le revoir en bénéficiant à rebours de la connaissance de l’évolution thématique et esthétique de son réalisateur (132 films portent sa signature mais il fut aussi acteur et producteur), on se dit qu’il est décidément matriciel.

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True Grit : Rooster Cogburn dit le Shérif

Paru en 1968, le roman True Grit signé Charles Portis devint instantanément un classique et un best seller. Et c’est donc très rapidement qu’Hollywood s’y intéressa avec dans la foulée un film au titre éponyme et traduit chez nous en un 100 dollars pour un shérif pas très heureux mais ultra mémorisable. Il reste aujourd’hui comme le symbole d’un western d’arrière garde forcément sur le déclin et porté par celui qui symbolisa le genre à lui tout seul : John Wayne qui obtint d’ailleurs ici son unique Oscar pour sa prestation du vieux Marshall alcoolique et bourru, Rooster Cogburn.

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