Archives par mot-clé : La Chevauchée des bannis

Sorties Ciné du 06 janvier 2016 : Bastards week

Plus encore que le 16 décembre dernier qui avait vu donc débouler SW7 sur 1 093 écrans, la sortie des 8 Salopards de Tarantino sur 634 copies semble confirmer la prise en otage de la quasi totalité du parc de salles françaises par une poignée de films. De fait, si l’on additionne SW7 et L8S, on en est déjà à 1 727 copies. Et si l’on rajoute la combinaison affichée au 5 janvier par Babysitting 2 (615 copies), Le Grand partage (445 copies), Belle et Sébastien 2 (692 copies), Le Voyage d’Arlo (843 copies), Snoopy et les Peanuts (594 copies), Un + Une (529 copies)… on arrive au chiffre faramineux de 5 445 copies quand on sait par ailleurs que le nombre d’écrans de cinéma en France tourne aux alentours des 5 800 / 6 000, cela laisse songeur. On comprend donc mieux pourquoi le reste des sorties de la semaine dispose au mieux de 85 copies (Arrêtez-moi là) quand Je vous souhaite d’être follement aimé ou La Fille du patron culmine respectivement à 56 et 55 copies. Il est évident que voici des films dits de contre programmation mais qui en temps normal auraient certainement bénéficié de combinaisons plus larges. D’autant que les premiers chiffres du Tarantino (124 641 entrées premier jour France) sont en-deçà des attentes de SND son distributeur et de ceux glanés par Django Unchained pour la même période (139 966 entrées sur 610 copies). En tout cas, voici une nouvelle semaine qui nous rapproche dangereusement d’une certaine forme de paupérisation quant à la richesse des choix de cinématographies possibles dans nos villes. Une désertification actée depuis longtemps aux États-Unis par exemple.

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La Chevauchée des bannis : Peur blanche

La Chevauchée des bannis [The Day of the Outlaw] (USA 1959) d’André De Toth (1912-2002) est un western dont le titre d’exploitation française est une relative trahison car le rythme du film est beaucoup plus lent que ce qu’il laisse supposer. Son rythme est d’ailleurs beaucoup plus lent aussi que celui des westerns de De Toth tournés antérieurement pour la Warner tels que La Mission du commandant Lex [Springfield Rifle] (1952), Les Massacreurs du Kansas [The Stranger Wore a Gun] (1953), La Trahison du capitaine Porter [Thunder Over the Plain] (1953). La Chevauchée des bannis s’inscrirait plutôt, pour cette raison, dans le prolongement de la contemplation élégiaque qui s’intégrait déjà à la violence non moins âpre du très beau La Rivière de nos amours [The Indian Fighter] (1955) avec la belle Elsa Martinelli. Il n’appartient d’ailleurs pas à la série Warner : il fut produit par une firme plus petite et moins riche, dont ce fut la production la plus chère.

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