Archives par mot-clé : SND

Braqueurs : À Tout Prix

Julien Leclercq n’est plus un inconnu. Chrysalis, film de SF raté mais savoureusement branque avec Dupontel l’avait mis sur le devant de la scène. Pour autant, si L’Assaut, son deuxième long sur la prise d’otage de l’Airbus A-300 d’Air France à Alger, laissait augurer du meilleur, son film suivant, Gibraltar, faisait retomber le soufflet fissa laissant ses premiers fans sur le carreau. C’est dire si on n’attendait pas grand chose de Braqueurs tout en en espérant beaucoup. Une sorte de complexe de spectateur critique échaudé par la vision de films français aux thématiques connexes plus ou moins boursouflées ou ratées (Le Convoi de  Frédéric Schoendoerffer, Enragés de Éric Hannezo pour ne citer que les plus récents).

Continuer la lecture de Braqueurs : À Tout Prix

Rosalie Blum : Quand mon cœur fait Blum !

Lorsque la bande-annonce d’un film (cf. en fin d’article) débute avec les avis à chaud (forcément partiaux) à la sortie des avant-premières, la prudence est de mise. Quand de surcroît, l’affiche laisse apparaître le passage par moult festivals, on se dit que voilà une deuxième béquille marketing bien branlante. En fait, ce qui a piqué notre curiosité ici est qu’il s’agit d’un premier long où il est question de tomber amoureux de Noémie Lvovsky. Le truc improbable en soi. Grand bien nous en a pris car sitôt passées les premières minutes, les réticences originelles cèdent peu à peu la place à un enthousiasme des plus sincères. Continuer la lecture de Rosalie Blum : Quand mon cœur fait Blum !

Les Huit salopards : Tarantino Unchained

En fait, le plus intéressant / passionnant de nos jours quand nous arrive un nouveau Tarantino, n’est plus tant le film en lui-même mais tout ce qui se passe autour. On sait le gars à fond, fourmillant d’idées à la minute, amoureux transi de cinéma, cinéphile / cinéphage compulsif… Bref une sorte de gosse / geek totalement mature et immature à la fois avec ce que cela induit par ailleurs entre colère volcanique où la mauvaise foi n’est jamais très loin et une évidence de plus en plus criante d’être totalement livré à lui même sans garde-fous ou qui que ce soit pour le cadrer. Oui, Tarantino est devenu un cinéaste mégalo. Ou presque. Autant, lors de la première partie de sa filmo, tout ceci était contrebalancé par de vraies idées de cinoche, autant aujourd’hui, il n’y a plus que la peloche qui reste.

Continuer la lecture de Les Huit salopards : Tarantino Unchained